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 Something's Missing By Sydney

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William C. Silver
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MessageSujet: Re: Something's Missing By Sydney   Something's Missing By Sydney - Page 3 Icon_minitimeVen 23 Mai - 23:03

Le taxi la déposa devant le restaurant où il lui avait donné rendez vous. Personne n’était au courant de leur relation, même si elle avait avoué à sa meilleure amie qu’elle voyait quelqu’un. Elle le vit au fond de ce bed and breakfast qui ne payait pas de mine. Le rejoignant, elle vint s’asseoir à coté de lui sur la banquette avant de poser furieusement ses lèvres sur les siennes. Passant un bras autour des épaules de la jeune femme, il souffla contre ses lèvres.

- J’aime beaucoup ta façon de me dire bonjour… sourit il malicieusement.

- Pourquoi ici ? demanda-t-elle, évitant de parler du sujet qui la dérangeait toujours. Dans le genre coin perdu de New York, t’as trouvé plus paumé ?

- Depuis ce qui s’est passé avec ton frère, tu as les journalistes et photographes qui te poursuivent, je voulais… un endroit neutre…

- Je vois… je dois justement passer voir mon frère. Joan lui a parlé et apparemment, il a été un peu loin-

- S’il ne veut pas s’en sortir, ça ne sert à rien que vous vous épuisiez pour lui-

- Comment tu peux dire ça ?! Will s’est toujours battu, il a besoin de savoir qu’on est là pour lui-

- Il a fait ce que vous attendiez de lui… aujourd’hui c’est lui qui est en cause et il n’a peut être plus envie de se battre. Regarde, il a Kelly, deux enfants, une famille. Que serait sa vie s’il se battait cette fois ? il a déjà tout ce qu’il souhaite…

- Il ne peut pas abandonner… et je ne le laisserais certainement pas faire ! C’est mon frère Owen ! Tu ne le comprends peut être pas mais… entre Will et moi… soupira-t-elle. On s’est promit de toujours être là l’un pour l’autre. Si l’un sombre l’autre le soutient… c’est comme ça depuis la mort de notre père et là, là j’ai l’impression qu’il agit comme lui ! Qu’il veut nous écarter, qu’il veut mourir ou je ne sais quoi ! C’est une chose que je n’admettrais jamais !

- Ok ok du calme… j’essayais juste de te faire comprendre que peut être, en se rétablissant ça ne changerait rien pour lui… et puis, peut être a-t-il peur d’être jugé et de votre regard…

- J’en sais rien… je sais juste qu’il faut que je lui parle. Je ne sais pas ce que je lui dirais, soupira-t-elle. J’ai besoin de parler avec mon frère… rejeta-t-elle sa tête en arrière sur son bras.

- Je comprends… murmura-t-il, devenant silencieux. Tu es libre ce soir ?

- Depuis son accident, je suis harcelé par des journalistes sur son état. De plus j’ai toujours cet article à faire sur lui-

- Tu ne peux pas passer tout ton temps à travailler. Tu as aussi besoin de te changer les idées… et tu as de la chance, parce que je suis là pour ça, murmura Owen en l’embrassant sur la joue.

- Merci… fit elle, tout bas avant d’ajouter dans un soupir. Tu m’écoutes me plaindre… et tu es toujours là, tu restes-

- J’ai besoin de toi… comme tu as besoin de moi. T’as pas à me remercier… de t’aimer, avoua-t-il dans un chuchotement alors qu’il la voyait lever ses grands yeux bleus vers lui.

*.*.*.*.*.*.

Elle se repassait sa dispute avec lui en détail dans sa tête. Elle le savait buté bien sur mais là, ça dépassait tout ce qu’elle avait vu chez lui dans le passé. Elle était presque sur qu’il culpabilisait d’être vivant. Elle aurait pu jurer qu’il pensait qu’il aurait été plus utile qu’il y laisse sa vie. Cependant, elle avait aperçut sa douceur avec Chloe et c’était bien tout sauf un homme qui souhaitait mourir en laissant une famille désemparée derrière lui. Il y avait quelque chose qu’elle ne comprenait pas dans son comportement et bien qu’elle était décidée à ne pas lâcher le morceau, elle avait mal. Passant la porte de la maison, elle se rendit directement dans son canapé après avoir enlevé ses chaussures. Repliant son bras sur ses yeux, elle l’entendait encore lui dire de s’occuper de James et de son bébé. Il n’aurait jamais été si violent en temps normal. Elle ne lui en voulait pas mais elle en avait marre de souffrir. Elle souffrait parce que son mari émiettait un peu plus son cœur chaque jour et parce qu’elle doutait encore de l’avenir de cet enfant qui grandissait en elle et vis-à-vis de Will. Elle avait la sensation de perdre son meilleur ami, le seul à qui elle avait la force de se confier lorsque tout allait mal dans sa vie. Un sanglot naquit dans sa gorge qu’elle ne put retenir avant que les larmes coulent furieusement sur son visage. Se recroquevillant sur elle-même, elle ne réalisa même pas la présence de James à quelques mètres d’elle. Ce ne fut qu’en réalisant qu’une main se posait sur son genou qu’elle releva la tête après quelques reniflement. Effaçant quelques larmes avec la manche de son pull, elle parvint à murmurer entre deux hoquets.

- Qu’est ce que tu fais là ?

Il lui aurait surement répondu qu’il était là pour elle, en temps normal et la voir si détruite lui enserra le cœur mais il y avait des choses qu’il devait encore garder pour lui. Car même si elle avait besoin de lui, elle ne voudrait pas l’entendre du même son de cloche que lui. S’asseyant sur le bord du canapé, il s’apercevait qu’elle n’aurait pas la force de continuer cet interrogatoire bien longtemps, il l’attira alors très doucement dans ses bras avant de souffler très bas en déposant un baiser sur sa tête.

- Je me suis dit qu’une surprise ne pourrait pas te faire de mal…

- Je déteste les surprises-

- Je sais… mais c’est quelque chose que tu avais prévu de faire dans les mois à venir…

Caressant lentement ses cheveux, il retrouvait un peu de cette force et de ce couple qu’ils avaient été. Il commençait tout juste à retrouver cet apaisement quand elle se détacha de lui. Il aurait été étonnant qu’elle reste dans ses bras plus de trente secondes consécutive. Elle releva les yeux vers lui, tentant de dissimuler son trouble de gouter à nouveau à la chaleur de ses bras et de son corps contre le sien.

- Montre-moi…

Se relevant, il n’hésita pas une seconde et la prit par la main avant de la mener dans la petite chambre attenante à celle qui avait été la leur. Sa main dans la sienne, elle resserrait ses doigts aux siens, comme si elle savait que seul James trouverait les mots pour la rassurer. Lorsqu’il poussa la porte de la pièce. Elle resta ébahie pendant plus d’une minute. Il avait tout fait. Un papier peint aux couleurs clair était posé ainsi qu’une frise centrale entourait la chambre. Une commode avait été installée ainsi qu’un lit à barreaux et un portique. La table à langer se trouvant dans un coin, il avait réellement songé à tout et aux produits précis qu’elle comptait acheter. Elle vit même le landau dans un coin de la pièce. Se tournant finalement vers lui, elle était sans voix.

- Je… Tu… secoua-t-elle la tête avant de le voir approcher et poser ses mains sur sa taille.

- C’est notre enfant Joan… notre enfant à tous les deux. Laisse-moi m’occuper de toi et de lui s’il te plait…

Incapable de répondre, elle se jeta dans ses bras. Si elle n’avait pas eu une journée si difficile, elle l’aurait surement remercié et lui aurait dit qu’elle ne pouvait pas le laisser faire ça. Mais elle était trop fatiguée pour se battre et elle avait besoin de sentir qu’elle n’était pas seule.
Ses bras glissés autour de sa taille, il ferma les yeux. Elle se blottissait contre lui comme un petit chaton et il avait toujours adoré ça chez Joan. Il savait qu’elle n’était pas dans son état normal et tout ce qu’il voulait c’était lui apporter un peu de réconfort et la rassurer, car elle n’agissait jamais comme elle venait de le faire.

Faisant glisser ses mains sur son torse, elle releva lentement la tête vers lui afin de croiser son regard. Elle lut très vite son inquiétude et elle tenta de lui adresser un sourire rassurant mais il souffla tout bas.

- Un seul mot et je reste…

- Reste… s’entendit elle souffler en glissant sa tête dans le creux de son cou, s’accrochant à lui alors qu’il la soulevait dans ses bras.

Joan avait un caractère bien trempé et elle n’entrait pas dans la catégorie des femmes grande. Elle était toute menue atteignait à peine le mètre soixante cinq alors dans les bras de James, elle apparaissait comme une plume. Lui si grand et bien taillé avec son mètre quatre vingt dix, il la soulevait sans mal.
Nouant ses jambes autour de la taille de son mari dont elle était séparé, il la mena jusqu’à leur chambre avant de décider de la déposer sur leur lit. Il resterait ce soir et peut être même pour la nuit mais il ne choisirait pas cette journée pour en profiter pour la récupérer. Ça prendrait le temps nécessaire mais il la récupèrerait en temps et heure. S’allongeant à coté d’elle, son immense main vint se poser le ventre de sa femme qui laissait apparaître une légère bosse.

- Ce bébé aura une chance inouï d’avoir une maman comme toi… fit il en levant les yeux vers elle.

- Il a plutôt intérêt à te ressembler. Je ne me vois pas avec un enfant qui aurait mon caractère, avoua-t-elle tout bas.

- C’est vrai qu’on serait bien ennuyé… mais l’essentiel c’est qu’il se porte bien et que toi aussi tu ailles bien… risqua-t-il.

- J’ai vu Will, lâcha-t-elle dans un soupir en fixant le plafond. On s’est… engueulés. Je crois qu’il ne va rien faire pour se rétablir…

- ça ne fait qu’un mois… il faut bien plus de temps pour se remettre en selle. Le rétablissement est un très long processus et tant qu’il ne se décidera pas à accepter qu’il peut y parvenir et qu’il n’est pas le déchet qu’il pense être, il ne fera rien-

- Comment tu- enfin depuis quand tu t’y connais en psychologie ? demanda-t-elle sans détour.

- Quand je me suis retrouvé coincé dans un lit après un accident, les médecins ne donnaient pas cher de ma peau. Pour eux, je m’en sortirais si je stoppais le sport, or c’était tout simplement hors de question. Les médecins étaient convaincus que mon genou était mort, les tendons et les nerfs étaient trop abimés. La danse était même inconcevable mais je voulais prouver à ma famille qu’ils avaient torts. Selon eux, la danse ne me mènerait à rien… que je perdais mon temps…

- Tu ne m’en avais jamais parlé… murmura-t-elle en croisant son regard attendrit.

- Il y a encore des choses que tu ne sais pas de moi…

- C’est ce que je vois, souffla-t-elle, une demi-trace de sourire sur ses lèvres.

- Tout n’est pas fini Joan. Je ne baisserais pas les bras…

- Je sais… murmura-t-elle en fixant le plafond et sentant la main de James caresser son ventre à travers son léger pull.

- Je veux mettre toutes les chances de notre coté…

- Peu importe mes sentiments, tu sais qu’il ne se passera rien… c’est tout simplement inconcevable après ce qui s’est passé, fit elle en tournant la tête vers lui.

- Tu retomberas amoureuse de moi s’il le faut, reprit il posément. Et lorsque ça se produira, je serais là à t’attendre.

*.*.*.*.*.*.

Une chemise de Will sur le dos, elle était assise dans le canapé, ses jambes ramener contre sa poitrine. Des larmes roulaient sur son visage alors qu’elle enfouissait sa tête dans un coussin pour étouffer ses sanglots. Elle ne voulait pas qu’ils la voient comme ça, aussi bien Will que les enfants. Quoi qu’il arrivait, elle devait rester forte devant eux même si ça la tuait de s’apercevoir que leur famille s’émiettait. Elle avait toujours détester se montrer vulnérable mais la tension devenait trop lourde pour elle. Elle avait beau se barricader pour ne pas ressentir cette douleur, Will tapait exactement là où ça faisait le plus mal. Soupirant, ses larmes roulaient encore sur ses joues lorsqu’elle entendit du bruit à quelques mètres d’elle. Séchant ses larmes d’un geste rapide avec la manche de la chemise, elle tourna alors la tête pour voir Will dans son fauteuil qui sortait de la chambre. Elle se leva d’un bond et son regard croisa le sien.

- Tu veux que je t’aide ?

- J’ai envie de prendre l’air… seul, laissa-t-il tomber après quelques secondes.

- Attends, fit elle en s’approchant et cherchant ses mots. J’ai une question à te poser. Est-ce que tu me déteste ? tu me hais ?-

- Je ne te détesterais jamais, Kelly… mais j’aimerais que tu me laisses sortir-

- Pourquoi alors ? Pourquoi tu nous fais ça ?

- Kelly, s’il te plait-

- Non, j’ai besoin de ses réponses-

- Alors va les chercher ailleurs… va retrouver Owen-

- Owen ? Fronça-t-elle les sourcils. Qu’est ce que tu veux que j’aille faire avec lui ?

- Ce que tu ne pourras plus faire avec moi, répondit il simplement en la fixant. C’est fini, Kelly. Je ne suis plus rien. J’aurais du y rester, ça aurait été plus simple pour tout le monde-

- Je t’interdis de dire ça-

- Oublie-moi et va refaire ta vie. Je t’ai fais plus de mal que n’importe qui-

- C’est vrai tu me fais du mal… mais il en faudra encore bien plus pour que je t’abandonne. Et je ne pourrais pas le faire tant que je serais amoureuse de toi, souffla-t-elle les larmes aux bords des yeux. Tu m’as sauvé la vie et pas qu’une fois… alors que tu le veuilles ou non, je ne partirais pas. Je t’aime et c’est pas le fait que tu sois diminué qui changera quelque chose-

- Dans ce cas, tu ne me laisses pas le choix, soupira-t-il. Je veux que tu partes… que tu quittes la maison-

- Ecoute-moi bien William Kaine ! C’est une chose qui n’arrivera jamais ! Tu peux le vouloir de toutes tes forces mais je ne te laisserais jamais ! Je reste alors tu vas devoir t’y faire et oublie un instant l’idée que j’aille voir ailleurs ! Je n’ai pas réussi à fréquenter quelqu’un tout le temps de notre séparation, ce n’est pas aujourd’hui que ça arrivera ! Ragea-t-elle avant de finalement s’écarter pour le laisser passer.

La situation était encore bien plus compliquée qu’elle ne l’avait cru. Il était décidé à ce qu’il n’ait plus rien en commun mais ça n’arriverait pas. Elle l’aimait et s’éloigner de lui, elle l’avait déjà vécu une fois. Elle ne reproduirait pas cette erreur. Elle avait apprit et elle se battrait, avec lui ou contre lui s’il le faudrait mais elle ne le perdrait pas. Le laissant sortir, elle l’observa plusieurs secondes prendre la petite descente qui menait à la terrasse disposée devant la piscine. Elle détestait avoir à faire à son sale caractère mais que pouvait-elle y faire ? S’appuyant contre l’armature de la porte, elle resta une longue minute à le regarder faire le tour de la piscine en fauteuil puis venir s’abriter près des chaises longues. Elle ne savait pas si elle devait s’inquiéter de le voir là tout seul ou si elle devait simplement rester près de lui. Elle décida de rentrer finalement se coucher. Peut être finirait elle par trouver le sommeil malgré tout ce qui venait de se passer.

*.*.*.*.*.*.
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MessageSujet: Re: Something's Missing By Sydney   Something's Missing By Sydney - Page 3 Icon_minitimeVen 23 Mai - 23:06

3 jours plus tard,

Assise à une table de restaurant, un journaliste lui posant les mêmes questions qui aurait pu lui venir à l’esprit, elle l’écouta d’une oreille. Elle cherchait toujours ses propres réponses et sa récente visite au ranch ne l’avait pas aidé. Elle avait même eu l’impression de ne plus avoir son frère en face d’elle mais son père.

- Depuis l’accident survenu le mois dernier, Mlle Wells n’a fait aucune déclaration concernant sa relation avec votre frère ou même son état. Savez ce qu’il en est ?

- Je crois avoir déjà dit que je ne répondrais à aucune question privée concernant leur relation-

- Mais ils vivent ensemble-

- Ecoutez, fit-elle en arrêtant le magnéto posé sur la table. Si vous vouliez une interview pour savoir s’ils sont en couple, c’est oui, ils ont deux enfants et ils aimeraient qu’on les oublie ! Vous ne savez pas ce que c’est la tranquillité ?! Mon frère vient de frôler la mort alors pour le moment, concentrer vous sur quelqu’un d’autre ! S’énerva-t-elle avant de se lever soudainement puis de se retrouver nez à nez avec Pete et une grande blonde qu’elle n’avait jamais vu.

- Hey, fit il prit au dépourvu.

- Hey ! Je dois te parler… maintenant, fit elle sans le lâcher des yeux et lui montrer un endroit tranquille.

Il fit signe à sa compagne de rejoindre leur table et lui expliqua qu’il revenait dans une minute. Retrouvant Juddi dans un coin du restaurant près de la sortie de secours, il vit le regard sombre de son amie.

- Qu’est ce qui se passe ?

- C’est qui elle ? demanda-t-elle en désignant sa nouvelle conquête.

- Une danseuse… qu’est ce que j’ai loupé ?

- Un journaliste trop curieux… Kelly ne répond pas sur son portable-

- Elle est à une séance photo-

- Et Will ?

- Il est avec Cameron à la maison. Il a refusé que je vienne le voir… je suppose que c’est mauvais signe.

- ils sont seuls tous les deux ?

- Kelly m’a dit que Cameron était plus calme depuis que Will était plus souvent à la maison. J’ai pas songé que ça pourrait-

- J’aimerais ne pas m’inquiéter autant pour lui-

- Tu es sa sœur. Si tu ne t’inquiétais, je trouverais ça étrange…

- Et qu’est ce que tu voulais à Kelly ?

- Si on pouvait manger ensemble mais-

- Partage ma table-

- Euh non, pas avec ta danseuse qui me regarde déjà de travers parce qu’elle doit croire qu’on est trop proche et qu’on a déjà eu une liaison-

- A ce propos… qui est ton mystérieux admirateur qui t’envoie autant de fleurs chez toi ?

- Je croyais que le sujet était clos ?

- J’ai bien une idée sur la personne, figure toi… mais je doute juste de ses sentiments envers toi-

- Pete, je t’aime et tu le sais… mais tu vas retourner vers ta danseuse avant que je révise mon jugement sur toi ! fit-elle en l’embrassant sur la joue. Je te vois ce soir chez toi, sourit elle avant quitter le restaurant sous l’œil du journaliste qui n’avait pas apprécié d’être congédié de la sorte.

*.*.*.*.*.*.

Sortant de sa séance photos, tenant Chloe par la main, une limousine vint tout juste s’arrêter devant elle. Les gardes du corps que Pete avait engagé, entouraient désormais Kelly et Chloe. Ouvrant la portière, elles s’installèrent à l’arrière du véhicule avant de s’apercevoir qu’Owen faisait partit du voyage.

- Owen ? Mais qu’est ce que tu fais là ?

- Juddi a vu Pete et Pete m’a demandé de venir te chercher. Juddi a donné une interview mais le journaliste n’a pas aimé et il l’a suivit toute la journée. Pete tenait à s’assurer qu’on ne te chercherait pas d’ennuis… tout s’est bien passé ?

- Je vois. Aucun problème… ça fait un moment que je ne t’ai pas vu… quoi de nouveau ?

- Comment va Will ? Même si je sais que tout le monde doit te harceler avec cette question…

- ça irait mieux, s’il n’essayait pas de me pousser à quitter la maison et s’il se décidait à s’en sortir… commença-t-elle. Enfin la bonne nouvelle c’est que depuis quelques jours, il a retrouvé sa langue et qu’il me parle…

- Tu devrais l’écouter-

- T’es malade ?! S’emporta-t-elle. Je ne le laisserais certainement pas tout seul dans cette maison-

- Laisses moi finir… juste quelques jours, le temps qu’il réalise qu’il a besoin de toi et qu’il accepte le fait qu’en restant à faire n’importe quoi, il ne pourra jamais plus être autonome et qu’il lui faudra tout le temps de l’assistance.

- C’est peut être ce que je devrais faire… commença-t-elle. Mais je ne le ferais pas. Je ne peux pas Owen…

*.*.*.*.*.*.

Devant la piscine, Cameron jouait avec son petit ballon tranquillement, le lançant en l’air puis dans le panier de basket un peu plus loin, la casquette noire des Bulls fixée sur sa tête. Se tournant vers Will qui l’observait avec des feuilles entre les mains, le petit garçon voyait bien que son père n’allait pas bien mais il n’avait jamais rien dit jusqu’à maintenant. S’avançant vers son père, il vint poser ses deux mains sur ses genoux après avoir jeté son ballon.

- C’est à cause de toi, que maman pleure toute les nuits ?

- Et comment tu sais que ta maman pleure ?

- Je l’entends le soir quand je viens me chercher à boire dans la nuit…

- Tu devrais être dans ton lit, jeune homme ! et ne pas t’occuper-

- Des affaires des grands ! Je sais ! Mais j’aime pas entendre maman pleurer… rajouta-t-il alors que Will le soulevait pour l’asseoir sur ses genoux. Ça veut dire que t’aime plus maman ?

- C’n’est pas aussi simple… mais j’aime ta maman. Parfois, une personne peut être bien plus heureuse si elle n’est pas près de nous… et je veux que ta maman soit heureuse et si c’est loin de moi, alors je la laisserais partir parce que je l’aime et que son bonheur c’est ce qu’il y a de plus important pour moi… tu comprends ?

- Ouais… tu aimes maman mais tu veux pas qu’elle reste ici, si c’est pour qu’elle soit malheureuse. Peut être aussi que tu fais pas ce qui faut pour que maman soit heureuse… répliqua son fils en descendant de ses genoux

Un coup de vent déplaça le ballon de Cameron qui tomba à l’eau. Se rapprochant de la piscine, le petit garçon tenta d’attraper son jouet mais le ballon se mit à dévier au milieu de la piscine et malgré l’avertissement de Will de rester loin de la piscine, Cameron s’avança un peu plus et tomba à l’eau. Relevant la tête, Will ne vit pas son fils tombé mais entendit les clapotis de l’eau.

- Non de Dieu !! S’énerva-t-il avant de prendre la direction de la piscine bloqué dans son fauteuil.

Il était seul dans la maison avec son fils, il n’avait pas d’autre solution. Kelly pouvait lui pardonner son sale caractère mais jamais elle ne pardonnerait la perte de son fils. Débloquant les pieds du fauteuil puis mettant le frein, il se propulsa dans l’eau, à l’aide de la force de ses bras. Malgré son dos encore douloureux, il rattrapa Cameron par la taille avant de le ramener à la surface. Ce dernier était inconscient et Will faisait un effort surhumain pour le ramener sur la terrasse. Il tenait debout dans la piscine mais ne sentait toujours pas ses jambes. Toutefois lorsqu’il entendit un toussotement, il émit un très long soupir alors que Cameron se redressait. Au même instant, il aperçut la silhouette de Kelly à l’entrée de la terrasse. Son sang ne fit qu’un tour et elle s’approcha d’eux, fixant Will et prenant Camie dans ses bras.

- Qu’est ce qui s’est passé ? S’inquiéta-t-elle.

Regardant son fils, Will baissa les yeux avant de s’accrocher au bord de la piscine. Il croisa alors le regard à la fois inquiet et furieux de la jeune femme.

- Il est tombé à l’eau-

- Je t’avais demandé de le surveillé-

- Tu aurais préféré que je fasse quoi ? Que je le laisse se noyer ?! Estime-toi heureuse que notre fils n’ait rien !

Par la force des bras, il vint se hisser sur le bord de la piscine là, où c’était le moins haut, endroit où il avait laissé son fauteuil. Prenant quelques minutes, il parvint à se hisser à l’intérieur, puis il rejoignit l’intérieur de la maison laissant Kelly avec son fils qu’il venait sauver de la noyade.

*.*.*.*.*.*.
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MessageSujet: Re: Something's Missing By Sydney   Something's Missing By Sydney - Page 3 Icon_minitimeVen 23 Mai - 23:06

Le dîner s’était déroulé dans une ambiance des plus pesantes. Will ne toucha même pas à son assiette. Les silences reprenaient leur place et il la dévisageait tout au long de la soirée. Il aurait juste aimé qu’elle n’oublie pas qu’il s’agissait également de son fils. Elle pouvait croire qu’il la détestait, ça il s’en moquait mais pas leurs enfants. Il avait rejoint la chambre très vite après leur dîner, il pouvait pas rester dans la même pièce qu’elle après ce qui s’était passé devant la piscine. Il la vit néanmoins revenir vers lui après qu’elle ait couché les enfants. S’apprêtant à ôter les couvertures pour s’allonger, il sentit sa main glisser sur la sienne.

- Laisse-moi faire, lui murmura-t-elle d’un ton beaucoup doux.

Relevant les yeux vers elle, il s’apprêtait à répliquer qu’il pouvait y arriver tout seul, mais peut être une trêve leur ferait du bien. Il la laissa alors faire puis prit son temps pour s’allonger mais elle l’arrêta venant poser une main sur sa cuisse.

- J’ai été injuste… commença-t-elle.

- Tu n’avais pas complètement torts-

- Mais tu l’as sauvé. Je vois tout en noir… j’ai tellement peur de vous perdre tous les trois… souffla-t-elle. J’ai besoin que tu me dises que tu vas te battre. Dis le moi, je t’en prie.

- J’ai parlé avec Camie… et il a raison, je ne fais rien pour que tu sois heureuse-

- Je suis heureuse, si tu es là-

- C’est faux et on le sait tous les deux… parce que si tu l’étais, tu ne pleurerais pas toutes les nuits dans le canapé… murmura-t-il avant de la voir fermer les yeux. Je vais faire des efforts et essayer de me rétablir… mais si tu rencontre quelqu’un qui te rend heureuse, je ne t’en voudrais pas de me quitter-

- ça n’arrivera pas, tu peux faire une croix sur ton plan de me jeter dans les bras d’un autre homme… ajouta-t-elle doucement avant de faire glisser ses mains sur la taille de Will et de commencer à lui retirer son pantalon.

- Qu’est ce que tu fais ? Kelly je-

- Laisse-moi m’occuper de toi comme je devrais le faire, lui sourit-elle tout doucement. Redresse-toi…

Il la regarda une longue secondes puis, sentant ses doigts puis ses ongles sur sa peau, il réalisa qu’elle allait lui ôter son t-shirt. Il se laissa faire puis elle l’obligea à se retourner. De ses doigts, il sentit comme une onde électrique parcourir son corps. Son index vint glisser sur sa blessure et il se crispa légèrement, sous la fraicheur de ses doigts et parce que la cicatrisation n’était pas terminé. Ses mains remontèrent alors dans son dos et il ferma les yeux à la sensation des mains de la jeune femme qui lui avec douceur essayait de détendre ses muscles, les uns après les autres. Elle ne l’avait jamais laissé faire et il réalisait qu’elle avait des doigts en or, il gémit doucement à son contact puis il sentit quelques mèches de cheveux de Kelly venir frôler son torse par moments.

- Si jamais je ne retrouve pas l’utilisation de-

- Essaye de te détendre, fit-elle en s’allongeant légèrement sur lui. On y arrivera parce que ton fils a besoin d’apprendre à nager et que tu es formidable avec lui. Il a besoin de son père… et moi j’ai besoin de toi… finit elle en l’embrassant dans le cou, respirant l’odeur particulière de sa peau.

Ils restèrent ainsi quelques minutes puis, l’obligeant à se retourner de nouveau, Kelly se mit à lui masser les jambes lentement, l’une après l’autre en remontant vers son entrejambe. Il croisa son regard amusé puis Kelly vint s’asseoir à califourchon sur lui avant de faire remonter ses mains sur son torse.

- Tu crois qu’on ferait une entorse au règlement si… on prenait un peu de bon temps, murmura-t-elle en déposant de longs baisers sur son torse.

Fermant les yeux, il pensait toujours que c’était une mauvaise idée, il ne pouvait pas lui faire l’amour pas comme ça, pas en étant diminué. Posant ses mains sur ses hanches, il hésita un instant avant de chercher ses mots.

- C’est pas l’envie qui me manque et tu le sais… mais je ne peux pas…

- Peut être qu’il est temps de tester une nouvelle position, Monsieur Kaine ! Souffla-t-elle avant de venir mordiller son oreille, un sourire sur les lèvres.

- Kelly… soupira-t-il alors qu’une onde de désir le traversait. Il la détestait pour savoir si bien réveiller son désir.

- A moins que tu sois fatigué… reprit elle avec ce sourire malicieux. Je comprendrais parfaitement que tu n’ais pas envie de moi ! Sourit Kelly de plus belle alors qu’il la faisait taire soudainement en scellant leurs lèvres.

*.*.*.*.*.*.

Elle avait tournée en rond toute la journée et surtout depuis son échographie. Elle n’avait prévenue personne et maintenant elle le regrettait car peut être aurait eu-t-elle un avis différent du sien. Sa gynécologue avait été formelle. Elle devait à tout prit se reposer si elle voulait mener cette grossesse à terme. Le problème était qu’elle ne faisait que ça, se reposer. Debout dans la chambre que James avait préparée, elle devait avouer qu’il avait été surprenant lors de cette journée. Il avait prit soin d’elle et elle avait aimé ça. Elle s’en voulait de penser ça mais il était toujours son mari. Le laisser en dehors de sa grossesse serait une erreur, car il y prenait plaisir et elle aussi. Elle appréciait d’avoir quelqu’un sur qui se reposer. Se retournant, elle porta sa main à son cœur en le voyant devant elle. Elle retint toutefois un cri puis calma lentement les battements de son cœur qui s’était tout à coup emballé.

- Tu m’as fait peur-

- Désolé… ton rendez vous s’est bien passé ?

- Quel rendez vous ? le fixa-t-elle.

- Ton échographie… j’ai vu les papiers dans la cuisine… j’aurais aimé que tu m’en parle, murmura-t-il en s’apercevant qu’elle avait volontairement fait exprès de le tenir à l’écart.

- Elle m’a conseillée de ne pas rester seule… et de me reposer car… il se pourrait que ma grossesse implique quelques… complications-

- Je serais là-

- Tu n’es pas obligé de faire ça. Ce que j’ai dit tiens toujours-

- Et le fait que j’aime être près de ma femme ça n’est pas une bonne raison ? on va avoir un bébé… c’est important pour moi d’être à tes cotés.

- Je sais… seulement ce que tu as fait, cette chambre je veux dire… ça ne va pas suffire James-

- Je comprends rien… fronça-t-il les sourcils.

- Viens, fit-elle en le tirant de la chambre.

Le menant jusqu’à la cuisine, elle tira la photo de l’échographie parmi tous les papiers et les ordonnances avant de lui montrer deux formes sur la photo monochrome.

- Des jumeaux ? Réalisa-t-il en rivant son regard au sien des étoiles plein les yeux. Il comprit alors tout à coup et put lire alors l’angoisse dans le regard de Joan. Ce regard précis qu’elle ne lui avait plus adressé depuis des mois. Tout n’était pas perdu et il y parviendrait. Il en était maintenant persuadé.
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MessageSujet: Re: Something's Missing By Sydney   Something's Missing By Sydney - Page 3 Icon_minitimeSam 24 Mai - 0:00

Han ! Forever Kelly & Will', ils sont trop parfaits ! Je les nêm ! I love you Joan et Jamie sont chou aussi, j'suis trop heureuse qui aient de petits bébés tout mignons et moi je connais le sexe des bébés Something's Missing By Sydney - Page 3 532576
Moi aussi je lui aurais bien massé les jambes au petit Bisounours Something's Missing By Sydney - Page 3 591239

Je t'aime, merci pour tous ces chaps I love you
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MessageSujet: Re: Something's Missing By Sydney   Something's Missing By Sydney - Page 3 Icon_minitimeSam 24 Mai - 20:48

mdrrrrrrrrrr t'es trop mignoooooooooooooonneeeeeeeeeee ma choupette xD

Merciiiii ! Moi aussi je t'aime I love you

***********

Chapitre 15 : The truth


- Des jumeaux ? reprirent-ils tous en chœur.

En effet, Joan se trouvait dans le salon au ranch avec quatre paires d’yeux qui la dévisageait. Elle avait voulut leur annoncer à tous en une seule fois. Elle appréciait que James lui ait laissé faire les choses à sa façon et qu’il n’objecte pas sur sa non présence.

- J’arrive toujours pas à le croire, reprit Juddi. Tu vas être maman !! S’extasia-t-elle ! et t’en auras deux pour le prix d’un !

- Ouais, lui sourit Joan.

- Et où est le papa ? demanda Will, mettant comme toujours le doigt sur le sujet brûlant.

- James, murmura Joan en prenant une lente inspiration. Je sais que les avis sont partagés et que certains d’entre vous pensent que je devrais lui pardonner… mais ça n’est toujours pas à l’ordre du jour, même si j’accepte son soutien au long de ma grossesse. Ne vous faites pas d’illusions pour notre mariage. J’ai fait une croix dessus-

- Joan- l’interrompit Kelly.

- Vous voulez tous mon bonheur… mais Kelly, je ne suis pas comme toi. Je ne peux pas lui pardonner… parce que c’est accepter que ça puisse se reproduire. C’est tout simplement inconcevable pour moi…

Kelly ne broncha pas et posant sa main sur celle de Will, assit dans son fauteuil, elle lui adressa l’un de ses plus doux regard. Resserrant ses doigts aux siens, il vint poser ses lèvres sur son front alors que Joan les regardait. Elle les enviait dans un sens. Will avait commit des erreurs et mit sa vie en danger plus d’une fois et Kelly était parvenu à tout lui pardonner. Joan ne doutait pas qu’un jour Will serait sur pied et qu’il serait debout devant l’autel pour attendre Kelly. Un jour, ils seraient mariés, elle le savait et l’amour qui les unissait, était si sincère et indestructible qu’elle doutait de partager ce même amour avec James. Tournant la tête, elle vit Pete et Juddi se sourirent étrangement. Pete semblait ravit de ce petit moment et le froncement de sourcils de Juddi et le « non » qu’elle venait de lui adressait était des plus amusant.

- Je sais que tu étais au téléphone avec lui avant de me rejoindre-

- Tu peux pas t’occuper de tes oignons, lui répliqua Juddi. C’est ma vie que je sache !

- Tu sais enfin qui s’est ? demanda Joan.

- Elle veut pas me le dire… mais je sais. D’ailleurs vous vous êtes vu très souvent cette semaine-

- Pete ! Ferme là ! S’enquit tout de suite Juddi en fusillant du regard son ami.

- Tu vois quelqu’un ? Réagit Will, la fixant de son inquiétude fraternelle.

Croisant son regard elle se leva et s’apprêta à lui répondre une de ses banalités mais elle savait qu’elle mentait à tout le monde. Son histoire avec Owen était bien plus sérieuse et profonde qu’elle ne se l’avouait. Soupirant, elle joignit ses mains puis fixa son frère qui la dévisageait.

- Je n’avais pas prévu de vous le dire aujourd’hui, ni même de vous tenir à l’écart de ça parce que je n’étais pas prête à révéler son identité parce que… je sais que tu ne risque pas d’apprécier, ajouta-t-elle à l’adresse de son frère. Je sais que vous autres vous serez heureux pour moi car vous êtes mes amis… Mais Will, fit elle en fixant à nouveau son frère. Ne te braque pas et ne va pas faire de sa vie un enfer-

- Apprends-moi qu’il te rend heureuse, qu’il est sincère, franc, protecteur et riche à million et ça devrait aller…

Elle entendit à peine sa remarque. Will détestait Owen, enfin elle n’en était pas complètement sure. C’était plus par rapport à des remarques que Will avait faites à Kelly ou même à Pete qu’elle connaissait le fond de sa pensée sur le musicien.

- Spencer… murmura Juddi en levant les yeux vers Will, qui fit des yeux ronds immédiatement avant de lâcher.

- Owen! Owen Spencer ?!

- Oui, murmura-t-elle en fermant les yeux. Elle entendait déjà Will s’éloigner avec le bruit du fauteuil roulant.

Elle avait toujours su qu’il le prendrait mal. Il avait fallut qu’elle tombe amoureuse d’un musicien et ça, il avait toujours tout fait pour que ça n’arrive jamais, mais il avait échoué. Depuis son accident, il avait cette impression que tout ce qu’il faisait ne servait à rien. Faisant le tour de la piscine, il arrêta son fauteuil là où la piscine était la moins profonde puis avec des gestes devenus habituels, il mit le frein puis débloqua les sécurités avant de se propulser dans l’eau à l’aide de la force de ses bras. Il avait besoin de savoir que c’était un cauchemar et qu’il allait se réveiller. Cependant lorsque l’eau pénétra par tous les orifices, il sut que c’était réel. Sa sœur couchait avec un musicien et pas n’importe lequel ! Celui qui avait jeté son dévolu sur Kelly quelques mois auparavant. Remontant à la surface, il secoua la tête pour retirer l’eau qui lui brulait les paupières. Il aperçut alors la silhouette de Kelly se rapprocher.
S’asseyant au bord de la piscine, il s’approcha d’elle en quelques longueurs.

- ça t’a fait du bien ? demanda-t-elle, passant une main dans ses cheveux.

- Comment elle peut- soupira-t-il. Owen bon sang ! Après t’avoir tourné autour, m’avoir demandé des infos sur toi et comment il devait s’y prendre… il se rabat sur ma sœur !! Il veut ma mort ou quoi ?!

- Il t’a demandé des choses sur moi, sourit elle en se laissant glisser dans l’eau entre la paroi et Will.

- J’arrive pas à le croire… je ne lui laisserais pas ma sœur-

- Will, tu ne crois pas qu’il serait temps que tu laisses ta sœur fréquenter qui bon lui semble-

- Pas un musicien !

- Qu’est ce que t’as contre les musiciens ? Je te rappelle que tu en es un…

- Elle réitère ses mêmes erreurs… soupira-t-il en s’accrochant à la paroi de la piscine.

- Tu ne pourras pas la protéger toute sa vie. Il est temps que tu la laisses voler de ses propres ailes-

- ça a toujours elle et moi… depuis la mort de notre père…

- Je sais… murmura-t-elle en le plaquant lentement contre la paroi avant de se rapprocher de lui.

- Je ferais un effort mais… lui et moi, on va avoir une discussion-

- Tu n’es pas son père, chéri…

- Mais je reste son frère et même quand elle aura soixante dix ans, elle devra m’écouter ! S’emporta-t-il avant de croiser le sourire ravit de Kelly.

- Tu feras pareil avec nos enfants ?

- Je ne crois pas que je pourrais changer ma nature… ma famille est tout pour moi. Je ne te l’apprends pas…

- Je t’aime, chuchota-t-elle en glissant ses mains dans son dos, sous le tee shirt de Will alors qu’il se laissait glisser à sa hauteur.

- J’aimerais que tout soit différent et pouvoir te prouver combien je t’aime-

- En m’acceptant à tes cotés chaque jour, en acceptant de relever ce défi qui est le tien, tu me le prouves… et je te l’ai dit, rien ne me séparera de toi…

- Je ne retrouverais peut être jamais mes jambes. Tu y as pensé ?

- Et moi, je ne ferais aucun concerts, aucune télé ou radio sans toi à mes cotés… on y arrivera, murmura-t-elle en capturant ses lèvres, passionnément.

*.*.*.*.*.*.

- Owen alors, s’enquit Joan qui prenait une pomme dans la cuisine, en regardant son amie.

- Ne commence pas… souffla Juddi. Il va me faire la tête pendant ses semaines songea la jeune femme.

- Owen ? demanda Pete.

- Non ! Will…

- C’est vrai que ça risque d’être un peu difficile au début mais s’il se rend compte que tu l’aimes sincèrement… il mettra son orgueil de coté… ajouta simplement son meilleur ami.

- Ton frère t’aime, Juddi… laisse lui le temps de se faire à cette idée, fit Joan.

- Je crois que son inquiétude vient plutôt du fait qu’avant de te rencontrer, il a demandé certains détails à Will sur Kelly-

- Sur Kelly ?! s’étonna Juddi.

- Il voulait connaître l’étendue de leur relation… et s’il pourrait avoir ses chances-

- Ah oui ?! reprit Juddi.

- Oui, se fit entendre une autre voix à l’autre bout de la pièce. Il ne s’est absolument rien passé, expliqua Kelly qui poussait le fauteuil roulant de Will, alors que tout deux laissait des traces d’eau derrière leur passage.

- Elle était bonne ? fit Pete un sourire malicieux sur les lèvres, l’eau bien sur…

- Très… répondit Will avec un sourire en coin avant de croiser le regard de Kelly.

- En fait reprit Kelly, Sara avait gentiment parlé à Owen de notre histoire. Je lui ais alors expliqué que je n’envisageais aucune relation… sauf avec une seule et unique personne, souffla-t-elle en passant une main sur la joue de Will. Toi…

- J’en verserais presque ma p’tite larme fit Joan, avec sarcasme.

- Toi, la sans cœur, tu devrais réfléchir à comment tu comptes élever des jumeaux toute seule-

- Je suis pas seule, vous êtes là ! Leur sourit-elle. C’est bien à ça que serve les amis !

- Compte pas sur moi pour leur donner le biberon la nuit ! fit Will d’un ton sérieux qui ne présageait aucun doute avant que les autres le dévisagent. Non mais, c’est qu’une petite revanche des nuits blanches que j’ai passé pour Chloe, leur rappela-t-il alors que Kelly poussait son fauteuil en direction de leur chambre.

- on va se changer avant de tomber malade, s’excusa-t-elle, alors qu’elle entendait Pete émettre autre chose.

*.*.*.*.*.*.

Il hésitait depuis déjà plus d’une demi heure. Elle ne l’appellerait jamais et il le savait pertinemment. C’était ainsi que depuis trente minutes, il hésitait à composer son numéro. Cette fois, il ne put se retenir et il entendit sa voix au bout de la troisième sonnerie.

- C’est moi, ne trouva-t-il qu’à lui dire.

- Je sais bien que c’est toi… murmura-t-elle, en croisant le regard de Juddi avant de se détourner.

- T’es de mauvaise humeur-

- Non, non… J’aurais aimé ne pas avoir à le faire mais… cesse de m’appeler tous les jours-

- Mais enfin Joan-

- Je sais que c’est dur pour toi et que tu t’inquiètes… mais je suis prudente et j’ai toujours besoin d’espace-

- Je croyais que nous deux… enfin tu vas pas nier qu’il ne se passe rien…

- Tu es le père de mes enfants et je te l’ai déjà dit. Notre mariage et notre relation appartient au passé. Je vais me consacrer à nos enfants et uniquement à ça…

- Je t’en prie. Ne me fait pas ça… ne met pas cette distance.

- Tu aurais du y penser quand tu as couché avec cette fille… tu me connais, donc tu savais comment je réagirais… souffla-t-elle avant de raccrocher, d’un geste agacé avant de sentir une main sur son épaule.

Elle se retourna, baissant légèrement la tête avant de prendre le thé que lui tendait son amie. Il fallait qu’elle en parle et qu’elle se soulage de ce poids mais c’était trop. Elle n’était pas sur d’être comprise de Juddi. Elle savait que Will n’appréciait pas sa façon de voir les choses, quand à Kelly, elle préférait ne pas l’y mêler. Après tout ses amis venait juste de se retrouver. Elle ne souhaitait pas être le grain de sable au milieu de leur couple.

- Tu sais toute l’histoire. Je vois pas ce que je pourrais ajouter de plus…

- Que tu es encore plus amoureuse de lui depuis que vous êtes séparé ?

- Il ne s’agit pas de mes sentiments… à chaque fois que je le vois, je me rappelle du soir où je l’ai découvert avec cette fille. Tu n’imagine même pas ce que ça peut être ! Et je porte ses enfants ! Comment je faire lorsque dans leur regard, je verrais leur père ?!

- Laisses les choses suivre son cours… tu as songé qu’il ait vraiment pu être victime de cette fille ? après tout, s’il a vraiment été droguée et qu’elle lui a fait prendre du GHB, il ne pourra jamais te le prouver. Et vous foutriez en l’air un mariage pour rien… car au fond de toi, tu sais qu’il n’aurait jamais agit ainsi délibérément… et c’est pour ça que tu te tortures autant…

L’entendre de la part de Juddi lui faisait mal car elle trouvait les bons arguments et savait comment les lui présenter. Peut être un jour pourrait elle lui pardonner ou tirer un trait mais elle ne compterait jamais lui dire. De plus les papiers du divorce étaient dans un tiroir de la maison depuis près d’une semaine. Ils étaient déjà signé et elle attendait le bon moment pour les lui donner mais elle savait qu’elle aurait le plus grand mal à le faire. Posant sa tasse sur la table basse, elle s’assit enfin sur le canapé avant de souffler en voyant Cameron courir vers elle.

- J’ai signé les papiers du divorce, chuchota-t-elle.

- T’as fait quoi ?!!! cria Juddi, manquant de s’étouffer avec son café brûlant.

*.*.*.*.*.*.
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MessageSujet: Re: Something's Missing By Sydney   Something's Missing By Sydney - Page 3 Icon_minitimeSam 24 Mai - 20:50

Assis dans son fauteuil, il attrapait un pantalon et un tee shirt dans une commode lorsqu’il tourna la tête et la vit commencer à se déshabiller. Il déglutit difficilement avant de prendre de lente respiration. Il devait s’occuper l’esprit s’il ne voulait pas craquer maintenant. Il marmonna alors en croisant son regard.

- Tu crois que tu pourrais te changer dans la salle de bain ?

- Pourquoi ? S’enquit elle en le dévisageant.

- Parce que si tu es immunisé contre mon corps, moi je ne le suis pas par rapport au tien… avoua-t-il tout bas avant de la voir s’approcher de lui. Kelly, s’il te plait-

- Si ma présence te met dans un tel état, je devrais peut être songé à t’aider à te détendre-

- Nom de Dieu… Kelly, je t’en supplie… quand ils seront partis, je te jure que tu pourras faire tout ce que tu veux de mon corps et de moi… souffla-t-il alors qu’elle poussait son fauteuil près du lit. C’est un crime contre l’humanité que t’est en train de faire ! Soupira-t-il.

- Enlève ton t-shirt ! ordonna-t-elle alors qu’elle enfilait un débardeur blanc.

- Le jour où notre fils viendra nous demander comment on fait les bébés, je te laisserais le soin de bien lui expliquer ! marmonna-t-il en faisant passer son t-shirt au dessus de sa tête et de le jeter sur le tas de vêtement mouillé au pied du lit.

- C’est ça ! Rit-elle en l’obligeant à passer un bras autour de ses épaules pour l’aider à sortir du fauteuil. En tout cas pour l’instant mon chéri, on va passer à la seconde étape avant de t’habiller… c'est-à-dire te masser. Parce que même si tu penses que ça n’est pas très utile, je suis sure que tu as torts… et pendant ce temps, tu es tout à moi ! Sourit-elle avant de l’embrasser chastement aux coins des lèvres.

- j’aurais du me douter que le fait de se changer dans la même pièce, ça contenait un piège… tu n’as aucune compassion pour ma libido ! grommela-t-il alors qu’elle le poussait sur le lit.

- Si tu me laisses faire ça ira vite et tu pourras aller t’amuser avec les autres… j’ai l’impression de devoir dresser un autre Cameron ! fit elle en riant, alors qu’elle lui enlevait son jean avec difficultés.

Allongé sur le dos en travers du lit, il croisa ses mains derrière sa tête alors qu’elle se débattait avec son jean qui lui collait à la peau. Après tout, c’était elle qui avait tenu à le déshabiller. Qu’elle se débrouille ! Toutefois, il ne s’attendait à ce qu’elle y parvienne si vite et qu’elle vienne s’asseoir à califourchon sur ses hanche en laissant ses ongles trainer sur son torse. Frémissant légèrement, il releva légèrement la tête, jusqu’à croiser son regard.

- Je peux savoir à quoi tu joues ? fit il, sachant pertinemment qu’à ce jeu, il finirait forcément frustré.

- Tu penses que c’est un jeu ? Souffla-t-elle sur son visage, s’appuyant sur ses mains qu’elle venait de poser de chaque coté de la tête du jeune homme.

- Tout ce que je sais, c’est que tu vas me rendre dingue à me faire endurer ça ! Alors soit tu fais… non tu fais rien, je vais m’habiller tout seul et toi, tu vas rejoindre les autres… mais enfile quand même un pantalon ou une jupe- non pas une jupe, un pantalon- s’arrêta-t-il avant de l’entendre éclater de rire.

Passant une main sur sa joue, elle aimait l’effet qu’elle produisait sur lui. De tels moments étaient si rares entre eux, mais elle adorait ça. Le voir si vulnérable et troublé, il était si attendrissant et si sexy qu’elle ne savait pas comment elle pouvait encore lui résister. Effleurant simplement son nez avec le sien, elle plongea son regard dans le sien avant de l’embrasser sensuellement, lui donnant un aperçu de ce qu’elle prévoyait pour lui et de surement ce qu’ils allaient devoir remettre à plus tard.

*.*.*.*.*.*.

- Non mais sérieusement Pete ! T’en es à combien de mannequin-

- D’ailleurs, elle s’appelait comment déjà la dernière, Belinda, Bianca… non c’était Rebecca-

- Barbara ! Trancha Pete entre ses deux amies. Qu’est ce que ça peut vous faire ? J’aime les femmes, ça devrait vous suffire-

- Non ! Le coupa Juddi. Parce qu’en dix ans, aucune n’a tenu plus de cinq rendez vous consécutif. Alors mon p’tit, c’est à mon tour de m’amuser ! Quelles doivent être les qualités de la femme de ta vie pour retenir l’attention de Monsieur le séducteur Pete Wentz ? fit Juddi, le plus sérieusement du monde.

- Je n’entrerais pas dans ton jeu-

- C’était pas une possibilité, Pete. On est trois sous ce toit, tu ne vas pas me dire que sur nous trois, aucun détails ou point de caractère ne t’attire ?

- Vous êtes complètement dingue toutes les trois…

- C’est un début, fit Joan en lui adressa un sourire en coin.

- Très bien… Joan, j’admire ta façon de ne jamais montrer ta vulnérabilité, tu as un coté très touchant. Kelly, commença-t-il, j’aime sa douceur et cette façon qu’elle a de vouloir prendre soin des autres et sa malice… quant à toi, fit il en fixant sa meilleure amie, tu troubles tous les hommes avec ta détermination et ce regard si unique et déstabilisant. Et surtout, tu sais toujours où frapper pour émouvoir les personnes auxquelles tu tiens…

- Bah dis donc, y aurait il un cœur sous cette carapace ? fit Joan sans ce départir de son sourire.

- Bien alors… comment tu vois la femme de ta vie ? Je veux dire physiquement.

- Grande mais trop, je veux pas passer pour un nain non plus ! Elégante et qui a de classe, sexy, féminine… spontanée, drôle… quand à son physique, elle peut être brune, blonde, rousse, enveloppée ou maigre. Ce qui compte c’est ce qu’elle transmet…

- Tu m’en cachais des choses, fit Juddi avec un sourire en demi-coin. Et dans toutes les filles que connais, y’en a pas une seule qui pourrait te correspondre ?

S’il y réfléchissait, il en trouverait surement une, mais il ne préférait même pas y songer. Il y en avait finalement une mais il s’interdisait formellement de penser à elle. Une histoire trop compliqué à son goût et surtout une fille trop inaccessible. Il secoua la tête mais à travers le regard de Juddi, il sut qu’elle le passait au scanner pour essayer de lire ses pensées.

- Il y en a aucune, ok ? fit il pour clore la discussion.

- Je me souviens pourtant d’une fille que tu regardais différemment, il y a quelques années, fit la voix de Kelly qui s’avançait vers eux sans bruit.

- Depuis quand t’écoutes aux porte ? répliqua Pete.

- Souvenez-vous, elle était brune, de taille moyenne, très jolie avec des yeux bleu et très mince…

Pete déglutit difficilement, il se souvenait que Kelly l’avait encouragé à aller plus loin mais il avait refusé net de s’investir dans une relation. Evitant leur regard à tous les trois, il changea alors de sujet.

- Qu’est ce que fait Will-

- Il m’a mit à la porte, monsieur préfère s’habiller tout seul, sourit elle malicieusement.

- Ouais bah puisque vous êtes si méchante avec mon pote, je vais prêter main forte, solidarité masculine ! ajouta-t-il en se dirigeant vers la chambre avant de s’adosser à la porte alors que Will terminait d’enfiler son pantalon.

*.*.*.*.*.*.


Assis au bord de la piscine, ses pieds trempant dans l’eau chloré, il avait recommencé à écrire depuis quelques jours. La visite une semaine plus tôt de tous ses amis lui avait fait du bien même si la nouvelle concernant Owen, il ne l’avait toujours pas digéré. Il n’avait toujours pas parlé à Owen, ni même à Juddi. La situation était complexe et il ne voulait pas la voir souffrir encore pour l’un de ses types. Griffonnant quelques mots sur une feuille, il tentait de donner un sens à ses paroles qu’il avait déjà changé à maintes reprises ses derniers jours. Assis en plein soleil, il profitait de la chaleur et du moment de calme. Kelly étant partie se balader avec les enfants, il savait qu’ils reviendraient tous les trois fatigués et lui, il aurait alors eu la chance d’avoir pu se reposer. Cependant, il ne s’attendait pas à voir sa sœur débarquer. Une ombre immense se dessina à coté de lui et en tournant la tête, il la vit. Elle n’était pas là par envie mais plutôt par devoir.
Vêtue d’un pantacourt, elle ôta ses ballerines et vint s’asseoir à coté de son frère avant de lui prendre ses feuilles des mains. Ses pieds trempant à son tour dans l’eau, elle tentait de ne pas trop s’inquiéter inutilement.

- C’est quoi ? Une nouvelle chanson ?

- ça te regarde pas… pour l’instant, c’est rien du tout ! répliqua-t-il en récupérant ses feuilles. Qu’est ce qui t’amènes ?

- Mon frère…

- C’est pourtant ni ma fête, ni mon anniversaire…

- Tu sais de quoi je veux te parler.

- T’es amoureuse de lui ? La fixa-t-il, le plus sérieusement du monde.

- J’en sais rien, soupira-t-elle. Mais j’aimerais que tu lui laisses une chance. Ça n’a rien à voir avec ce qui a pu se passer autrefois-

- Tu n’en sais rien-

- Owen est un musicien honnête et tu es simplement en colère parce qu’il s’est intéressé d’abord à Kelly-

- Juddi, commença-t-il avant de se passer une main sur les yeux. Comment crois tu que j’ai pu le juger lorsqu’il est venu me demander ce qui aurait pu faire plaisir à Kelly et qu’il voulait tenter sa chance ? Tu n’as aucune idée du mal que j’ai ressenti à cet instant… alors savoir que vous êtes désormais ensemble. Rien ne me dit qu’il ne te brisera pas le cœur et que tu partiras comme tu l’as fait dans le passé… tu es ma sœur, ne me demande pas de ne pas m’inquiéter.

- J’ai fait des conneries… j’étais mineure à l’époque. J’ai grandit et tu le sais…

- Je t’ai retrouvée complètement défoncée dans un hôpital de Miami ! Lâcha-t-il. Comment veux tu qu’après ça, je ne sois pas inquiet quand je sais que tu sors avec un musicien-

- Tu es aussi un musicien et tu n’es pas comme ça… Pete non plus, laisse le bénéfice du toute à Owen, s’il te plait.

- Il est vraiment si important pour toi ? demanda-t-il sur un ton calme.

- Oui… il ne cherche pas à me manipuler, il n’est pas égocentrique. Il s’intéresse réellement à moi, à notre famille. Il m’a même proposé… il… il m’a dit qu’il pourrait m’accompagner si je souhaitais revoir mon fils… murmura-t-elle, en évitant son regard. Le jour où je serais prête, je le ferais et j’aimerais l’avoir à mes cotés. Tu sais combien c’est important à mes yeux…

- Ok, soupira Will. J’essaierais de ne pas le démolir quand je vous verrais ensemble mais il me faudra du temps pour me faire à tout ça…

- Le fait que tu fasses un effort me suffit. Je ne te demande pas de l’aimer mais juste d’accepter que je sois heureuse… lui confia-t-elle sincèrement en croisant son regard.

- Viens là, souffla-t-il avant de passer son bras autour de ses épaules. Juddi laissa alors tomber sa tête sur l’épaule de son frère tandis qu’il reprenait lentement. Je suis désolé de m’être emporté l’autre jour…

- C’est facile pour aucun de nous deux… je ne t’en veux pas. Souffla Juddi, parle moi plutôt de cette chanson. C’est pour Kelly ?

- Ouais… j’ai la musique mais je bloque sur les paroles-

- Fait voir… fit elle en récupérant les feuilles griffonnées par son frère avant de lire à voix haute. Am I the reason why you tossed and turned last night? Everything's such a blur, it didn't come out right. All of the sudden it's cold and we're falling apart. No this can't be, please don't leave me alone in the dark.

- Je ne vais sûrement pas garder ce couplet-

- Tu rigoles, j’espère ?! Le dévisagea Juddi. Will… ce n’est pas une chanson, c’est… c’est vous deux ça ! Deux personnes qui s’aiment et qui se sont déchirées pendant des années-

- Non Judd’…

- J’y connais pas grand-chose en musique mais ces paroles… c’est ton cœur qui parle. Tu dois poursuivre. Combien de personnes peuvent avoir la chance d’interpréter ce qui représente votre histoire ?

- Tu penses que ça vaut le coup ? Et si elle n’aime pas ?

- Tu lui ferais aimer alors… parce que ça viendra de toi. Elle finira par comprendre que tu l’as écrite pour elle… uniquement pour elle.

- Je te déteste d’être aussi convaincante, fit-il avec une grimace.

- Je prends ça pour un compliment frérot ! Sourit-elle en se détachant de lui. Où sont Kelly et tes adorables petits monstres ?

- Partis se balader… j’en profitais pour réfléchir-

- ça à l’air de se passer beaucoup mieux entre toi et Kelly. Vous avez parlé ?

- Elle ne serait jamais partie.

- Pourquoi tu dis ça ?

- Il y a un peu moins de deux semaines, on s’est disputés un soir… je l’ai poussé à aller voir ailleurs-

- T’as sérieusement une case en moins-

- Et puis, il y a eu ce jour où elle avait emmené Chloe à sa séance photos et j’étais resté avec Camie… il est tombé à l’eau. Elle est arrivé quand je l’en ais sortit. Il reprenait toute juste conscience. On s’est encore disputé. Elle m’en veut de ne pas avoir su veiller sur notre fils. Elle avait raison et je n’arrive pas à me sortir de la tête, ce moment où elle m’a regardé droit dans les yeux, en serrant Camie contre elle.

- Mais tout est rentré dans l’ordre. C’était un accident Will… Camie est vivant et même diminué, tu es parvenu à lui sauver la vie. Ta mis la tienne en danger pour ton fils-

- Je n’avais pas le choix ! Kelly ne m’aurait jamais pardonné la mort de notre enfant !

- Surement… mais vous vous aimez et vous allez de l’avant ensemble. Ne te torture pas avec ça. Vous êtes en famille et même si vous avez des différends, on voit tous combien votre amour l’un pour l’autre est puissant. Ne te tracasse pas pour ça… vis à fond ce bonheur-

- Hey tous les deux, fit une voix féminine derrière eux. C’est sympa de passer…

- J’avais quelques petits détails à régler avec mon frère… rajouta Juddi en adressant un clin d’œil à Will et se levant.

- Tu restes pas ? fit Will doucement, en sentant les mains de Kelly sur ses épaules.

- Pour votre gouverne à tous les deux… vous faites la une des peoples pour la neuvième semaine consécutive et vu que j’ai commencé à parlé à ta place à tous les journalistes, je me retrouve obligé de continuer maintenant… mais si par hasard, tu te décides à leur parler, je te donne volontiers ma place-

- Nan, t’es doué pour parler… répondit il simplement.

- C’est ça ! D’ailleurs faudrait qu’on parle de ton interview pour mon article-

- Tu sais tout Juddi, lui fit-il remarquer. T’es ma sœur, tu sais tout de ma vie-

- Je ne peux pas parler à ta place de ce que tu ressens, lui cloua-t-elle le bec, alors qu’il lui adressa un regard noir.

Elle esquissa un petit sourire et les embrassa avant de quitter la terrasse tandis que Kelly restait silencieuse tout en commençant à masser le dos de Will, s’asseyant derrière lui et déposant un baiser sur sa nuque.
- j’ai interrompu quelque chose ?

- Non… on parlait juste d’Owen soupira-t-il et de nous…

- Oh… fit-elle en passant ses bras autour de sa taille, et calant son menton sur son épaule. Il y a un détail dont tu veux me faire part ?

- Il y a quelque chose que je dois te demander… murmura-t-il en tournant légèrement la tête pour croiser son regard.

*.*.*.*.*.*.
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MessageSujet: Re: Something's Missing By Sydney   Something's Missing By Sydney - Page 3 Icon_minitimeSam 24 Mai - 20:52

Son mug de café entre les mains, assis sur une chaise haute et les jambes croisées devant, il reposait ses pieds sur le petit montant qui faisait office de barrière sur sa terrasse. Il tourna la tête en voyant une silhouette apparaître. Elle était la seule à pénétrer chez lui comme ça. Elle vint se poser à coté de lui dans la chaise voisine.

- Bonne journée ? S’enquit-il.

- ça va, haussa-t-elle les épaules.

Lui volant sa tasse entre les mains, elle but une gorgée de café tandis qu’il la dévisageait. Il n’y avait que sa meilleure amie qui pouvait agir ainsi sans que ça l’étonne plus que ça. Passant un bras autour de ses épaules, il n’ajouta rien sachant que c’était inutile si elle ne souhaitait pas parler.

- J’ai parlé à Will, confia-t-elle. Il m’a affirmé qu’il essaierait de faire des efforts avec Owen.

- Le connaissant, c’est une sacrée faveur qu’il vient de te faire.

- Tu crois qu’un jour, il sera satisfait de mes choix ? Qu’il acceptera réellement l’homme qui partagera ma vie ?

- Le jour où il te verra rayonner de bonheur, il le sera…

- Et toi ?

- Moi ? Mais je suis fier de toi Judd’ ! Après tout ce que tu as traversé, je suis persuadé qu’Owen t’apporte ce qui t’as fait défauts toutes ses années. Tu es moins irritable, plus posées, plus drôle, moins bougon, tu souris cent fois plus souvent… j’ai aucun doute concernant ton bonheur. Et il suffit de voir tes yeux bleus pour s’apercevoir que tu es heureuse.

- ça fait beaucoup de compliments tout ça ! tu vas arriver à épuisement là… rit elle doucement.

- Par contre, t’es toujours aussi cynique ! lâcha-t-il mi-sérieux.

- C’est pour ça que tu m’aimes, Wentz ! le railla-t-elle avant de poursuivre sur un autre sujet. Pourquoi tu ne m’as jamais parlé de cette fille ?

- Quelle fille ? Ah… et bien… c’était compliqué et tu étais à l’étranger…

- Mais Kelly vous a vu…

- Elle avait tendance à débarquer sans me prévenir. Parfois pendant des répétitions ou des enregistrements. Et puis, elle n’était pas aussi libre qu’elle me l’a fait croire.

- Comment ça ?

- Elle était fiancée et attendait un enfant… c’est seulement après que j’ai comprit qu’elle s’était moqué de moi… il n’y a rien d’autre à ajouter…

- Sauf que tu tiens encore à elle, réalisa son amie. Plus que tu n’as jamais tenu à aucune autre femme.

- C’est du passé, et j’ai tourné la page.

- Ce ne sont que des mots ça. Ça n’est pas aussi simple dans la vie…

- Peut être que je ne suis pas fait pour me fixer avec une femme… après y’a des mecs qui restent célibataire toute leur vie-

- J’y crois pas une seule seconde. Mais c’est ta vie et le principal c’est que tu sois heureux… alors je n’essaierais pas de te convaincre que tu dis n’importe quoi…

- Merci, ta générosité me touche énormément Chouchou…

- T’es prêt ? fit elle en se levant et riant du surnom dont il la gratifiait de temps à autre. L’interview t’a pas oublié ?

- C’était aujourd’hui, réalisa-t-il. Et j’avais promit de t’emmener à la radio-

- et de rester avec moi, hocha-t-elle la tête.

- C’est vrai… bon, bah j’ai plus qu’à t’accompagner… se leva-t-il en la suivant à l’intérieur de son appartement.

*.*.*.*.*.*.

- Non! Tu m’entends c’est hors de question !

- Kelly… comprends moi. Tu as l’occasion de vivre ton rêve-

- Mais pas sans toi à mes cotés !

- Quand tu as commencé, je n’étais pas là-

- Mais c’est toi qui a fait de cet album un succès ! D’ailleurs, j’arrive toujours pas à croire que tu m’ais caché que les chansons de l’album étaient en partis les tienne ! Lui lâcha-t-elle soudainement.

- Reprends la promotion, les interviews, les radios, sort avec du monde-

- Pourquoi tu y tiens tant ? On est heureux comme ça ! Notre famille est unie, je t’aime… qu’est ce que tu veux de plus ?

- Que tu ne sacrifie pas ta carrière pour moi… vis ton rêve. Je serais toujours là lorsque tu rentreras le soir. Je ne t’abandonnerais pas… fais le pour nous, s’il te plait.

- J’aurais pas la force d’affronter les médias sans toi.

- Juste le temps que je me rétablisse. Je veux que tu réussisses. Tu es la rencontre de ma vie… un jour tu auras un disque de diamant et ce jour là, je ne serais pas forcément à tes cotés mais je sais que tu penseras à moi. Tu mérites que les gens découvrent cette Kelly Wells. Ne te cache pas derrière mon nom… vit Kelly, vit ton rêve jusqu’au bout.

Il était si tendre et si émouvant à la fois. Il était fier d’elle, de son parcours, de leur famille, de l’amour qu’elle lui portait mais il devait faire ça, même s’il était déranger à l’idée de passer des journées loin d’elle. Il voulait qu’on cesse de les associer l’un à l’autre, même s’ils étaient un couple. Il voulait qu’on reconnaisse la jeune femme pour son talent et la femme merveilleuse qu’elle était. La convaincre n’était pas une chose aisée mais il était presque sur de l’avoir fait douter et qu’elle se poserait alors d’autres questions.
Se levant, il l’observa un instant. Elle était songeuse, peut être leur discussion lui trottait elle dans la tête. Les enfants les rejoignant après avoir prit leur gouter, Cameron vint s’installer sur une chaise longue étendant ses petites jambes bronzés sur le matelas tandis que Chloe ôtait sa jupe pour sauter dans la piscine sous les regards de leurs parents. Will s’allongea à moitié, s’appuyant sur ses coudes quand une ombre se pencha sur lui avant de croiser son regard.

- Hum ?

- J’ai envie de m’occuper de toi… souffla-t-elle en s’asseyant à coté de lui avant de poser une main sur sa cuisse.

- Quand tu me dis ça, j’ai l’impression de passer pour un objet sexuel ! Rit-il en tournant la tête vers elle, s’allongeant complètement sur le béton de la terrasse.

- T’es incroyable ! Rigola Kelly. Je te parle sérieusement et toi, tu crois que je vais te sauter dessus comme une assoiffée de sexe !

- Tu sais qu’on a génie à quelques mètres de nous, tu devrais mesurer tes propos, rit il en l’attirant lentement contre lui. Je t’aime-

- Je sais, chuchota-t-elle en lissant son t-shirt.

- Je ne te le dis pas assez souvent…

- Will… souffla-t-elle en s’appuyant sur son coude, gardant une main posée sur son torse. Tu crois que cette discussion est nécessaire ? Je sais que tu m’aimes, je n’ai pas besoin que tu me le dises tous les jours. Les enfants sont là pour me le rappeler, ta présence me le prouve… ainsi que tout ce que tu as fait pour moi depuis notre rencontre.

- Mais je ne suis plus le même depuis-

- Tu m’as sauvé la vie d’un psychopathe ! Alors arrête de te tracasser pour nous… peu importe ce que nous réserve l’avenir, c’est ensemble qu’on l’affrontera…

- Les gens n’ont vraiment pas idée de combien tu es une femme fantastique. Reprit-il sans la quitter des yeux, une main venant caresser son visage alors qu’il posait lentement ses lèvres sur les siennes. Ils durent toutefois se détacher l’un de l’autre quand Will entendit son portable sonner à coté d’eux.

- Jamais tranquille dans cette maison, bougonna-t-il alors en décrochant son portable. Allô !

Kelly lui sourit malicieusement puis ôtant sa jupe et son débardeur, elle sauta dans la piscine, sous le regard de Will qui évitait désormais de la regarder nager vers Chloe. Il croisa néanmoins le regard de la jeune femme qui semblait plus heureuse que jamais à ses cotés.

*.*.*.*.*.*.

Il n’en revenait pas qu’il en était arrivé à lui donner rendez vous dans un lieu public. Tout ça parce qu’elle voulait un endroit neutre. Elle ne savait pas ce que cachait son amie mais c’était suffisamment important pour qu’elle ne veuille pas qu’ils se voient chez elle. Il était intriguée, quelle connerie avait elle bien pu faire cette fois ci ? Se retrouvant au sommet de l’observatoire, une casquette vissé sur la tête et des lunettes de soleil cachant en partie son visage, il attendait devant la barrière qui limitait la visite du lieu. Il entendit alors des pas derrière lui et il se retourna en voyant son amie.

- Qu’est ce qui était si pressé alors, pour que tu m’enlèves de la maison alors que j’étais tranquillement avec Kelly ?

- ça, fit elle en lui lançant une enveloppe kraft.

Soulevant le rabat de l’enveloppe, il en sortit un formulaire bleu, il sut immédiatement de quoi il retournait.

- ça fait presque deux semaines que j’essaie désespérément de lui donner. Est-ce que tu peux le faire ?

- Tu y as vraiment réfléchit ? Tu ne pourras plus revenir en arrière… tu risques de gâcher tout ce qui vous a rapproché jusqu’à maintenant…

- Je dois le faire… j’ai fait une croix sur ce mariage. Il est temps d’officialiser ça-

- Je sais que t’en as rien à faire… mais je crois que tu fais une énorme connerie. Et j’aimerais assez que tu m’écoutes, commença-t-il en la voyant se retourner et soupirer. Il t’a trompé c’est vrai… mais réfléchi une seconde. Votre relation date de plus de quatre ans. S’est il autorisé à regarder d’autre femmes durant toutes ses années ? T’a-t-il fait des cachotteries ? A-t-il eu des comportements étranges ? Rentrait il plus tard que d’habitude ?

- Will-

- Réponds-moi.

- Non, soupira-t-elle. Il a toujours beaucoup travaillé et il rentrait avant 21 heures mais ça ne veut pas dire que ça n’est jamais arrivé-

- Et il est aussi possible que c’était la première fois et qu’il le regrette… Et cesse un peu de comparer ton histoire avec James à celle de Kelly et moi. Tout est bien différent. Quand à cette probabilité de drogues… tu connais les effets du GHB. Alors soit tu lui laisses le bénéfice du doute, tu vous donnes une nouvelle chance et je brule ce formulaire, soit je lui donne en lui disant que t’es toujours follement amoureuse de lui et que c’est uniquement parce qu’il t’a trompé et que tu as peut être fait la même chose durant votre mariage-

- Quoi ?!! Non mais ça va pas ! J’ai jamais trompé James-

- Mais ça, on est que les deux à le savoir…

- Will, s’il te plait, le supplia-t-elle. Donne-lui simplement ses papiers-

- Non parce que, je ne veux pas te voir faire cette connerie. Je vais les garder, le temps que tu réfléchisses à tout ça et on en reparlera dans quelques jours. Tu me donneras alors ta décision…

- T’es Satan en personne ! Soupira-t-elle, songeant que pour une fois, il ne pouvait pas agir simplement. Il fallait également qu’il la torture ! Je te déteste, tu le sais ?!

- Je sais… et c’est d’ailleurs pour ça, que tu vas me filer un coup de main. J’ai besoin de ma meilleure amie pour passer à la bijouterie-

- A la bijouterie ? Tu veux me faire un cadeau ? C’est trop gentil de ta part-

- Pas que je veuille te décevoir… mais la bague de fiançailles ne sera pas pour toi ! Rit-il doucement avant de croiser le regard émerveillé de son amie.

- Tu lui as demandé ? Elle a dit oui ? S’emporta-t-elle spontanément en regardant Will.
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MessageSujet: Re: Something's Missing By Sydney   Something's Missing By Sydney - Page 3 Icon_minitimeLun 26 Mai - 1:15

Chapitre 16 : Qui trompe qui ?


Il ne quittait que rarement son fauteuil et bien qu’il fasse des efforts chaque jour pour améliorer sa condition, les résultats n’étaient pas ceux escomptés. Bien sur, il aurait aimé dire à Kelly qu’un fourmillement le parcourait mais, lui mentir le rendait malade. Assis au milieu de salle d’enregistrement qui n’avait encore jamais servi, il observait cet endroit si calme et qui réveillait en lui, une partie de ses rêves.
Seul au milieu de cette pièce, il s’approcha de la table de mixage ou quelques mois plus tôt, il avait enregistré la maquette d’une première musique. Poussant légèrement un bouton, la musique envahit la pièce alors qu’il sortait une feuille d’une pochette. Les paroles toujours devant lui, il marmonnait les paroles pour essayer de voir si les mots s’accordaient à la musique. Grimaçant, il n’était pas convaincu par son travail mais il fut interrompu par une main qui lui ôtait les paroles des yeux.

- C’est ici que tu te caches alors ? fit Kelly en parcourant les paroles des yeux et haussant un sourcil. Ça me rappelle quelque chose ça… un aveu à me faire ?

Faisant pivoter son fauteuil, il pencha la tête sur le coté avant de s’approcher d’elle. Il avait tout loupé. Il fallait toujours qu’elle débarque au moment où il ne s’y attendait pas. Lui piquant finalement la feuille des mains, il remit à sa place dans une pochette alors que la musique s’arrêtait mais elle ne comptait pas le laisser faire. Attrapant la pochette, elle l’ouvrit sous l’œil mécontent de Will.

- C’est des textes qui ne verront jamais le jour, oublie ça… commença-t-il.

- ça parle de nous, comment veux-tu que je ne sois pas curieuse…

- C’est pas terminé et je ne sais même pas si un jour, ça sera des chansons…

- Ok, fit-elle en reposant la pochette et s’approchant de lui. Mais toi et moi, on va avoir une petite discussion, pointa-t-elle son torse de son index.

Il s’attendait à tout. Elle pouvait avoir trouvé un numéro de téléphone dans la poche de son jean ou encore l’enveloppe des papiers du divorce de Joan, ou encore pire, elle aurait pu tomber sur la bague qu’il comptait lui offrir. Levant les yeux vers elle, il l’attrapa finalement par la main et d’un geste désormais contrôlé, il tourna autour d’elle en fauteuil, avant de l’attirer sur ses genoux. Son visage à quelques centimètres du sien, elle rit doucement à leur acrobatie tandis qu’elle passait un bras autour de son cou.

- Et de quoi veux-tu qu’on parle ? demanda-t-il sincèrement.

- Pourquoi tu fais autant de mystères sur les chansons de l’album ? J’ai vérifié. Sur les treize titres, il y en a dix de toi. Pourquoi tu ne m’as rien dit ?

- Pourquoi en parler ?

- j’ai l’impression que tu me l’as volontairement caché…

- Non… c’était essentiellement des textes que j’avais envoyé à Pete lorsque j’étais à Tree Hill. Certains sont devenus des chansons et d’autres sont restés dans un tiroir. Lorsqu’il trouvait qu’une musique collait avec un texte, il les envoyait à la maison de production-

- Non attends j’ai du mal comprendre… Tu me dis que certaines de tes compositions ont été chantées par des personnes que tu n’as jamais rencontrées, à des personnes que tu n’as jamais parlé…

- Oui mais tu sais, les interprètes se moquent pas mal de qui a composé ou écrite leur chanson-

- Pas moi et j’aurais préféré que tu me dises que c’était de toi.

- Pete avait ses textes depuis très longtemps. Je pensais même qu’il ne les avait pas tous gardés… je suis désolé, finit il sincèrement.

Pourquoi cherchait-elle encore quelque chose à lui reprocher. Ça commençait à devenir une habitude et peut être même un réflexe. Tout se passait si bien entre eux. Elle attendait que la catastrophe se produise, car il arriverait forcément quelque chose. Leur vie était loin d’être parfaite, ils avaient des hauts et des bas, mais là elle attendait vraiment la catastrophe. Ils étaient beaucoup trop heureux tout à coup. Son regard plongé dans le sien, elle ne savait plus si elle devait attendre ce fameux moment ou si elle devait profiter de ce qu’il lui offrait.

- Tu me fais perdre les pédales juste en me regardant, secoua-t-elle la tête, s’apprêtant à se lever.

Les deux bras de Will venant entourer la taille de Kelly, cette dernière sourit avant de croiser son regard.

- T’es pas bien dans mes bras ?

- ça pourrait être beaucoup plus confortable, tu ne crois pas ? Sourit-elle, en posant son front contre le sien.

- Et tu penses à ?

- Te masser… rit elle en déposant un baiser sur sa joue et peut être même à jouer à l’infirmière très dévouée à son patient !

- Tu veux encore me torturer ! conclut-il en riant.

- Il te suffit de me dire non…

- Comme si c’était suffisant ! reprit-il sans la quitter des yeux. Tu mérites mieux que tout ce que je peux t’offrir-

- ne commence pas sur ce terrain William Kaine, l’avertit-elle. Je n’ai jamais été aussi heureuse que depuis qu’on est ensemble. On savait que ton rétablissement serait difficile. On doit y aller par étape…

- Il n’y a pas que ça Kelly. J’ai eu Pete au téléphone et il m’a dit qu’il avait contacté des radios et des télés pour reprendre la promo, mais que tu lui as demandé d’attendre. Je croyais pourtant qu’on s’était mit d’accord…

- Je suis pas prête, se précipita-t-elle.

- Non, je sais que ça n’est pas ça… tu as la trouille ?

- Oui, non… je ne me sens pas capable d’y arriver…

- Okay… on va faire très simple. Je vais t’aider à répéter tes chansons, ça c’est dans mes cordes. Et lorsque tu seras face à une caméra, pense uniquement que c’est moi. Tu ne t’adresse qu’à une seule personne les enfants ou moi, peu importe…

- j’ai besoin que tu sois là, je veux dire que tu sois présent sur place-

- j’essaierais d’être là au maximum… mais en attendant, je veux que tu recommences à chanter et à t’amuser. Sors avec les filles, retourne au studio si tu te sens plus à l’aise là bas… ne t’occupe pas uniquement de moi-

- Mais j’aime m’occuper de toi !

- Je sais, sourit il en passant une main sur sa joue. Mais tu es faites pour la scène, montre à tous ses journalistes idiots, qu’en plus d’avoir du talent, tu es forte, que tu persévères et que tu finis toujours pas avoir ce que tu veux-

- C’est aussi ce que tu veux ? Que je le fasse ?

- Oui. Je suis fier de toi… et dans quelques temps, je marcherais à tes cotés en te tenant la main dans la rue, alors juste… fais le. Fais le Kelly… que je sois ici, à New York, à Los Angeles ou… peu importe. Je serais toujours avec toi, à travers un écran, une radio ou dans les coulisses. Toujours, quoi qu’il arrive…

- J’aurais dû me douter l’autre jour que rien ne t’arrêterait… sourit elle, alors que son pouce caressait lentement sa nuque. Je le ferais…

- Parfait, parce que Pete a retenu un show pour mardi soir-

- Will mais c’est beaucoup trop tôt !! S’emporta-t-elle. Je ne serais jamais prête à temps-

- Tu le seras… parce que tu vas reprendre les répétitions à compter de maintenant.

- Will il me faudra bien plus de trois jours-

- Tu me fais confiance non ?

- Oui, bien sur, lâcha-t-elle mais-

- Mais rien du tout ! Tu vas suivre mes conseils et mardi, tu seras fin prête…

Elle n’en était pas aussi sure que lui et instinctivement, elle ne put s’empêcher de lui demander s’il serait présent.

- Oui… dans la loge. Tu pensais que j’allais te laisser toute seule pour ta première émission de retour ?

- Non… enfin j’en sais rien… souffla-t-elle, encore un peu nerveuse à l’idée de reprendre les représentations si vite.

- Allez debout flemmarde ! Sourit-il en l’aidant à se relever. On va commencer doucement avec Undiscovered…

Elle n’en revenait pas. Il la forçait à reprendre la musique sur un coup de tête et sa détermination la motivait. Il ne marchait toujours pas et il la poussait à poursuivre sa carrière, plutôt que de la laisser s’occuper de lui. Elle se leva néanmoins, l’écoutant, même si elle n’aimait qu’à moitié le fait qu’il la pousse ainsi. Elle prit alors le micro dans ses mains alors que la bande sonore débutait.

*.*.*.*.*.*.

Passant une main lente sur son ventre, elle regardait la porte de l’immeuble où James avait loué son appartement. La discussion qu’elle avait précédemment eut avec Will, défilait pour la énième fois dans son esprit. Elle devait arriver à lui dire. Rester à lui faire croire que leur relation pourrait renaître était le pire des espoirs et elle s’en voulait. Ça ne pouvait pas continuer ainsi. Divorcer était leur unique porte de sortie, du moins la seule qu’elle souhaitait prendre. Voyant une haute silhouette passer la porte de l’immeuble, elle ne pouvait que s’extasier de voir son mari si sexy même en short, débardeur, et son ipod dans les oreilles. Se mordillant la lèvre, elle traversa la rue tandis qu’il renouait les lacets de ses baskets. Planté devant lui, elle sentit son regard la parcourir alors qu’il se redressait très lentement. Un triste sourire envahit le visage du jeune homme lorsque son regard croisa le sien.

- Chér- Joan… se reprit-il finalement.

- Je passais par là-

- Vraiment ? S’enquit il, sachant pertinemment que ça ne pouvait être le cas.

- Non, avoua-t-elle dans un soupir. J’ai besoin de te parler de quelque chose… et je ne pouvais pas le faire par téléphone-

- ça concerne les enfants ?

- Non… oui… enfin en quelque sorte-

- Tu veux qu’on monte à mon appartement ou-

- Non ! S’empressa-t-elle de répondre. Si à son contact elle avait apprit une chose, c’était qu’il ne fallait surtout pas qu’elle se retrouve seule avec lui dans un endroit exigu. On peut aller prendre un café… dans un lieu public ?

- Ouais, bien sûr… tu ne veux pas te retrouver seule avec moi…

- ça peut se comprendre non ? Souffla-t-elle, commençant à marcher à ses cotés.

- Oui. Tu ne veux pas regretter ce qui pourrait se passer, si on se retrouvait juste… tous les deux-

- James…

- C’est pas un reproche. Je veux juste que tu sois heureuse… et si c’est loin de moi, je m’y ferais.

Le regard rivé devant elle, elle le remercia silencieusement. Avait il comprit qu’elle ne changerait pas d’avis ? Elle pria alors dans sa tête pour qu’il comprenne combien, il était important pour elle de mettre un terme à leur situation maritale.

Reculant la chaise, sur la terrasse d’un café, il l’invita à s’asseoir. Toutes ses petites attentions étaient exactement ce qui l’empêchait de lui donner les papiers du divorce. La voix de Will lui revint alors en tête et particulièrement le moment où il lui avait dit que si elle décidait de divorcer, il soufflerait à James qu’elle avait eu une liaison durant leur mariage. Posant ses mains sur son ventre, elle l’observa s’asseoir en face d’elle. Comment pouvait-elle essayer de lui faire comprendre, sans qu’une dispute éclate entre eux ?

- Will m’a appelé hier, lança James tranquillement.

- Ah… et il t’a dit… quelque chose en particulier ? demanda-t-il, sa nervosité prenant un peu plus d’ampleur.

- Il pousse Kelly a reprendre sa carrière. Apparemment, elle se sacrifie pour lui et tu sais combien, ça peut l’agacer…

- Oui… il ne t’a rien dit d’autres ? suggéra-t-elle, sans le quitter des yeux.

- Il aurait dû ? demanda-t-il, répondant à son regard.

- Peut être…

- Joan, si tu allais droit au but… tu n’es pas là par hasard, on le sait tous les deux. Et je vois bien que ça t’agace d’être ici… alors dis moi ce qui te tracasse…

- Je ne sais pas comment te le dire… avoua-t-elle, alors qu’elle voyait alors cette inquiétude apparaître dans le regard de son mari.

Il avait apprit à connaître chacune de ses grimaces ou de ses regards, sans parler de ses petites manies lorsque quelque chose ne tournait pas rond et qu’elle ne trouvait pas de solution. Il savait que c’était sérieux car jamais elle n’aurait fait le déplacement pour une broutille. Alors qu’un serveur déposait un thé devant elle et un café pour lui, il aperçut son regard se poser sur sa tasse de café. Il reconnaissait bien sa femme. Elle qui se dopait au café devait aujourd’hui se résoudre à s’en passer et pour encore plusieurs mois. Il reprit alors sur un ton plus doux.

- On ne s’est jamais rien caché… alors si tu n’es pas prête à me dire… ce que tu veux me dire, ça peut attendre. Dis-moi plutôt comment tu te sens…

Si elle avait pu, elle lui aurait répondu qu’il lui manquait à en crever mais c’était bien la dernière chose qu’elle se résoudrait à faire. Passant son index sur le bord de sa tasse, elle leva les yeux vers lui.

- ça va… je dois juste me reposer un peu plus. Ils sont deux à se chamailler pour avoir un peu plus de place. Parfois, mon dos me fait mal… mais en général, ça passe avec un peu de repos… je dois aller faire les boutiques avec Juddi-

- Tu crois que c’est raisonnable ça ?

- Il faut bien que je renouvelle ma garde robe… j’ai prit des formes de partout.

- ça te va bien-

- Ouais, marmonna-t-elle, en avalant une gorgée de thé. C’était une perte de temps de venir, soupira-t-elle en se levant.

- Vraiment ? Leva-t-il les yeux vers elle. Ça me fait de plaisir de voir que je te manque un peu-

- C’est pas ce que tu crois-

- Je dois croire quoi alors ? Tu n’oses même plus me parler Joan… Dis-moi ce qui te trouble autant pour que tu viennes jusque chez pour me dire quelque chose et que tu tournes les talons en t’apercevant que tu en es incapable ?! Dis-moi !

- Notre mariage idiot ! Soupira-t-elle avant de prendre ses jambes à son cou.

Fronçant les sourcils à sa phrase, il ne la vit même pas partir. Il ne s’attendait pas à ça. Il aurait juré que ça concernait les enfants mais pas leur mariage. Que souhaitait-elle dire par là ? Qu’elle envisageait de lui donner une autre chance mais qu’elle ne savait comment lui dire, faute d’orgueil ? Se passant une main sur le visage, il jeta un billet sur la table pour les consommations et se retourna en la cherchant du regard, mais elle avait disparue. Il savait qu’elle ne remettrait plus les pieds ici. Qu’était il sensé penser de tout ça ?

*.*.*.*.*.*.
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MessageSujet: Re: Something's Missing By Sydney   Something's Missing By Sydney - Page 3 Icon_minitimeLun 26 Mai - 1:16

Un sachet dans les mains, elle sonnait à la porte de son appartement. Elle ne l’avait pas prévenu de sa visite. D’ailleurs elle-même ne savait qu’elle viendrait. Entendant le verrou de désenclencher, la porte s’ouvrit et un sourire éclaira son visage en le voyant encore endormit portant uniquement un t-shirt et un caleçon, les cheveux ébouriffés.

- Je regrette pas d’être venue, sourit elle en le poussant à l’intérieur de l’appartement.

- J’ai oublié que tu devais venir ? demanda-t-il encore dans les vapes.

- Non, secoua-t-elle la tête en refermant la porte derrière elle. Je savais même pas que j’allais venir.

- Donc tu es là…

- Je t’apporte des croissants… déposa-t-elle le sachet sur le comptoir de la cuisine. Estime-toi heureux que j’ai pensé à ton estomac ! Se retourna-t-elle vers lui.

Croisant son regard, il était cette fois tout à fait réveillé et elle le réalisait. Se rapprochant de lui, elle vint poser ses mains sur sa taille puis l’une se détacha pour venir caresser sa joue rugueuse.

- Bien dormi marmotte ? Lui sourit-elle.

- Toi, t’as l’air en pleine forme… lui adressa-t-il un regard très doux.

- Un jour faudra que t’arrête de dévier de sujet, tu sais…

- Humm… j’y penserais. Tu veux un café ?

- Non, sourit elle malicieusement en se rapprochant de lui alors qu’il se dirigeait dans la cuisine.

Le rejoignant, elle l’admirait. Owen n’était pas un mannequin mais sa beauté attirait quand même l’œil et là, en petite tenue, il était encore plus sexy. Préparant du café, elle fit glisser une main sous son tee shirt, l’air de rien tandis qu’elle le voyait esquisser un petit sourire. Caressant doucement sa peau, tout en lui donnant la poudre de café qu’il comptait mettre dans la cafetière, elle lui adressa un demi-sourire en coin. Cependant, à peine appuyait il sur le bouton de mise en marche de l’appareil, qu’il la soulevait pour l’asseoir sur le plan de travail de la cuisine. Surprise, elle retint un rire alors qu’il venait l’embrasser furieusement. Ses mains se posant sur ses épaules, elle pouvait la force qui émanait de lui et soudain le manque de n’avoir pas été dans ses bras depuis plus de vingt quatre heures se fit intensément ressentir. Le tirant par le t-shirt, elle le rapprocha d’elle nouant ses bras autour de son cou. Il souffla alors entre deux baisers.

- Tu es tombé de ton lit pour venir me voir ? Sourit-il en l’embrassant dans le cou puis le long de sa gorge.

- Entre autres… et j’ai parlé à Will de « nous » ?

- De « nous » ? Se redressa-t-il, plongeant son regard dans celui de la jeune femme. Mais je croyais que tu voulais attendre-

- L’autre jour, je me suis retrouvée piéger par Pete alors je leur ais révélé la nature de notre relation. Et comme je m’y attendais, Will l’a mal prit… mais tout est rentré dans l’ordre-

- ça veut dire qu’il réfléchira avant de me tuer avec son regard assassin ?

- Il a dit qu’il ferait des efforts pour moi… ce qui est un grand pas pour lui, crois moi. Je suis sa petite sœur, il veille sur moi depuis toujours.

- Il te surprotège serait plus juste-

- Il a de bonnes raisons de le faire. A l’adolescence, je lui en ais fait voir de toutes les couleurs et il m’a toujours couvert. J’ai fais beaucoup de conneries-

- Comme ? Insista-t-il, en dégageant une mèche de cheveux de son visage.

- A une époque, je me croyais amoureuse d’un chanteur solo. J’étais allé à son concert sans mon chaperon et j’étais même parvenue à m’introduire dans sa loge. On a discuté et on a commencé à jouer et sortir ensemble. Une semaine plus tard, Will me ramenait en douce à la maison, après m’avoir retrouvé dans un hôpital à l’autre bout du pays, complètement défoncée…

- Et bah… T’es une aventurière ! J’en apprends de belle !

- C’est pour ça qu’il n’aime pas l’idée que je m’accroche à un musicien. C’est beaucoup d’inquiétude pour lui et de mauvais souvenirs…

- Il me voit depuis des mois, il aurait du voir depuis longtemps que je ne suis pas comme ça…

- C’est ce que j’ai essayé de lui faire comprendre… fit elle, en lissant sa chemise avant de lui sourire. Assez parler ! Tu me fais visiter ta chambre ? murmura-t-elle en glissant ses lèvres dans son cou, remontant méthodiquement le long de sa mâchoire avant de capturer ses lèvres puis de s’accrocher à lui.

*.*.*.*.*.*.

- I want you, there’s no doubt, I freak out, I'm left out, Without you, I'm without, I'm crossed out, I'm kicked out, I cry out, I reach out, Don't walk away-

- Je dérange ? interrompit une voix mal à l’aise.

- Non, répliqua Will, jetant un coup d’œil à Kelly.

- C’était qu’une répétition-

- Tu reprends les présentations ?

- On dirait bien… fit Kelly en regardant Will tandis que lui, ne quittait pas Joan des yeux.

Il ne fallait pas sortir de polytechnique pour sentir son malaise et, Kelly s’approchant de Will, elle pressa son épaule avant de lui murmurer qu’elle les laissait un moment. Levant les yeux vers son amie, Will lui indiqua le siège du piano. Il espérait depuis quelques jours qu’elle avait réfléchi et le fait de la voir si troublé ne le rassurait pas vraiment. S’avançant vers elle, il enclencha le frein de son fauteuil avant de se pencher en avant, posant ses mains sur les siennes.

- Il est temps que tu lâches la soupape Joan…

- Je ne peux pas, je vais exploser si je fais ça et… s’interrompit-elle.

- Et quoi ? La poussa-t-il, un peu plus dans ses retranchements.

- Donnes lui ses maudits papiers et dis lui ce que tu veux ! Je m’en fous-

- Non, tu ne t’en fous pas ! Dans le cas contraire, tu ne serais pas devant au bord de l’explosion… qu’est ce qui te ronge comme ça ?

- Le voir me détruit, l’entendre me rappelle qu’on a été heureux et me réveiller tous les matins sans lui est un vrai calvaire ! Voilà ce qui ne va pas ! Et je vais mettre au monde ses enfants qui vont être son portrait craché !

- ça pourrait être le tien… essaya-t-il de dédramatiser.

- Je l’aime Will, je l’aime à en crever… mais je ne peux pas oublier. Ce soir là, je l’ai lu dans ses yeux. Il ne l’a pas regretté… et si je cède, il recommencera… explosa-t-elle en sanglot dans les bras de son ami. Je ne veux, tout simplement pas que ça arrive…

Passant une main dans les cheveux de Joan, il les caressa lentement d’un geste doux et apaisant. Combien de fois avait il fait pareil avec Juddi ? Les mots ne seraient surement pas suffisants pour la convaincre et puis pour lui dire quoi ? Ils avaient fait le tour de la question encore et encore mais jamais elle ne s’était permit de craquer devant quelqu’un. Ce simple détail lui révéla qu’elle souffrait bien plus qu’elle ne l’avouait. La voir dans cet état le déstabilisait. Sa main venant frôler lentement sa joue d’un geste sur, il vint l’embrasser sur le front d’un geste naturel et si protecteur de sa part que Joan commença à se calmer.

- C’est par ça que tu aurais du commencer… souffla-t-il. Raconte-moi…

- Je suis allé chez lui, enfin… commença-t-elle entre deux sanglots. En bas de chez lui, je l’ai arrêté… je voulais vraiment lui dire pour la procédure de divorce…

- Le problème, c’est que tu lui en veux mais que tu n’es pas prête à le voir partir… et envisager qu’il fréquente une autre femme, va te rendre malade de jalousie-

- C’est pas sortit Will !! Je suis incapable de lui parler, je supporte à peine sa présence… et en même temps, il me manque. Dès que je ferme les yeux, j’ai cette image du soir de la réception qui est gravé dans ma tête… je veux que tout cesse !! J’en peux plus !!! S’énerva-t-elle.

- Ok ok ok… calme toi. Respire profondément… conseilla Will avec patience. J’irais lui parler mais pour le moment je veux que tu te calme. C’est pas bon pour les enfants que tu te mettes dans cet état. Tu vas passer la nuit à la maison et on en reparlera demain à tête reposée. D’accord ?

Secouant la tête, elle savait que Will ne la laisserait pas repartir. Si Will était son meilleur ami, ça n’était pas une coïncidence. Ils étaient des opposés et pourtant, si proche que ça en était déroutant. Elle pouvait compter sur lui en toute occasion. A plus d’une reprise, il avait prouvé qu’il était un ami fidèle, sincère et la douceur de ces gestes et des mots qu’il employait, produisait toujours un effet étonnant sur elle. Elle savait alors que ce qu’elle lui confiait, il ne le répèterait à personne. Il était son confident depuis des années et elle n’avait pas honte de pleurer dans ses bras, parce qu’il la soutiendrait même si leurs idées étaient parfois contradictoire. Tentant de se reprendre, il vint effacer ses larmes avec une telle tendresse qu’elle ne put que se demander si un jour, elle ressentirait à nouveau des doigts de James courir sur sa peau. Croisant le regard de Will, ce dernier tenta de lui adresser un regard compatissant.

- C’est pas la fin du monde Joan. Parmi les millions de types bien sur cette terre, il y en a bien un qui est fait pour toi…

- C’est pas vraiment réconfortant… si ça se trouve c’était James-

- Donnes du temps à ton cœur-

- C’est facile à dire… c’est pas toi qui va mettre au monde les enfants de ton futur ex mari qui t’a trompé et que t’arrives pas à te sortir de la tête !

- C’est sur, j’ai jamais fantasmé sur les hommes… tenta-t-il de la détendre.

- Will… fit elle en levant les yeux vers lui avant qu’il n’aperçoive qu’un très léger sourire se dessiner sur ses lèvres.

- Et bah, j’aurais pas perdu ma journée, je t’aurais au moins vu sourire… souffla-t-il avec tendresse, gardant sa main dans la sienne. Allez, viens manger quelque chose, je suis sure que t’a rien avalé depuis au moins ce matin.

Il la connaissait décidément trop bien. Avec lui, elle se sentait bien. Pourquoi avait il fallut qu’elle tombe amoureuse de James et pas de Will ?! Soupirant, elle le suivit ressortir de la salle d’enregistrement par la terrasse, faute de pouvoir monter les escaliers avec son fauteuil. Apparaissant au salon, il vit Kelly qui feuilletait un magazine.

- Où son Cameron et Chloe ? Réalisa soudain Joan.

- Chez ma mère… répondit il en rejoignant Kelly dans le salon qui lui sourit en le voyant.

- Pete va passer. Il veut nous parler de… enfin pour mardi…

- Okay… Joan va rester cette nuit-

- Will, objecta Joan.

- Je ne te laisse pas rentrer dans cet état. Tu es enceinte et bouleversée alors tu restes ! Se retourna-t-il en la menaçant de son index. Et si tu essaye de quitter la chambre, je ferais le pied de grue devant ta porte, alors obéis !

Kelly se retint de rire devant l’autorité soudaine de Will et elle posa une main sur son bras avant de murmurer.

- Et une maman traumatisé, ce n’est pas bon non plus…

Tournant la tête vers elle, il la vit se lever et rejoindre Joan. Elle avait raison et la menacer n’était surement pas utile mais il ne souhaitait pas la voir quitter la maison ce soir. Les voyant se diriger dans la cuisine, il hésita à les suivre puis songea que se retrouver seules toutes les deux, leur ferait le plus grand bien. Il songea alors à ce qu’il préparait pour Kelly mais il devait encore travailler sur son plan. Il leur lança qu’il allait se reposer bien que ça n’était qu’une petite vérité déformé pour réfléchir tranquillement.

*.*.*.*.*.*.
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MessageSujet: Re: Something's Missing By Sydney   Something's Missing By Sydney - Page 3 Icon_minitimeLun 26 Mai - 1:17

- Il a l’air d’aller plutôt bien… remarqua Joan. J’aurais jamais pensé au début qu’il en viendrait à être aussi combattif…

- Il fallait qu’il trouve un but à sa guérison… De plus, on n’a jamais été aussi heureux que maintenant. C’est étrange lorsque tu penses qu’il est dans un fauteuil et qu’on ne sait pas s’il remarchera un jour…

- Vous gardez espoir, et c’est le plus important…

- Etrangement, je crois que notre vie n’a jamais été aussi équilibré que depuis qu’on vit ici… on a rendez vous demain chez le chirurgien. On devrait en savoir plus…

- Je le trouve plutôt serein face à ça. Il m’épate… j’aurais pensé que le convaincre de se battre serait plus difficile-

- Il y a quelques temps de ça… murmura Kelly en évitant le regard de son amie, Camie est tombé dans la piscine alors que j’avais laissé Will seul avec lui-

- Camie ?! Mais comment-

- Je ne sais pas comment… mais Will a sauvé la vie de son fils. Il s’est jeté à l’eau… quand je suis arrivée, Camie reprenait tout juste connaissance. Je me suis disputé avec Will… et c’est depuis ce jour là qu’il a décidé de relevé le défi. J’ai aucune idée de ce qui s’est passé dans sa tête… mais j’en suis heureuse, tu ne peux pas imaginer à quel point…

- Déjà en temps normal, il ferait n’importe quoi pour sa famille. Il avait peut être besoin de réaliser qu’il pouvait perdre plus que ses jambes… sa famille et tout ce qui l’entourait-

- Je ne l’aurais jamais laissé-

- Je sais, mais parfois on a des réactions étranges.

- Il est allé jusqu’à me poussé dans les bras d’Owen-

- Si moi, je me plains d’être malheureuse et torturé, il devait être sacrément mal en point…

- Enfin tout ça, c’est finit.

- Et tu reprends même les représentations… je pensais que tu attendrais son complet rétablissement.

- C’est aussi ce que je croyais, mais il ne l’entend pas de cette oreille. Et je t’apprends pas qu’il est plus têtu qu’une mule quand il a une idée en tête.

- Sa réaction est normale. Il veut que tu ais une vie en dehors de vos occupations ensemble… Il ne veut pas que tu te sacrifie pour lui-

- Combien de fois, il s’est sacrifié pour moi ? Pour mon bonheur ?

- Tu ne pourras pas le raisonner sur ce point. Lorsqu’il s’agit de toi, tout est diamétralement différent… Il y a comme un témoin lumineux qui s’allume dans sa tête quand ça te concerne.

Kelly sourit à l’image de son amie. Ce qui était épatant avec Joan, c’était sa capacité à se concentrer sur une discussion et à en oublier ses propres problèmes. Tendant une tasse de thé à son amie, Kelly la regarda quelques secondes, posant son regard sur son ventre.

- Comment tu t’en sors, demanda-t-elle doucement en l’incitant à rejoindre le salon.

- C’est dur le matin… à croire qu’ils sont comme leur père à se lever aux aurores pour faire leur footing ! ils se battent pour savoir qui aura le plus de place dans mon ventre… c’est dingue.

- Attendre un enfant, c’est jamais facile… mais deux et seule, ça doit être l’enfer. T’arrive quand même à te reposer ?

- J’essaye mais entre la grossesse, les modifications que je dois apporter au roman et les visites de James presque quotidienne… j’ai un peu de mal-

- Je croyais que tu avais mit de la distance ?

- Oui. De toute façon, tout sera bientôt terminé entre James et moi…

- Je savais que tu demanderais le divorce, fit Kelly en évitant le regard de son amie.

- Toi, tu ne l’aurais jamais fait… comprit Joan.

- J’aime Will, quoi qu’il se passe. Il peut me faire beaucoup de mal, je lui en voudrais mais je finirais toujours par lui pardonner parce que ce qui nous blesse nous réunit… On pourra toujours se disputer mais ça ne changera jamais rien à cet amour qui nous lie.

- J’aimerais que tout sois aussi simple avec Jamie…

- Fais la paix avec toi-même, le reste viendra progressivement.

- Salut les mamans ! fit une voix joviale en passant par la baie vitrée donnant sur la terrasse.

- Salut, répondirent-elles en cœur.

Un sourire sur le visage, Pete vint les embrasser tour à tour avant de s’installer entre elles au milieu du canapé.

- Je suis sûr que vous parliez de moi, fit-il en adressant un clin d’œil à Joan.

- Pas du tout, répliqua Kelly.

- Ok… mais vous alliez y venir, donc c’est du pareil au même.

- C’est sur, toi t’as pas les chevilles qui enfle ! le railla Joan.

- Merci de te préoccupé de mes chaussettes mais elles se portent bien. Alors, fit-il en se tournant vers Kelly. Toi, Will et moi, mardi soir… on doit être au show de Jay. Vu que Will nous accompagne, ils vont compter sur une interview. Je voulais vous prévenir…

*.*.*.*.*.*.

Une main glissée dans le bas de son dos, il l’invitait à avancer dans ce restaurant où il venait si souvent. Bien sûr il n’était jamais seul. Pete était comme ça, toujours bien entouré, apprécié de beaucoup de personnes. On le présentait souvent comme un coureur de jupons ou un homme à multiples facette qui cachait bien son jeu. Entrant dans la salle de restaurant, il suivit le serveur dans un coin de la salle où peu de personnes étaient présentes. La journée avait été relaxante en partie. Il n’avait pas encore eu à faire à la presse mais il n’y avait pas un jour où il n’était pas photographié, épié et interrogé. Il espérait juste que ça ne mettrait pas sa nouvelle compagne mal à l’aise.

- Alors c’est Will qui t’a chargé de jouer les chaperons ? demanda Juddi en s’asseyant.

- Non… mais je m’inquiète pour toi. Tu étais triste et cynique l’autre jour-

- Je suis toujours cynique et je n’étais pas triste-

- Menteuse ! fit-il avec un petit sourire. Mais je vais te laisser le bénéfice du doute. Donc… James et toi, c’est vraiment finit ?

- T’es pas mon type, Pete.

- Tu n’es pas le mien, non plus ! Rit-il doucement.

- C’est vrai, j’oubliais Rebecca…

- Raaah tu vas me poursuivre avec cette histoire de top model ! La fixa-t-il. Je ne suis pas celui que tu crois. Demande à Juddi.

- Juddi ? Pourquoi ? Il s’est passé quelque chose entre vous ?

- Non… mais c’est ma meilleure amie. Elle sait tout de moi…

- Elle ne parle pourtant jamais de toi-

- Je sais… elle ne veut pas que ça remonte aux oreilles de Will. Elle tient à ce que ça reste entre nous-

- Pourquoi tu m’en parles… si elle tient à ce que ça reste secret ?

- Parce qu’on ne peut pas tout dire à tout le monde et que parfois une tierce personne peut t’aider à voir plus clair dans ta vie.

- Et tu penses…

- Je pense que ton James t’a fait beaucoup plus de mal que tu ne l’avoue. D’ailleurs tu es tellement persuadé que ce qu’il t’a fait se reproduira que tu essaies de te protéger en l’éloignant le plus loin possible de toi, mais la vérité c’est que cette séparation est inutile. Car la première chose que tu ferais s’il était là, tu irais vers lui parce que-

- Il fait partie de ma vie, je ne peux pas l’ignorer-

- Non, parce que tu l’aimes Joan. Tu es dans le même contexte que Kelly et Will. L’un sans l’autre, ils sont éteints, comme si rien n’avait d’importance… et lorsque tu les mets les deux dans une même pièce, tu ressens leur connexion, tu vois leurs yeux pétiller et si toi, tu ne le comprends pas, eux ils communiquent…

- T’aurais du faire psy Pete… marmonna-t-elle.

- ça paie moins bien que musicien, sourit il. Je suis sérieux Joan. Tes enfants vont avoir besoin de leur père. Et toi, tu as besoin de lui, quoi que tu en dises…

- Tu m’as invité à déjeuné pour me dire ça ? Commença-t-elle à se demander en voyant la tournure de la conversation.

- Non… mais si j’ai l’occasion d’aider une amie, je ne veux pas passer à coté. Et puis ça serait dommage… une erreur et tu jettes votre mariage aux orties. Tout le monde a le droit à une seconde chance. Tu t’es mit à sa place ? Qu’est ce que tu aurais s’il t’avait rejeté pour une erreur dont tu n’as aucun souvenir ?

- J’en sais rien… j’aimerais juste pouvoir être sur que je ne me trompe pas… mais en même temps, il n’existe pas de garantis…

- Alors écoute ton cœur-

- Toi, tu l’écoutes ? lança-t-elle avec un petit sourire.

- Je m’y essaye mais j’ai dut mal à décrypter les signaux. Je dois pas être doué par la compréhension de mon propre cœur !

A l’écouter, il suffisait de suivre son propre cœur et d’avancer sans se soucier des conséquences. Il n’avait pas complètement torts sur ce qu’elle ressentait. Il était peut être le seul à avoir visé aussi juste mais pouvait elle réellement attendre que James lui revienne ? Elle voulait penser à autre chose que lui pour le moment. Il investissait son esprit 24 heures sur 24, elle pouvait bien passer quelques heures à profiter d’un déjeuner avec Pete, pour une fois.

*.*.*.*.*.*.

Sortant de l’épicerie où il venait de faire ses courses, il fut attiré par l’attroupement devant le restaurant. S’approchant, il se demandait bien ce qui pouvait encore se passer lorsqu’il entendit un rire. Un rire qui ne lui était pas inconnu. Dominant d’une tête les gens qui le précédait, il ne mit pas longtemps à voir les personnes en questions. Joan. Evidemment que c’était Elle. Ce rire, ça ne pouvait être qu’elle. Un rire si spontané et enfantin. Comme si l’enfant en elle était toujours là. Quand il aperçut Pete, son regard se fit plus meurtrier. Il n’avait rien contre lui, mais le fait de le voir si proche de sa femme et sa main dans la sienne, il dut se contenir. A croire qu’ils étaient réellement connectés, Joan fut attiré par un regard et elle le croisait au moment même ou Pete l’aidait à monter dans la voiture. Pour elle, il n’y avait rien de dramatique. Mais le regard assassin de James lui fit froid dans le dos et elle ne savait pas ce qui avait pu lui traverser l’esprit. Elle n’avait toutefois aucun doute, son mari était en colère.

Au volant de sa berline, il ne fit qu’un rapide détour par chez lui. Il fallait qu’il évacue ça, il devait en parler et comprendre. Etait ce pour lui qu’elle avait demandé à ce qu’il ne vienne plus le voir ? Qu’il devait pratiquement sortir de sa vie, parce que Pete avait prit sa place ? Tapant la paume de sa main contre le volant, la flèche sur le tableau de bord indiquait plus de cent vingt kilomètres heures. Dans moins de cinq minutes, il serait arrivé. Il lui fallait des réponses et Will avait intérêt à les avoir.

*.*.*.*.*.*.

- Tu rigoles ?

- Non, tu es prête… fit il sincèrement, en posant une main sur son ventre.

- Will, je ne serais surement pas à la hauteur-

- Je serais dans les coulisses et puis, d’abord c’est moi qui dois paniquer. Après tout ça fait des mois qu’ils attendent que je sorte de l’ombre pour donner une interview…

- Dans ce cas on a tous les deux de bonnes raisons d’angoisser, sourit elle en se rapprochant de lui. J’ai une idée pour qu’on se détende un peu…

La voyant venir s’asseoir sur ses hanches, il sourit malicieusement. Il aimait la voir ainsi, plus câline, plus aimante mais à ce rythme, il serait rapidement épuisé ! Remontant ses mains sur ses cuisses, son regard plongea dans le sien alors qu’elle se penchait sur lui avant de l’embrasser tendrement puis avec plus de vigueur. Alors que sa main se faufilait dans son dos sous son débardeur, il dut s’interrompre lorsque la sonnette de l’entrée retentit.

- Dis moi que c’est un blague… chuchota-t-elle, alors qu’il tentait de contenir le rire qui se formait dans sa gorge.

- J’ai bien peur que non…

- On peut pas être tranquille cinq minutes… soupira-t-elle, tout en se détachant d’elle puis se levant pour aller ouvrir.

Elle ne fut pas longue à revenir. D’ailleurs, elle se posait pas mal de questions. Revenant dans la chambre, elle croisa le regard de Will après avoir poussé la porte.

- James veut te parler. Il est assez agité… il tient pas en place…

- Ok, j’arrive… Tu m’aides ?

Se rapprochant de lui, elle le soutint quelques secondes pour qu’il parvienne à s’asseoir dans son fauteuil puis elle le poussa jusque dans le salon où James l’attendait. Ce dernier ne perdit pas de temps en salutation et alla droit au but.

- Qu’est ce qui se passe avec ma femme ?

- Joan… comment ça, qu’est ce qui se passe ?

- Je l’ai vu avec Pete aujourd’hui et… soupira-t-il, ils s’amusaient beaucoup je trouve. Elle couche avec lui ?

- Quoi?! Excuse-moi ?! S’étonna Will. Alors ça, ça serait la meilleure tu vois !

- Alors dis-moi ! Qu’est ce qu’elle faisait avec lui ?!

- Il passait peut être simplement du temps entre ami-

- J’en suis pas si sur ! Il la tenait par la main-

- James… fit Will avec plus de douceur. Je sais que tu es inquiet pour Joan et pour tes enfants mais elle n’est pas inconsciente. Elle sait encore ce qu’elle fait-

- C’est ça, pour me tromper avec le premier venu ! Merci j’avais remarqué ! S’énerva James.

- Tu sais alors ce qu’elle a ressentit quand elle t’a vu avec cette fille… lâcha Will.

Ça lui ferait mal mais il ne pouvait pas rester à rien dire, alors qu’il déversait des inepties sur sa meilleure amie. S’approchant d’un petit secrétaire dans un coin du salon, il en sortit une enveloppe. C’était le choix de Joan et bien qu’il ne soit toujours pas d’accord avec elle, il lui avait promit de le faire. Revenant près de James, qui se prenait la tête dans les mains il déposa l’enveloppe sur la table basse.

- ça fait déjà plusieurs jours qu’elle essaie de te parler… commença Will en lui désignant l’enveloppe. Ça peut paraître mal placé que ça soit moi qui fasse ça mais elle me l’a demandé. Ne crois pas que je sois resté sans rien faire, que je n’ai pas essayé de la convaincre qu’elle faisait une erreur… poursuivit il alors que James ouvrait l’enveloppe.

James blêmit subitement en voyant l’imprimé bleu qui comportait le nom de Joan et le sien. Il déglutit difficilement et leva les yeux vers Will.

- Elle veut divorcer ?! Elle me demande le divorce ?! C’est quoi cette histoire ?! Elle ne pense quand même pas que je vais la laisser faire ? Rester sans réagir ?! S’emporta-t-il en fixant Will d’un regard déterminé. Cette fois ci, il allait lui parler et lui dire sa façon de penser. Il était clairement hors de question qu’il signe ses papiers. C’était inconcevable. Pas après tout ce qu’ils avaient vécu.
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MessageSujet: Re: Something's Missing By Sydney   Something's Missing By Sydney - Page 3 Icon_minitimeMar 27 Mai - 23:07

Chapitre 16 :.Another chance…


- C’est ici, montra le praticien de son doigt sur la radio. Votre nerf est encore en pleine reconstruction.

- Ses sensations vont alors bientôt revenir ? S’enquit Kelly immédiatement.

- Je ne peux pas vous donner de délai. Toutefois, vous en bonne condition physique. Il se peut que dans quelques semaines certaines sensations reviennent.

- Pour vous, il n’y a aucun doute ? Je veux dire, je vais remarcher… même si ça prendra du temps.

- Oui. La guérison peut être très longue lors de blessure pareille. Mais dans votre malheur vous avez beaucoup de chance. Vous devez être patient…

Echangeant un vague regard avec son patient, le médecin savait que ça ne devait pas être facile pour eux, étant donné que leurs noms étaient sur beaucoup de lèvres. Se levant, il tendit une ordonnance à Kelly qui l’observait.

- Je vous ais prescrit des gels qui vous aideront à vous détendre et qui stimuleront les muscles et nerfs de votre corps.

- Merci docteur, souffla Kelly en prenant l’ordonnance.

- On se revoit quand 4 semaines ou avant s’il y a une évolution…

Will se contenta d’hocher la tête alors que tout trois se dirigea vers la porte du bureau du chirurgien. Ce dernier leur ajouta cependant.

- Je dois vous avouer que j’aime beaucoup votre album, fit-il à l’adresse de Kelly avec simplicité.

- Merci, répondit elle encore mal à l’aise, une main posé sur la poignée du fauteuil de Will et l’autre sur son épaule.

Esquissant un petit sourire, Will secoua la tête très légèrement, pas suffisamment pour être remarquer des deux autres personnes. Après quelques minutes, il ressortit avec Kelly de l’hôpital non pas sans avoir remplit quelques formulaire à l’accueil. Se dirigeant vers la voiture, Will remit sa casquette et ses lunettes sur son nez. Difficile de passer incognito mais si quelqu’un devait pris en photo, ça ne devait pas être lui mais plutôt Kelly. Poussant son fauteuil, elle le mena jusqu’à la voiture où un infirmier les avait suivit. Will le remercia pour l’aider à s’installer dans la voiture, puis Kelly passa derrière le volant.

- Alors comme ça, monsieur le chirurgien aime ton album… sourit il malicieusement.

- Will, soupira-t-elle en levant les yeux au ciel.

- Je suis pas sur que ça soit pour tes chansons qu’il l’ait acheté, rajouta-t-il.

- T’es incroyable ! Rit-elle franchement. Je t’aurais fait une demi remarque sur les infirmières qui arrêtait pas de te dévisager, tu m’aurais envoyé sur les roses… et là, tu trouves ça drôle, rajouta-t-elle dépité.

- Je suis loin de faire fantasmer les femmes comme toi, tu attires les hommes… plus les jours passent, plus tu t’embellis… fit il en tournant la tête vers elle, alors qu’elle s’arrêtait à un feu.

- Arrête… fit elle en passant un doigt le long de sa mâchoire. Sinon, je vais tomber amoureuse de toi !

Riant, il secoua la tête puis plongea son regard dans le sien. Il aimait ça. Ces moments précis. C’était sa Kelly quoi que tout le monde puisse en penser. Trop de choses les rapprochaient et dans ses moments là, il rêvait de la prendre dans ses bras et de lui chuchoter tout ce qu’elle lui faisait ressentir. Le feu virant au vert, elle redémarra et à son tour, son regard se posa sur la route.

- Tu veux qu’on mange au restaurant avant de rejoindre Pete ?

*.*.*.*.*.*.

Les papiers du divorce le rendaient fou de rage. Voir ses papiers lui brisait le cœur. Il ne comptait pas la laisser faire ça. Comment pouvait-elle prendre une telle décision sans même aborder le sujet avec lui ou même donner une autre chance à leur couple ? Il était sur que c’était une stupidité et que les signer serait l’erreur de sa vie. Il ne pouvait pas la laisser partir, car il se perdrait lui-même. Les papiers dans les mains, il inscrivit à l’aide d’un stylo quelques mots sur ces papiers avant de les remettre dans l’enveloppe et la cacheter. Il devait à désormais tenter le tout pour le tout. Sortant de chez lui, il sortit son portable de sa poche avant de composer un numéro qu’il avait pour habitude d’appeler de temps à autre. Il utiliserait tous les recours possible mais il tenterait le tout pour le tout cette fois ci.

*.*.*.*.*.*.

Une main plongée dans son sac à main à la recherche de ses clefs, elle remonta l’allée qui menait à la maison qu’elle avait partagée avec lui. Elle ne savait pas si Will lui avait. Le souvenir de son regard qu’elle avait croisé quelque jour plus tôt, lui fit froid dans le dos. Ce regard empreint de colère et si intense, elle sut qu’il avait eu mal. Elle n’avait pourtant rien fait qui aurait pu le mettre en colère et puis elle n’avait jamais songé à aller se consoler dans les bras d’un homme. Non, elle voulait juste qu’il soit en dehors de sa vie. Qu’il accepte ses décisions tout simplement. Passant à coté de la boite aux lettres, elle récupéra son courrier puis monta les cinq marches qui menaient à la maison.
Elle appréciait d’aller se balader dans la matinée, de respirer l’air pur, même si New York n’était pas réputé pour ça. Elle pouvait se créer des souvenirs qu’elle ne partagerait qu’avec ses enfants. Il y a de ça quelques années, ça n’aurait pas été imaginable. Joan, enceinte de jumeaux et marié à un homme qui l’avait trompé. Tout dans cette phrase était inconcevable. Elle avait toujours fait une croix sur le fait qu’elle aurait des enfants. Elle ne pouvait pas. Peut être était ce ridicule de sa part, mais n’ayant jamais connu ses parents, elle ne se voyait pas mère. Et c’était pourtant ce qui allait arriver. Insérant sa clé dans la serrure, elle la déverrouilla puis entra dans la maison. Rien n’avait changé de place depuis son départ. Il arrivait à James de passer, elle le savait. Parfois elle découvrait des affaires manquantes comme son rasoir dans la salle de bain ou encore certain vêtements. Des petits détails peut être anodin mais qui avait son importance à ses yeux, comme la photo de leur mariage qu’il aimait avoir sur la table de nuit. Comment tourner la page alors qu’elle ne cherche sa présence ou son souvenir partout où elle va. Se forcerait elle à lui en vouloir ? Quelques coups l’envahissant, elle passa une main sur son ventre.

- A moi aussi, il me manque… mais il va falloir vous y habituer… murmura-t-elle avec tant de tendresse qu’elle en était touchante.

Pénétrant dans le salon, elle déposa son sac à main sur le canapé puis jeta son courrier sur la table basse. Pour l’instant, elle ne songeait qu’à se reposer un peu. Elle avait marché longtemps et les enfants s’était agités sur le chemin du retour, la fatiguant un peu plus qu’à l’accoutumé. Elle se laissa alors aller dans le canapé puis ferma les yeux quelques minutes, songeant à faire un petit somme mais la sonnerie stridente de la porte d’entrée manqua de la faire sursauter. Soupirant, elle se redressa lentement avant de se trainer jusqu’à la porte. L’ouvrant, elle trouva un coursier devant elle, un bouquet de roses à la main. Signant le reçu que ce dernier lui tendait, elle le gratifia d’un sourire en lui donnant un billet de cinq dollars. Le bouquet de roses dans les mains, elle referma la porte derrière elle, après avoir ôté la petite cartes entres les fleurs rouges. Ouvrant la carte, elle se stoppa durant plusieurs secondes.

- My heart is yours. Give me another chance… Love. J. lut-elle avant de déposer la carte sur le comptoir de la cuisine.

Attrapant un vase sous l’évier de la cuisine, elle le remplit d’eau avant d’y plonger les roses. Déposant le bouquet au centre de la table de la salle à manger, elle revint près du comptoir et prit la petite carte. Elle partit alors se réinstaller dans le canapé et soupirant, elle garda la carte entre les doigts. Pouvait-elle le faire ? Elle tourna alors la tête et s’aperçut que parmi son courrier se trouvait une enveloppe grand format. La tirant à elle, elle la décacheta et l’ouvrant. Elle s’aperçut que c’était les papiers du divorce. Son cœur se mit soudainement à battre à tout rompre. Il savait alors et Will avait peut être même mit sa menace à exécution. Prenant une lente inspiration elle tourna les pages et s’aperçut qu’il ne les avait pas signé, mais simplement ajouté une annotation « I can’t do that… I can’t live without you… ». Déglutissant difficilement, des larmes se formèrent dans ses yeux et elle lutta pour ne pas qu’elle roule sur son visage mais le sanglot qui sortit de sa gorge, exprimait profondément ce qu’elle ressentait à cet instant.

*.*.*.*.*.*.

- T’as réfléchi à ce que t’allait leur dire ? demanda Kelly en se maquillant avant sa représentation.

- Que tu es ravissante du réveil au coucher et que tu me fais magnifiquement l’amour ? suggéra-t-il avec un sourire.

- Will, j’étais sérieuse… sourit elle, mais j’apprécie le compliment.

- Je leur dirais la vérité. Après tout, ils s’attendent pas à ce que je saute de mon fauteuil et que je leur dise que toute cette histoire d’handicap c’était du baratin. Je veux le faire une bonne fois pour toute.

- Je vois… murmura-t-elle en croisant son regard à travers le miroir par lequel elle s’aidait pour se maquiller.

- Tu n’es pas de mon avis ? Kelly, si on continue de tourner autour du pot avec eux, ils poursuivront ce harcèlement et Juddi ne pourra plus s’en dépêtrer-

- Elle s’en sort plutôt bien-

- Mais elle ne devrait pas avoir à supporter ça. C’est ma sœur, elle n’est pas chargée de répondre à ses maudites interviews…

- Ok… répondit simplement la jeune femme, poursuivant sa tache.

- Tu penses que j’ai tors ?

- Non… je m’inquiète juste pour toi, pour nous… soupira-t-elle. On a à peine le temps d’avoir cinq minutes à nous. Je crains juste que ça n’ait pas le résultat que tu escomptes…

- On prend les difficultés comme elles arrivent. Quand ils s’apercevront qu’on a une vie banale comme les six autres milliards de personnes sur terre, ils passeront à autre chose.

- J’espère que tu as raison, lui sourit-elle légèrement.

- Tu sais quoi ? reprit-il avec un grand sourire. Quand tout sera rentré dans l’ordre, que je remarcherais, qu’ils nous oublieront le temps de quelques jours… on partira en vacances, au soleil, sous les tropiques, juste toi et moi… en amoureux, précisa-t-il en l’embrassant dans le cou alors qu’il voyait un magnifique sourire s’étirer sur les traits de la jeune femme.

*.*.*.*.*.*.

- Je croyais que tu ne pouvais pas te libérer ? S’enquit une voix dans son dos.

- J’ai finalement trouvé le temps de venir… répondit elle en se tournant vers Pete.

- Humm… et tu es là pour… Moi ? suggéra-t-il. Ah non, ça doit surement un rapport sur le fait qu’Owen remplace Will sur scène… sourit il malicieusement.

- N’importe quoi… fit elle en levant les yeux au ciel.

- ça va bien entre vous ?

- Pourquoi, ça devrait aller mal ? Tiens, t’as pas amené une de tes conquêtes ?! Lui lâcha-t-elle sur le même ton que lui.

- Très bien, t’as gagné, je dis plus rien-

- C’est impossible que tu reste muet plus de quarante secondes consécutive, lui rappela son amie.

- T’es dure là ! fit-il en esquissant un petit sourire. Tu sais que Will a accepté ?

- Il m’enlève une épine du pied…

- Et donc… c’est Owen qui t’as demandé de venir-

- Pete encore une allusion et je reconsidérerais le fait de ne pas te harceler avec ton ex petite amie qui te trouble toujours autant !

- T’es amoureuse de lui ?

- Mais qu’est ce que vous avez tous avec cette question ?! J’en sais rien… je vis au jour le jour et je me sens bien avec lui ! T’as encore des questions ? Soupira-t-elle.

- Tu vas pas me faire la tête pour si peu. Allez raconte moi, comment ça se passe-

- Tu veux que je te dise quoi ? On est bien ensemble, on va au restau, au ciné, en boites… on fait notre vie comme la plupart des gens. Et là, tu commences à m’agacer ! Le fixa-t-elle.

- T’es amoureuse de lui, commenta-t-il en gardant son regard rivé au sien. C’est bien, Juddi. Il te rend heureuse, sourit il en passant un bras fraternel autour de ses épaules.

- Et si t’enlèves pas ton bras, tout le monde va croire qu’on sort ensemble-

- Mais je sors avec toutes les femmes de la planète, Kaine ! T’en fais pas pour ça ! L’embrassa-t-il sur la joue pour l’agacer un peu plus.

Elle soupira. Pete était intenable lorsqu’il était heureux. Tout comme lui, elle était contente que Will ait accepté l’interview c’était une nouvelle étape et bien qu’il détestait toujours autant la presse, s’il avait dit oui, c’était parce qu’il se sentait prêt de faire face à une meute de journaliste. Apercevant Owen sur un coin de la scène, le nom de Kelly se fit entendre puis la musique fit place au silence.

*.*.*.*.*.*.
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MessageSujet: Re: Something's Missing By Sydney   Something's Missing By Sydney - Page 3 Icon_minitimeMar 27 Mai - 23:09

- Vous prenez votre accident avec beaucoup de philosophie. Votre sœur confiait récemment à la presse que vous souhaitiez aller de l’avant. Vous avez des projets ?

- Je ne suis pas philosophe mais l’accident a bouleversé ma vie. Il m’a fallut plusieurs semaines pour me faire à mon état et pour faire taire ma panique. Pour accepter un tel changement, même temporaire, il faut accepter de se remettre en question et se trouver un but. Quand à mes projets… il n’y a rien de concret pour le moment…

- Et ce but, vous l’avez trouvé en la présence quotidienne de Kelly à vos coté-

- Je crois que si elle n’avait pas été là, comme le reste de mes proches… je ne serais pas ici et surement au fond d’un lit à ruminer le fait que j’ai perdu mes jambes.

- Les médecins sont ils confiants ? Retrouverez vous un jour votre… condition ? Hésita le journaliste.

- Oui… pour eux, il ne s’agit que de quelques semaines le temps que mon corps se rétablisse et que les sensations reviennent. Je sais que je me répète mais sans ma famille, je n’en serais pas là.

- Le clan Kaine est très soudé. Votre sœur Juddi, votre ami Pete Wentz, Kelly, vos enfants ainsi que Joan Callahan, une amie écrivain, je crois, vous êtes tous très unis. Comment ont-ils encaissé la nouvelle de votre handicap ?

- Au début, ça a été très difficile, confia Kelly, ouvrant la bouche pour la première fois depuis le début de l’interview. Will est un homme et comme tout être humain, il a sa fierté. Je crois que pour lui, ne plus pouvoir marcher c’était un handicap à sa liberté et il devait avoir l’impression de ne plus être bon à rien…

- William ? demanda le journaliste.

- Y’a de ça… et puis, il y a le fait de redevenir dépendant d’une personne qui vous entoure, même si elle le fait avec amour. Pendant des semaines, je leur ais fait vivre un enfer, avoua-t-il en sentant les doigts de Kelly se resserrer au sien.

- Et qu’est ce qui a déclenché ce changement radical ? Qu’est ce qui vous à fait prendre conscience que vous pouviez décider d’aller mieux ?

- Je ne sais pas si c’était une prise de conscience… mais mes enfants y sont pour beaucoup, ainsi que Kelly. Je dirais que certaines discussions m’ont fait pas mal réfléchir… Tout à l’heure vous parliez du clan Kaine. Je crois qu’il est important de savoir que j’ai mal vécu la disparition de mon père lorsque j’étais enfant. Juddi et moi sommes devenus inséparables, au point de toujours être présent lorsque l’un va mal. J’ai cette même relation avec Joan, ma meilleure amie. Certains diront que ça n’est pas sain mais sans elles, je ne me serais peut être jamais remit en questions…

- Kelly ne vous y a pas aidé ?

- Comme elle l’a précisé, tout humain a sa fierté… qui aimerait se retrouver si soudainement vulnérable face à la personne qui partage votre vie ? J’ai toujours tout partagé avec Kelly et lui révéler mon mal être, c’était partagé ma souffrance. Et ça je me l’interdisais…

- On ne vous voit jamais l’un sans l’autre, ou très très rarement, commenta le journaliste. Comment arriver vous à concilier votre vie de famille, vos carrières et votre handicap ?

- Je ne sais pas si on y arrive ou non. A notre rencontre, j’ai su qu’elle changerait ma vie, qu’elle était le tournant que je devais prendre. Aujourd’hui en fauteuil ou sur mes jambes, je peux vous affirmer que j’irais la chercher à l’autre bout de la planète s’il le fallait, ajouta-t-il en plongeant son regard dans le sien, esquissant un petit sourire entendu.

- Kelly, vous avez été photographié sous toutes les coutures ses dernières années et vous avez été vus ensemble à l’occasion de diverses soirées et lors de gala d’associations. Pour qui la vie, lors de ses soirées est elle le plus dur, vous ou William ?

- Will ! Il n’y a même pas à réfléchir. Il déteste se montrer et lui faire enfiler un smoking relève de l’exploit mais par amour, il est capable de beaucoup de choses.

- On parle beaucoup de vous William, un peu de votre famille mais qui se cache derrière ce talentueux musicien ?

- Je… hésita-t-il en regardant Kelly, tu sauras mieux répondre que moi à cette question…

- Certaines personnes imaginent que lorsqu’un homme ou une femme devienne célèbre, tout change. Ça n’est pas vrai. Will est presque le même homme que celui que j’ai rencontré il y a presque cinq ans. Quand vous croisez son regard, vous êtes déstabilisé, intimidé et vous vous demandez qui il est. Il est charmeur, drôle, très aimant, protecteur. Il a aussi ce coté qui ferait fondre n’importe quelle femme, il est très attentionné. En vous observant et parlant avec vous, il cherchera le petit détail qui pourra vous faire plaisir. Il irait chercher une plante très rare au mont de l’Himalaya, par exemple… Il sait trouver les mots pour parler aux gens qu’il aime même s’il ne le fait pas souvent. Will est quelqu’un de complexe car il déteste montrer ses souffrances et sa vulnérabilité. Il est quelqu’un de fondamentalement très bon et il est très convaincant. Je ne connais personne qui n’est jamais parvenu à lui résister, sourit elle songeant que chaque mot était juste.

Elle l’aimait comme il était. Certes, il avait ses défauts mais elle avait été capable de tout lui pardonner par amour. De plus, elle avait même avoué à Joan, qu’elle ne voyait pas son avenir sans Will à ses cotés. Bien sur, elle avait parfois des doutes. Elle s’était demandée à plus d’une reprise pourquoi il l’avait trompé avec Jess ans 4 ans plus tôt. Elle n’avait d’ailleurs pas de raisons. Ils n’évoquaient d’ailleurs jamais ce sujet par ce que c’est trop douloureux pour elle et peut être parce qu’il veut justement oublier ses moments.

- On commence un peu mieux à vous cerner William, y a-t-il quelque chose que vous souhaiteriez ajouter à la déclaration de Kelly ?

Ecoutant le journaliste, il hésita une longue seconde et le sourire de Kelly, le fit réfléchir. Il y avait bien des choses qu’elle n’avait pas dites. Kelly restait discrète sur bien des points mais beaucoup moins que lui. Passant son bras autour de ses épaules, ses doigts vinrent glisser entre les siens alors que leurs regards se rivaient l’un à l’autre.

- Tu dis que je suis toujours le même… mais la vérité, c’est que tu es celle qui fait sortir le meilleur de moi, et ça depuis notre rencontre, souffla-t-il tout bas alors que Kelly, émue venait glisser sa tête dans son cou.

Pete et Juddi était toujours sur un coté du plateau à observer l’émission. Ses derniers émettaient quelques commentaires sur les propos de Will et Kelly, tout en rigolant discrètement. Cependant lorsque le présentateur annonça qu’ils allaient interpréter un dernier titre pour clore l’émission, Juddi fronça les sourcils et ce fut Pete qui réagit le premier lorsqu’il comprit qu’il donnait l’exclusivité de leur duo. Will était installé dans un fauteuil surélevé avec une guitare dans les mains tandis que Kelly se trouvait à coté de lui avec simplement un micro dans la main. Pete et Juddi se regardèrent et ensemble, ils surent que ce qui s’était passé dans le studio allait se reproduire. Will, le regard plongé dans celui de la jeune femme, démarra lentement tandis que l’atmosphère sur le plateau montait d’un cran sous l’étonnante ambiance mené par le jeune couple.

*.*.*.*.*.*.

D’un geste machinal, elle voulu faire tourner son alliance autour de son doigt mais elle avait enlevé cette dernière des mois auparavant. Elle était déstabilisée par ce qu’avait fait James. Il la troublait encore et elle ne savait plus quoi faire pour qu’il accepte ses décisions. Se rendant compte de son geste inutile à vouloir faire tourner une bague inexistante autour de son doigt, elle secoua la tête et se leva lentement quand elle s’aperçut de sa présence et qu’il refermait la porte derrière lui. Déglutissant difficilement, elle ne savait plus si elle devait lui sauter dans les bras ou le gifler pour ne pas avoir respecté sa décision de vouloir divorcer. Il s’approcha d’elle avec lenteur puis à une distance raisonnable, il lui tendit une clé.

- Je me suis dit que tu aimerais la récupérer… dit il tristement, en croisant son regard.

- C’est encore chez toi…

- ça ne le sera pas longtemps, puisque tu tiens à officialiser notre séparation, souffla-t-il, très calmement.

- Ne le prends pas comme ça, Jamie…

- C’est ce que tu veux. Je veux me battre pour te prouver que tu as torts… mais le minimum c’est de respecter tes choix. Tu tiens réellement à ce qu’on divorce ?

- C’est notre unique solution, James. Je ne peux pas te pardonner…

Hochant la tête, il s’attendait à ce qu’elle lui dise ça. Il ne voyait pas les choses sous cet angle et un jour peut être regrettera-t-il d’avoir céder mais il n’avait plus la force de se battre. Plongeant une main dans la poche de son pantalon, il croisa son regard.

- ça fait cinq ans aujourd’hui qu’on se connaît… murmura-t-il.

- Merci pour les fleurs… déglutit-elle difficilement.

- Dès la première seconde, j’ai su que tu n’étais pas comme les autres… et puis j’ai remis une partie mon cœur entre tes mains lorsque je t’ai offert ce pendentif, commença-t-il en s’apercevant qu’elle portait toujours la chaine et le pendentif représentant un cœur découper par la moitié. Aujourd’hui, je te remets l’autre moitié. Tu as mon cœur entier entre tes mains dorénavant. Peut être que pour toi, ça ne représente rien… mais pour moi, ça signifie que j’ai tout perdu et que la seule véritable personne qui comptait à mes yeux, m’abandonne à cause d’une seule erreur…

Elle savait que ça serait dur. Au début elle avait songé qu’il s’énerverait et qu’ils se disputeraient mais le voir si calme, si tendre, si malheureux, elle sut qu’elle ne pourrait peut être jamais envoyé les papiers du divorce chez son avocat. La seconde partie du médaillon dans sa main, elle réalisait ce qu’il venait de faire. Il essayait de lui redonner sa liberté comme elle le souhaitait, mais le souhaitait-elle réellement au fond d’elle ? Elle était partagée entre son envie de lui sauter dans les bras et de le rassurer et entre enfoncer le clou et mettre un terme à cette relation.

- Tu devrais le garder… il appartenait à tes grands parents-

- Pas si tu n’es plus ma femme… souffla-t-il, laissant apparaître pour la première fois la souffrance qu’il ressentait à l’idée de devoir s’éloigner d’elle.

*.*.*.*.*.*.

2 semaines plus tard,

- J’ai dit à Owen de passer… fit Juddi en regardant son frère.

- Bien. Se contenta-t-il de dire, alors qu’une autre voix retentissait à coté d’eux.

- Owen ? C’est qui ça ?

- Il est musicien… murmura Juddi, en jetant un discret regard vers Will, qui jouait au ballon avec Cameron. Et toi, alors Tracy ? Pas de petit ami ?

- Je fais une trêve pour le moment… confia l’amie de lycée de Joan et Juddi. Joan t’as des nouvelles ?! Parce qu’elle a comme oublié de me rappeler… y’a de ça, quelques années lumière ! Sourit la jeune femme blonde qui ne semblait pas avoir changé depuis toutes ses années.

Quelques années plus tôt, elles étaient trois du même âge à fréquenter la même classe. Joan avait loupé la rentrée mais c’était très vite attaché aux deux autres, Juddi Kaine et Tracy Johnson. Tracy était une jolie fille, bien proportionnés et qui possédait des yeux bleus qui pétillaient de joie constante. Une chevelure blonde qui encadrait son visage aux traits déjà très fins. Elle attirait les garçons comme des mouches contrairement à Joan, qui faisait le nécessaire pour éviter l’espèce masculine qui ne savait pas réfléchir avec son cerveau selon cette dernière.

- Joan… grimaça Juddi. Je l’ai vu avec Pete, il y a quelques jours. Elle n’est pas vraiment dans sa meilleure forme. Si tu veux tout savoir… Elle est mariée, enceinte de jumeaux-

- NOOON !! fit Tracy.

- Si… mais elle a quelques problèmes avec son mari pour le moment.

- ça va s’arranger, relativisa Tracy alors que Juddi elle, en doutait fortement.

- J’aimerais te croire…

- C’est incroyable quand même. Elle est marié et va être maman… sourit Tracy. Dire qu’au lycée, elle ne voulait pas qu’un mec s’approche d’elle…

- On sait tous qu’elle a un cœur tendre-

- Et qui est l’homme qui a réussi à l’amadouer ?

- James Callahan. Un danseur australien… riche, beau, sexy et qui n’a d’yeux que pour elle…

- Un bon parti en plus ! Elle sait choisir les hommes !

- Si Juddi pouvait prendre exemple, ça serait pas mal, marmonna Will tandis que sa sœur lui jetait un regard noir.

Tracy les regarda tour à tour alors qu’elles préparaient un gâteau. Elle se souvenait particulièrement de les avoir vu très proches l’un de l’autre. Elle avait l’impression d’être une inconnue entre eux.

- Je croyais qu’on était d’accord pour que tu fasses un effort.

- C’est ce que je fais, j’te signale ! répliqua-t-il en fixant sa sœur avant d’entendre deux voix qui arrivait de la terrasse.

La silhouette de Kelly passa le salon puis celle d’Owen. Will grimaça légèrement puis la jeune femme le rejoignit avant de l’embrasser rapidement. Owen se contenta d’adresser un signe de tête à Will avant de s’approcher de Juddi qui lui adressait un petit sourire. Kelly aperçut alors la jeune femme dans la cuisine avec Juddi et après s’être présenté, Kelly rejoignit les enfants avec Will qui s’était exilé sur la terrasse. Assis dans un transat, elle vint s’installer entre ses jambes, callant son dos contre son torse. La serrant doucement contre lui, il se laissa envelopper par le parfum de la jeune femme.

- Comment étaient les répétitions ? Souffla-t-il dans son cou.

- Bien… Pete pense qu’on va encore faire deux dates à New York et qu’ensuite on en fera à Chicago, Philadelphie, Los Angeles, San Francisco… enfin tu le connais, il a déjà tout un plan pour les semaines à venir…

- L’avantage c’est qu’avec lui, tu ne t’ennuieras pas-

- J’ai pas envie de quitter New York et de te laisser ici…

- C’est une histoire de quelques jours…

- Oui mais c’est quelques jours où je ne pourrais pas m’occuper de toi ! Soupira-t-elle, rejetant sa tête dans son cou.

- Dis-toi, qu’à ton retour, je t’attendrais toi et des doigts de fées… souffla-t-il, déposant de longs baisers dans le creux de son cou.

Fermant les yeux, elle apprécia la tendresse de Will. C’était ses petits moments dans ses bras qui lui manquaient le plus. Ses moments où elle se blottissait contre lui et où il tentait de la rassurer. Se détendant, elle entendit à peine la voix de Juddi qui les avait rejoints et qui passait le téléphone à Will.

*.*.*.*.*.*.


Dernière édition par Joshua A. Harper le Mer 4 Juin - 20:24, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Something's Missing By Sydney   Something's Missing By Sydney - Page 3 Icon_minitimeMar 27 Mai - 23:10

Elle avait refusé au départ mais il l’avait convaincue comme à chaque fois. Elle passait le seuil de la maison, une main posée sur son ventre. Il était son meilleur ami et il se préoccupait d’elle, elle le savait. Elle se posait encore des tonnes de questions. Ce qu’elle ne savait c’était qu’il serait présent également. Will avait tenu à ce qu’elle vienne, après qu’il lui ait apprit que Tracy était à la maison. Bien sur c’était son amie mais elle n’était pas forcément de bonne compagnie en ce moment. A peine eut-elle passée la porte qu’elle croisa le regard de son neveu. Cameron venant la prendre dans ses bras, ce dernier posa ses petites mains sur son ventre avant de lever les yeux vers sa tante Joan.

- Ils te font mal ?

- Pas pour le moment…

- Ils sont sage comme moi alors, fit-il avec son petit sourire malicieux.

- Hum, tu es sage toi ? Lui sourit-elle.

- Bien suuuuuuuuuur !! fit-il alors que Joan se relevait et gardait sa main dans la sienne.

Venant saluer Juddi et Owen, elle leur adressait un malicieux sourire puis vint enlacer son amie de longue date.

- T’as prit du volume ! Sourit Tracy en l’enlaçant.

- Ouais… par contre toi, toujours aussi mince. Y’en a qui de la chance, soupira-t-elle.

- T’en a plus que pour quelques mois-

- Oui et après à moi les nuits blanch- s’arrêta-t-elle subitement en reconnaissant une silhouette qui suivait Kelly et Will. D’abord sous le choc, elle ne put s’empêcher de le fixer durant plusieurs secondes puis la voix de Juddi lui revint subitement.

- Qu’est ce que tu disais ?!

- Décidément… t’as même pas besoin de lui parler pour partir sur une autre planète, fit remarquer sa meilleure amie.

- Je me passerais de ce genre de commentaire, Judd’-

- Vous avez parlé ? demanda la jeune femme tandis que Tracy les écoutait attentivement, tout en jetant un regard de biais vers James qui jouait avec Chloe au salon.

- Parler de quoi ? Du fait qu’il ait couché avec elle, que je suis enceinte, de notre mariage ou du divorce ?

- Tu ne crois pas que tu t’es un peu emballé pour le divorce ?

- on en reparlera lorsqu’Owen t’aura trompé !

- Soit pas si excessive… je croyais que tu étais plus tolérante ? Soupira Juddi.

- Je vais demander à Pete de me ramener-

- Certainement pas, fit ce dernier dans son dos. T’as pas écouté un mot de mon discours-

- Vous vous liguez tous contre moi ! Commença-t-elle à hausser le ton, ce qui fit tourner la tête de James.

Il hésitait à la rejoindre. Il était venu uniquement parce que Kelly et Will avaient insisté, sinon il serait resté chez lui. Mais ils avaient su se faire convaincant et lui avaient expliqué qu’ils donnaient un repas pour l’arrivée d’une amie de Juddi. Il leur avait demandé si Joan serait présente et lorsque Will émit que c’était une possibilité, il changea pas moins de trois fois d’avis avant de finalement venir. L’entendant encore protesté, il était à deux doigts d’aller lui parler mais ce fut la soudaine voix de Juddi qui prononça le nom de Joan qui l’inquiéta. Instinctivement il se rapprocha mais Joan ne semblait plus vraiment apte à parler avec Tracy et Juddi qui se trouvait face à elle. Pete était retourné près de Will qui tenait à lui montrer quelques choses. Apercevant Joan tituber, il s’apprêta à lui dire quelque chose quand finalement il la rattrapa avant qu’elle atteigne le sol, évanouie. La soulevant dans ses bras, il la mena immédiatement vers le canapé, criant à Kelly de lui rapporter une serviette humide. Allongée sur le canapé, Cameron regardait son oncle James passer une main sur le visage de Joan, écartant ses cheveux.

- C’est à cause des bébés oncle Jamie ? demanda le petit garçon.

- Je crois plutôt que ta tante Joan a encore oublié qu’elle devait se reposer, p’tit gars.

Tracy et Juddi rejoignirent James tandis que Kelly appelait Will et Pete puis revenait avec une serviette comme le lui avait demandé James. Déposant le linge sur le front de Joan, il ne savait pas comment leur dire que voir autant de monde autour de sa femme n’allait peut être pas la rassurer. Croisant le regard de Kelly, cette dernière se chargea de dire aux enfants d’aller mettre leur pyjama tandis que Will rajoutait à James de la monter dans la chambre pour qu’elle se repose.

- Tu veux que j’appelle un médecin ? suggéra Will.

- Je préfère attendre qu’elle se réveille… j’ai comme une idée du pourquoi de son malaise.

- Elle n’a jamais su suivre des règles.

- Ce qui m’inquiète c’est que là, elle met trois vies en danger…

- Restes avec elle, au calme…

Hochant la tête, James la prit dans ses bras avant de la monter à l’étage dans la chambre d’amis pour qu’elle se repose. Il les avertit qu’il viendrait leur parler à son réveil. Assis près d’elle, au bord du lit, il glissa une main dans la sienne tandis que l’autre caressait lentement son visage. Elle semblait endormie et apaisé. A la voir comme ça, on ne devinait le caractère emporté de la jeune femme. Il patienta ainsi, plus d’une dizaine de minutes avant de la voir ouvrir lentement les yeux. En le voyant elle soupira légèrement puis referma les yeux.

- T’as fait un malaise, expliqua-t-il.

- A croire que c’est une habitude quand t’es dans le coin…

- Joan…

- J’ai de la chance d’avoir un superman comme toi, finit elle par lui répondre en rouvrant les yeux.

Il lui adressa un demi sourire puis son pouce se mit à caresser sa main, il chuchota alors sans la quitter des yeux. Les cernes noirs sur le visage de Joan prouvaient son manque de sommeil et de repos.

- Tu veux que je parte ?

- Tu peux rester… enfin tu fais ce que tu veux-

- Qu’est ce qui s’est passé ? demanda-t-il en douceur, sans lui lancer qu’elle devait être plus prudente.

- J’arrive pas à dormir la nuit. Je crois qu’ils n’ont pas la notion du jour et de la nuit.

- Alors repose toi maintenant… tu sais que ça peut être grave dans ton état, si tu ne te repose pas…

- Je sais, se contenta-t-elle de répondre. Tu veux bien… t’allonger avec moi ?

Son regard rivé au sien, il était surprit et ne n’était pas sur d’avoir bien comprit. Se levant il ôta rapidement ses chaussures puis vint s’allonger à coté d’elle, tandis que naturellement elle venait se blottir dans ses bras, recherchant sa présence rassurante. Une main posée sur le ventre de sa femme, il déposa un baiser sur son front.

- Et après, tu souhaites que j’accepte le divorce… t’aimer me rend complètement dingue… murmura-t-il quelques minutes plus tard après qu’elle se soit rendormie.

*.*.*.*.*.*.

- Et aujourd’hui tu fais quoi ? demanda Will à Tracy.

- Je travaille dans une agence de mannequinat au centre de New York.

- Ah oui c’est vrai. Judd’ m’avait dit que tu souhaitais être dans ce milieu… Je savais pas que t’avais gardé des contacts avec ma sœur.

- On n’a pas eu l’occasion de beaucoup se voir, vu qu’elle était à l’étranger ses derniers temps…

- Exact, ça fait que quelques mois qu’elle est de retour. Ça fait du bien de voir qu’après toutes ses années, vous êtes resté proches.

- Oui, enfin tu sais… ta sœur est toujours aussi peu bavarde lorsqu’il s’agit d’elle. Par contre, ta vie, on peut la lire dans toute la presse…

- Ouais, marmonna-t-il. C’est pas vraiment quelque chose que j’apprécie.

- Je t’ai vu dans l’émission de la semaine dernière.

- Qui ne l’a pas vu ?! Sourit-il. J’aime tellement être interrogé comme un bandit que j’accorde ça, que très rarement !

- Ils ont quand même été gentils-

- A condition que t’apprécie que ta vie personnelle soit connue de tout le monde. Adieu l’intimité ! Tu ne peux pas faire un pas dehors sans être photographié. Et puis explique à tes enfants qu’ils ne peuvent pas sortir parce que dehors y’a des personnes qui veulent les prendre en photos sous toutes les coutures ! C’est pas vraiment une vie-

- Tu regrettes d’être célèbre ?

- Non, je regrette toute cette médiatisation faite autour de nous…

- Will ? Les interrompit une voix.

- Ouais se tourna-t-il pour voir Kelly qui s’approchait.

- Désolée de vous interrompre… mentit elle. C’est l’heure de ton… traitement…

- Désolé Tracy, mais c’est l’heure de mon… traitement… s’excusa-t-il en rejoignant Kelly près de la baie vitrée qui poussa un peu plus la porte pour qu’il puisse entrer sans difficultés.

Le regardant en fauteuil, Tracy soupira. Elle n’était pas très bavarde sur son compte, elle préférait de loin tout savoir de Will, qui était tout à fait son type d’homme. Et bien qu’elle le savait en couple et père de famille, elle savait que c’était malsain de penser ça, mais elle le mettrait bien dans son lit. Se levant, elle rentra dans la maison pour voir Kelly et Will s’enfermer dans la chambre. Elle haussa un sourcil et aperçu alors Juddi assise sur les genoux d’Owen tandis que Pete levait les bras au ciel.

*.*.*.*.*.*.

Sortant les gels prescrit par le médecin, Kelly se retourna et s’approcha de Will qui terminait tout juste de s’allonger. L’aidant à retirer son pantalon, elle distingua son petit sourire sur son visage.

- Alors comme ça, j’ai un… traitement, fit-il en arquant un sourcil.

- Tu voulais que je dise quoi ? Tu viens c’est l’heure de ton massage ? Pete se fait déjà assez d’idées sur la question, je n’ai pas envie qu’on passe pour des assoiffés de sexe aux yeux de tout le monde-

- Tout le monde ne pense pas ça-

- Pour eux je prends soin de ton corps…

- Tu prends soin de moi tout simplement, répliqua Will en lui prenant la main. Viens… fit il en l’attirant près de lui, la forçant à s’allonger à ses cotés.

Passant une main sur son ventre, il se rapprocha d’elle – difficilement à cause de son incapacité à bouger ses jambes – puis se cala dans son dos avant de déposer un baiser dans son cou.

- Tu es ici pour moi. Tu m’aides à aller mieux et ça n’est pas uniquement grâce à tes doigts de fées durant ses massages. Tu me parles, tu me fais rire, tu me rassure avec ton sourire… ce n’est pas uniquement physique. J’ai besoin de toi…

- ça me fait mal de te voir comme ça… avoua-t-elle en se retournant dans ses bras et nichant sa tête dans son cou. C’est moi qui devrais être à ta place-

- Non, Kelly… je n’aurais jamais laissé ça arriver. En plus, je ne suis pas sur que tu aurais apprécié mes massages-

- Tu es doué pour tout… rit elle en l’embrassant doucement, le poussant alors sur le dos puis se levant pour attraper les gels de massage.

*.*.*.*.*.*.

- Tu pourrais au moins me remercier !

- Surement pas-

- Si je n’avais pas engagé Owen, vous ne vous seriez jamais rencontré ! Renchérit Pete.

- Dites-moi que je rêve, fit Juddi en levant les yeux au ciel.

- C’est la vérité, rajouté Pete avec ce sourire en coin que Juddi connaissait si bien.

- De toute façon, l’essentiel c’est qu’aujourd’hui je t’ai pour moi, souffla Owen à l’oreille à Juddi avant de déposer un baiser sur son épaule nue.

Croisant son regard, elle lui sourit tendrement, resserrant ses doigts au sien alors que Tracy s’installait à coté de Pete.

- Où est Will ? S’enquit tout de suite ce dernier.

- Kelly l’a appelé pour son traitement-

- Ah oui… Le fameux traitement ! fit Pete avec un petit rire dans la gorge.

- Je vais t’étrangler si tu continues à insinuer-

- J’n’insinue rien du tout ! Kelly est toujours très dévoué pour ce « traitement »-

- Tu ne serais pas jaloux par hasard ? lança Tracy.

- Moi ? Jaloux ?! Surement pas !

- Après ça serait normal… peut être que tu grandis et que tu veux une vrai petite amie-

- Juddi ! l’avertit-il.

- Tu peux pas me demander de me taire… pas après tout ce que j’ai apprit récemment…

- Tu ne le feras pas, la défia Pete.

- C’est vrai, ce n’est vraiment pas mon style de faire courir des rumeurs sur toi-

- C’est pas une rumeur qui changera quelque chose pour moi. Tout le monde sait que je ne reste pas plus d’une semaine avec la même femme.

- Certes mais je reste celle qui a le plus d’infos compromettante sur toi, mon cher !

- ça reste à prouver.

Owen et Tracy suivait avec intérêt leur chamailleries. Tracy l’avait toujours vu proche de Pete et elle réalisait que même après tant d’années rien n’avaient changé entre eux. Ça n’est que lorsqu’une haute silhouette apparaissant par les escaliers qu’elle sortit de ses pensées. James se dirigeait vers eux, toujours soucieux mais un peu plus détendu que quelques minutes plus tôt. Il croisa alors le regard inquiet de Juddi.

- Elle va bien, la rassura-t-il. Elle manque de repos.

- Qu’est ce qu’elle a eu ? demanda Tracy.

- Apparemment, elle a eu beaucoup de mal à dormir ces derniers temps… et sa grossesse la fatigue beaucoup. Il va surement falloir la tenir allongé pour un bon moment.

- Elle n’écoute personne, lui rappela Juddi.

- Elle ne va pas avoir le choix et je ne lui laisserais aucune autre option.

- Vous avez parlé ? se fit entendre la voix de Will qui était sortit de la chambre depuis deux minutes.

- Elle s’est très vite rendormit… dévia James en évitant les regards posés sur lui avant de sortir sur la terrasse pour s’aérer la tête.

Se regardant tour à tour, Juddi finit par leur lancer que quelqu’un devrait essayer de parler à James. Plusieurs regards convergèrent vers Will. Ce dernier secoua la tête. Pourquoi c’était toujours à lui qu’on refilait ça ?! Se passant une main dans les cheveux, il leva les yeux vers Kelly qui semblait d’accord à l’unanimité avec les autres.

D’accord… soupira-t-il, mais vous ne l’emporterez pas au paradis ! fit-il en se dirigeant vers la terrasse où James avait le regard braqué sur la piscine.

*.*.*.*.*.*.
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MessageSujet: Re: Something's Missing By Sydney   Something's Missing By Sydney - Page 3 Icon_minitimeMar 27 Mai - 23:11

Debout dans la cuisine, Kelly découpait la pizza avec Cameron qui lui réclamait une part. Au bout de quelques minutes, le petit garçon perdit patience mais Kelly le renvoya dans le salon. Elle l’entendit marmonner quelques chose puis elle secoua la tête. Il ressemblait de plus en plus à son père. Elle pensait être seule mais en se retournant, elle croisa le regard insistant de Joan qui l’étudiait.

- J’ai l’impression d’être passé au scanner Kaine…

- T’as pas l’air dans ton assiette. Tu voudrais peut être en parler-

- Je vais bien…

- Tu crois berner qui avec cette réponse ?

- Juddi, murmura Kelly. Tu te trompes. Pour quelle raison, je devrais aller mal ? Je suis avec ma famille, ma vie n’est pas parfaite mais qui a une vie parfaite ? Je t’assure que je vais bien…

- Tu es soucieuse et tu as à peine décroché un mot depuis que tu es rentrée.

- C’est flic que t’aurait du faire, marmonna Kelly. Je suis juste un peu fatiguée…

- Il n’y a aucun problème avec mon frère ?

- Pourquoi tiens-tu, à ce qu’il y ait des problèmes entre nous ? J’aime Will plus que n’importe qui.

- Pete m’a appris qu’il avait retenu plusieurs dates en dehors de New York. Ça n’a rien à voir avec ça ?

- Absolument pas, mentit Kelly. On savait tous qu’un jour on devrait quitter New York…

- Tu vas le laisser tout seul ici ?

- Je cherche une solution… admit Kelly. Je sais pas encore comment on va se débrouiller avec les enfants…

- Joan, James ou moi, on peut se charger des enfants si c’est un souci pour toi-

- Joan en a assez à supporter avec sa grossesse… Will peut se débrouiller tout seul la plupart du temps mais tout comme moi, il ne pourra pas rester loin des enfants plus de quelques heures.

- Et il en dit quoi ? Je peux toujours passer les nuits ici, si ça t’inquiète. Je veillerais à ce que mon frère n’en fasse pas trop et les enfants seront à la maison-

- Ouais, c’est pas idiot…

- Mais t’as quand même l’air ailleurs…

- Imagine toi simplement de devoir t’éloigner de la personne que tu aimes le plus durant plusieurs jours alors que tu vis 24 heures sur 24 avec… c’est tout simplement impensable, soupira Kelly.

- Je sais que tu ne souhaites pas partir loin de lui… mais c’est lui qui t’as poussé à reprendre ta carrière. Tu prendrais le risque de le décevoir ?

Ecoutant sa belle sœur, son regard se dirigea vers la terrasse où Will avait rejoint James. Elle savait que ça ne serait pas aussi simple pour lui qu’il le disait et elle-même avait du mal avec l’idée de partir dans quelques jours sans lui. Elle ne voulait même pas imaginé le moment où elle devrait monter sur scène, sans qu’il soit près d’elle. Soupirant, elle répondit alors dans un murmure à Juddi, qu’elle ne se le permettrait jamais.

*.*.*.*.*.*.

Le regard perdu à travers la propriété, il était ainsi, perdu, troublé, désarçonné. Vivre à quelques kilomètres d’elle en sachant qu’elle ne souhaitait plus sa présence à ses cotés, qu’elle ne voulait plus lui parler, ne plus rien partagé, tout ça le rendait malade. Il avait besoin d’elle. Tous les matins, il la cherchait dans le lit, même la nuit. Ça n’était qu’en ouvrant les yeux, qu’il se rappelait qu’elle ne voulait plus rien avoir à faire avec lui. Après tout, c’était bien pour ça qu’elle avait signé les papiers du divorce. Levant la tête vers le ciel, il respira l’odeur de cette nature, cette odeur de liberté alors que lui ne souhaitait qu’une chose, être attaché à Joan. Se retournant, il vit que Will l’observait en silence. James secoua la tête. Il était surement le seul capable de le comprendre et en même temps, il ne voulait pas recevoir de conseil ou de leçon de lui.

- Tu penses que j’ai été un idiot de la laisser me quitter sans réagir-

- Je pense plutôt que tu dois te battre pour la récupéré même si elle ne te laissera pas faire… au fond de toi, tu crève de le faire mais tu refuse de la mettre au pied du mur, parce que tu l’aimes tellement que tu as peur qu’elle finisse par te rejeter pour tout le reste de sa vie.

- Alors qu’est ce que je suis sensé faire ?! Je cherche son regard partout, le matin quand je me réveille je la cherche dans le lit et quand j’ouvre les yeux, je réalise que mon rêve est partie en fumée parce que j’ai une seule et unique erreur… dis le moi, qu’est ce que je dois faire ?!

- Lui donner du temps. Joan te pardonnera un jour mais tu ne le sauras pas. C’est bien la dernière chose qu’elle acceptera de t’avouer… tu dois juste la reconquérir par de petits détails, des choses que tu sais qu’elle seule appréciera.

- Je lui ais renvoyé les papiers du divorce avoua-t-il

- Signés ? Le fixa Will.

- Euh… pas exactement…

- Qu’est ce que tu veux dire par là ?

- Je ne peux pas vivre sans elle… c’est ce que j’ai écrit à la place de signer…

- Comment elle a réagit ? demanda Will, avec un léger sourire face à la ruse de James.

- Elle m’a dit que c’était notre seule issue.

- Joan est bien plus émotive qu’elle ne le montre. Tu la connais encore mieux que moi-

- ça j’en doute. Je me suis rendu compte, qu’elle ne m’a jamais rien dit sur son enfance. Je ne sais strictement rien de ce qu’elle a vécu, traversé… tout ce que j’ai apprit d’elle, sur elle c’est des anecdotes ou toi et Juddi êtes mêlés… elle refuse d’aborder ces sujets. Je m’étais dit que c’était passager et qu’un jour elle s’ouvrirait…

- Elle le fera un jour, Jamie. Elle souffre c’est incontestable et à ta place, je ne la laisserais pas respirer en la forçant à supporter ma présence… parce que sa souffrance actuelle ne vient pas uniquement du fait qu’elle porte tes enfants ou que tu l’ais trompé… sa peur la plus profonde est celle de ne pas savoir s’occuper de ses enfants et de reproduire le même schéma que ses parents. Accepte ses conditions, tout en lui prouvant qu’elle a tort et que c’est ensemble que vous parviendrez à mieux gérer la situation…

- C’est ainsi que Kelly a accepté ?

- Le fait qu’on ait des enfants qui avaient besoin de leurs deux parents a joué un rôle décisif mais chaque jour, je lui laissais sa liberté de faire ce qu’elle voulait, tout en lui prouvant que j’étais pour elle lorsqu’elle désirait ma présence.

- Mais Joan est loin d’être aussi calme que Kelly. L’impulsivité de Joan rend tout plus compliqué…

- Mais ce soir, c’est ta présence qu’elle réclame. Ne laisse pas passer ta chance. Il n’y en aura peut être pas d’autre, tenta de lui faire comprendre Will.

Regardant son ami, James le remercia d’un signe de tête, toujours hésitant sur ce qu’il devrait faire les heures à venir, vis-à-vis de Joan. Lui qui dans le passé savait comment la faire rire ou simplement vivre avec elle, aujourd’hui il se sentait comme un adolescent boutonneux qui allait à son premier rendez vous avec une fille. Joan rendait tout compliqué et angoissant. Et même s’il ne savait pas comment il s’y prendrait, il suivrait les conseils de Will car c’était son mariage qui se jouait et qu’il lui avait promit qu’elle se marierait une seule et unique fois. Croisant le regard de Will, il acquiesça puis rentra à l’intérieur de la maison suivant Will. Un peu plus loin, ce dernier aperçut Kelly en pleine discussion avec Tracy et Juddi dans la cuisine.

*.*.*.*.*.*.

Tous assis dans le salon, ils mangeaient leur pizza, Cameron assit sur les genoux de Will, Chloe sur le tapis du salon entre les jambes de Kelly tandis que Juddi et Pete animaient la discussion comme à leur habitude. Joan n’était pas redescendu et James était remonté depuis déjà un moment. Personne n’avait fait de commentaire et Will était resté muet comme une carpe depuis sa discussion avec James. Kelly n’avait pas vraiment eu le temps de parler avec lui, surtout avec Juddi qui la pressait de questions. Elle avait également échangé quelques mots avec Tracy mais quelque chose la dérangeait chez cette fille. Attrapant une serviette pour Cameron qui avait fait couler de la sauce tomate, ce dernier s’essuya rapidement alors qu’un léger silence retentissait. Naturellement, il regarda Kelly puis Will avec un sourire sur les lèvres.

- Dis papa, comment ils se sont retrouvés dans son ventre, les bébés de tante Joan ? fit-il innocemment alors que Will faisait des yeux tout ronds, tandis qu’il entendait les autres rires autour de lui. Il plongea son regard dans celui de Kelly durant une longue seconde puis tourna la tête vers Camie qui le fixait, bien décidé à avoir une réponse.
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MessageSujet: Re: Something's Missing By Sydney   Something's Missing By Sydney - Page 3 Icon_minitimeJeu 29 Mai - 21:01

Chapitre 17 : Confiance ?


Ses doigts glissés entre les siens, leurs mains reposaient sur son ventre rebondit. Il l’observait dormir depuis plus d’une heure et hormis quelque gémissement, elle semblait vraiment se reposer. Son visage était lisse de soucis, ses traits montraient encore quelques signes de fatigue mais elle semblait sereine. Il sentit une succession de coups sous ses doigts. Il sut alors que ses enfants étaient réveillés et prêt pour une nouvelle journée à se chamailler dans le ventre de Joan. Relevant la tête, il vit alors qu’elle l’observait.
Joan portait un regard tendre sur lui. Elle ne semblait ni énervé, ni en colère, juste reposée mais pas non plus comblée de le voir à ses cotés.

- Ils t’ont réveillé…

- Tu es resté, chuchota-t-elle sans le quitter des yeux.

- J’étais sensé partir ?

- Je ne sais pas… peut être que tu devrais…

- C’n’est pas ce que je compte faire. J’ai envie de passer du temps avec vous trois…

- Je suis pas d’une très bonne compagnie en ce moment…

- Et tu crois que si je reste… tu pourrais – le temps d’un moment – être tout simplement ma femme ?

- C’est un piège à la façon Callahan ça… lui sourit elle doucement.

- J’aimerais que nos enfants ne connaissent pas le malheur d’être partagé entre leurs parents… et que tu acceptes que je me batte pour nous. Je veux sauver notre mariage… On a tous droit à une seconde chance. Pourquoi pas nous chérie ?

- Donne moi une bonne raison de le faire… on est des opposés James. Tu es le calme, la douceur et la patience, je suis tout le contraire, je m’emporte pour un rien, au lycée Juddi m’appelait « la tornade Joan »… et si on n’était pas faire pour passé notre vie ensemble ?

- Il n’y a qu’une seule façon de le savoir. Laisse-moi être là, Joan… laisse moi t’aimer et te prouver que notre couple a toute les chances de parvenir à traverser ça. Aime moi, chérie… chuchota-t-il en la rapprochant de lui, faisant courir ses lèvres sur son visage.

Les yeux fermés, elle appréciait sa douceur, ce chuchotement, elle avait de sentiment de planer dans ses bras et que rien ne pouvait l’empêcher de toucher au bonheur. Faisant remonter une main sur son torse, elle croisa alors son regard, puis ce sourire sur ses lèvres si finement dessinées. Il avait posa sa main sur le coté de son ventre et il ne regardait qu’elle. Ce regard dont il avait si souvent usé qu’elle en avait presque oublié combien c’était bon d’être regardé avec cette adoration au fond des yeux. Esquissant un tout petit sourire, elle ne parvenait plus à garder cette distance entre eux. Sa main parcourut alors sa joue puis se nicha derrière sa nuque avant de la caresser avec douceur.

- Je crois que les garçons sont heureux que leur papa soit là… sourit elle contre ses lèvres, plongeant son regard dans celui de James qui s’agrandit soudainement à cette révélation.

*.*.*.*.*.*.

Croisant une brève seconde le regard de Kelly à la question de Cameron, il sut qu’elle ne ferait rien pour lui faciliter les choses. Il secoua la tête puis, avec Cameron assit sur ses genoux, il se dirigea vers la chambre pour une conversation « entre hommes » avec son fils.

Kelly ne cacha pas son petit sourire alors qu’elle entendait Juddi et le reste des autres personnes présentes dans le salon d’y aller de son commentaire.

- Etrange que tu ne sois pas encore allé le rejoindre… fit Juddi en fixant Kelly.

- Il saura très bien s’en sortir sans moi. De plus, il a toujours su s’y prendre avec les enfants…

- Pas qu’avec les enfants… marmonna Pete.

Kelly fit comme si de rien était à la remarque de son ami alors que Chloe venait s’asseoir sur ses genoux, se blottissant contre elle. Elle n’était pas la mère biologique de Chloe et pourtant le lien qui les unissait était bien celui d’une mère et d’une fille. La tête calée dans le cou de Kelly, la petite Kaine fermait les yeux doucement cherchant l’apaisement dans les bras de sa maman. Chloe avait cherché cette tendresse, être cajoler et être aimé. Will s’était toujours arrangé pour qu’elle le soit et peut être la surprotégeait il mais sa fille était ses yeux, il se sacrifierait pour elle comme il le ferait pour Kelly et Cameron. Les bras passées autour de la petite fille, Kelly avait penché sa tête sur le coté, la posant contre celle de sa fille. Chloe avait radicalement changé du jour où Kelly était revenue dans sa vie. Elle était plus sereine et bien moins sur ses gardes. Kelly aimait tout autant Chloe que Cameron. Elle n’avait jamais fait de distinction entre l’amour qu’elle portait aux deux enfants, même si elle n’avait pas mit au monde Chloe. Déposant un baiser sur le front de sa fille, Kelly lui chuchota d’aller se brosser les dents et sans même protester, la petite Kaine se leva et monta à l’étage pour faire ce que venait de lui demander sa mère. Les autres parlaient toujours ensemble et plusieurs rires retentissaient alors que c’était à Owen de passer sur le grill concernant sa vie, ses amours et son enfance.

- San José n’est pas vraiment l’endroit où tu souhaiterais vivre, ajouta-t-il simplement tandis que Kelly en profitait pour s’éclipser et aller voir Will et Cameron dans la chambre.

Juddi ne fit aucun commentaire même si elle vit Kelly partir en douce. Un petit sourire sur le visage, elle comptait bien tirer les vers du nez de son amie un peu plus tard. Se concentrant sur la discussion que Pete entretenait avec Owen, cette dernière dériva très vite sur la musique tandis que Juddi en profitait pour mieux se blottir dans les bras de son homme, sous le regard amusé de Tracy.

*.*.*.*.*.*.

3 semaines plus tard,

Entre ses déplacements pour les enregistrements et quelques représentations en direct, Kelly n’avait pas eu une minute à elle. Même si elle avait souffert de cet éloignement, elle avait tenu en ce disant que Will l’attendrait à la maison en famille. Elle n’avait pas été mécontente de rentrer d’ailleurs. Ils lui avaient bien évidemment manqué, même si elle les avait plusieurs fois au téléphone par jour. Will avait eu une surprise pour elle et même si ça n’était qu’un début, elle ne pouvait pas être plus heureuse et fière de lui. Il était l’homme de sa vie et l’admettre n’était pas forcément évident. Leur couple était encore le sujet de divers magazine et ils n’avaient plus donné d’interview depuis des semaines. Elle avait toutefois posée pour quelques photos avec des fans ou encore à la sortie de son hôtel mais elle s’était arrêté là. Elle avait quelques séances de photos de prévue pour les mois à venir. Elle préfèrerait passer plus de temps avec Will, les enfants et ses amis mais ça risquait d’être un peu compliqué. Elle avait toutefois un peu de temps devant elle. Depuis la soirée presque un mois plus tôt, elle n’avait pas vraiment eu l’occasion de parler avec Joan. Elle adorait cette dernière et la voir enceinte, elle reconnaissait qu’elle l’enviait un peu. Elle avait pourtant été à sa place et une grossesse représentait beaucoup de sacrifice. Elle avait apprécié sa grossesse même si devoir parfois se tenir à distance de Will, s’était révélé une tache très frustrante. Frappant à la porte de la maison de son amie, elle patienta quelques minutes avant de voir le visage fatigué de son amie qui n’avait pas encore du suffisamment se reposer. Saluant son amie, elles se retrouvèrent très vite dans le salon une tasse de thé dans les mains pour Joan tandis que Kelly savourait un café.

- J’ai cru comprendre que tu donnerais un nouveau départ… à ton mariage…

- Ouais, souffla Joan. J’ai besoin qu’il soit là… mais attention, je ne lui pardonne pas d’avoir couché avec elle !

- C’est pas moi qui vais te dire le contraire… James n’est pas comme Will.

- Ce sont tous les deux de mecs ! lui rappela Joan.

- Je crois que si c’était pas le cas, je l’aurais remarqué depuis longtemps, sourit Kelly. Ça me fait plaisir de voir que même si tu ne pardonnes pas, tu ne l’éjectes pas de ta vie…

- ça me rendait malade de devoir mettre cette distance entre nous. Je ne rêvais que d’être dans ses bras… cette grossesse et ses hormones me font faire des choses que je regretterais surement un jour… mais l’avoir près de moi, me rassure et depuis quelques temps, les garçons sont plus calme…

- C’est bon de te voir… apaisée.

- Et toi, alors… je t’ai à peine vue ces derniers temps.

- Pete avait prévu plusieurs déplacements. J’ai du jongler entre les représentations, les enfants et Will…

- Il m’en avait touché deux mots. Et vous deux, toujours aussi transit d’amour l’un pour l’autre ? fit son amie avec son petit sourire espiègle.

- J’aime Will… rit elle doucement. Peu importe ce que la vie nous réserve, ça sera toujours lui l’homme de ma vie. J’aime être dans ses bras, qu’il soit simplement près de moi à me soutenir, à me faire rire, sentir son regard posé sur moi, m’apercevoir que je suis la seule à qui il adresse ces regards intenses…

- Ah c’est beau l’amour !! fit Joan avec son petit air malicieux. Ça fait du bien de voir que vous parvenez à avancer ensemble sans vous faire la guerre…

- Mais t’as loupé un moment mémorable quand Camie a demandé à Will comment les bébés étaient arrivés dans ton ventre, rit Kelly.

- C’est bien mon Camie, ça ! Et comment Will s’en est sorti ?

- Une discussion entre homme, où d’ailleurs je me suis fait éjecté de la chambre lorsque j’ai voulu en savoir plus ! reprit Kelly avec amusement. J’aime les voir proche tous les deux-

- Camie ressemble traits pour trait à Will… c’est bluffant. Tu as une chance folle de les avoir tous les deux. J’aimerais que Joshua et Ethan ressemblent à leur père…

- Joshua et Ethan alors, sourit Kelly.

- On a mit des semaines pour se mettre d’accords sur les prénoms… s’arrêta Joan. Peut être que j’avais besoin de cette séparation… et peut être que cette fois c’est la bonne et que bientôt je pourrais remettre en question ma confiance vis-à-vis de Jamie. Il pense à tout tu sais… Un soir je suis rentré et il avait fait la chambre du bébé. Tu peux pas savoir comme ça m’a bouleversé… il avait récupéré un prospectus où j’avais coché les articles et dans la journée il avait tout fait, monter le berceau, posé la tapisserie, mit des rideaux aux fenêtres… j’avais l’impression d’être Alice aux pays des merveilles…

- Et après ce genre de gestes, tu doutes de votre mariage ? Lui fit remarquer Kelly. James n’était surement pas complètement innocent durant son aventure, mais je sais une chose… il n’aurait pas fait ça, s’il ne se préoccupait pas de sa femme et de ses enfants… il a voulut te rendre la vie plus facile et te prouver qu’il était présent pour toi, si tu admettais qu’il y avait sa place…

- C’est étrange parce que… j’ai besoin de lui et en même temps il m’agace à toujours tout surveiller-

- Parce que toi, tu ne le surveilles pas ? Hésita Kelly. Quand Will et moi, on s’est remit ensemble… j’ai douté pendant des semaines. Je veux dire… il ne m’a pratiquement rien dit de sa relation avec Sara. Il m’a d’ailleurs avoué leur rupture seulement un mois après… et puis, je l’ai observé avec Camie et Chloe. J’ai su qu’il ne jouait, que ça n’était pas une comédie. Il était aussi sincère avec eux qu’il l’était avec moi… alors oui, on aura toujours des doutes mais on ne doit pas s’arrêter à ce qui pourrait se passer ou à ce qui a eu lieu… le plus simple est de vivre le moment présent et d’en profiter au maximum…

- Et bah… je vois que t’a réfléchi à la question. Quelqu’un t’y a aidé ?

- Le fait que notre couple soit… médiatisé est un frein à notre relation. Quand on sort ou qu’on est dans la rue, on n’a pas une minute de répit. Des femmes l’accostent pourtant mais je ne l’ai jamais vu en regarder une seule dans les yeux…

- ça confirme ce que j’ai toujours, il ne voit que toi…

- Peut être, mais pour le moment je pense qu’il est important de vivre notre bonheur tel qu’il est. Je ne veux pas me projeter dans l’avenir parce que… même si j’aime Will, rien ne me prouve qu’on se mariera ou qu’on agrandira notre famille et peut être encore moins qu’on finira notre vie tous les deux…

- Profiter du moment présent… murmura Joan.

- Oui… par contre quand je vois une fille comme Tracy, je ne peux pas m’empêcher d’avoir des doutes. Quelque chose me dérange chez cette fille-

- Tracy ?! Mais elle est adorable… y’a pas plus adorable qu’elle. Elle serait la première à te proposer un coup de main-

- J’ai toujours eu des doutes sur Sara et j’avais raison, lui rappela Kelly. Pour être honnête Joan, Tracy ne m’inspire pas confiance. Je sais que c’est votre amie à toi et Juddi… mais ne me demandez pas de l’apprécier. Je ne peux pas.

- Je suppose qu’on a tous de bonnes raisons de douter parfois… mais tu ne crois pas que tu t’emballes un peu trop vite ? Tu ne connais pas vraiment Tracy…

- Je fais confiance à mon instinct. Lui, ne m’as jamais trompé…

*.*.*.*.*.*.
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MessageSujet: Re: Something's Missing By Sydney   Something's Missing By Sydney - Page 3 Icon_minitimeJeu 29 Mai - 21:03

Dans la piscine, il faisait quelques exercices que lui avait conseillés le médecin quelques jours plus tôt pour accéléré son rétablissement. En effet, depuis quelques semaines, son corps se réveillait et ses sensations revenaient lentement. Si aujourd’hui il pouvait bouger ses orteils et tenir debout quelques secondes sans appuis, il n’était pas encore près à marcher mais tout reviendrait s’il s’en tenait à son programme de rééducation, comme le lui avait précisé son médecin. Dans un milieu aquatique, il était sensé récupéré plus vite et c’était bien son intention. Il se donnerait à fond pour être sur pied le plus tôt possible. Ainsi, il pourrait être auprès de Kelly et s’occuper de sa famille comme il le souhaitait. Pliant et dépliant une jambe, son pied vint reposer sur le carrelage de la piscine avant de pousser se dernier contre l’eau. Un test de résistance que quelques mois plus tôt il n’aurait jamais eu de mal à faire. Il n’aimait que ça lui résiste, il détestait échouer et il ne laisserait personne se mettre en travers de son chemin. Parvenant enfin à faire avancer sa jambe gauche, il grimaça sous l’effort quand il entendit des pas s’approcher.

- Il a aussi préconisé du repos, tu te souviens… l’avertit Kelly en ôtant ses chaussures.

- Je sais… fit il en se retournant et s’apercevant qu’elle s’asseyait au bord de la piscine, ses pieds venant légèrement tremper dans l’eau. J’aimerais déjà pouvoir te porter dans mes bras et te dire que tout ça est derrière nous…

- Mais on avance, Will… ajouta-t-elle simplement en le voyant la rejoindre. Il a dit que ça serait long et qu’il faudrait beaucoup de travail… mais j’ai aussi besoin de mon petit ami, sourit elle en passant une main tendre dans ses cheveux, sentant à son tour ses bras autour de sa taille. Ça ne sert à rien de t’épuiser autant-

- Je ne suis pas épuisée, sourit il en l’attrapant par la taille et l’attirant avec lui dans l’eau.

- Je vais être trempée-

- Et alors ? murmura-t-il, la serrant contre lui alors qu’elle glissait ses jambes autour de sa taille.

- C’est pas raisonnable-

- C’est bien le cadet des mes soucis ça… ce qui compte, s’arrêta-t-il une brève seconde. C’est que dans quelques semaines, je t’enlèverais à Pete et aux enfants pour une semaine ou deux-

- Quoi ? fit-elle surprise. Will, on est en pleine tournée de date-

- Rien à faire ! Toi, moi et quelques jours de vacances… en amoureux, loin de toute population… comme beaucoup de couple le font ! Souffla-t-il en lui volant un baiser.

- Ce qui explique le fait que tu veuilles être sur pied si vite…

- Il y a des centaines de raisons pour que je veuille être sur pied… et la toute première, c’est toi…

Touché par ses mots, ses doigts vinrent caresser le visage de Will avant de l’embrasser passionnément. Etait-ce une promesse en l’air ? Elle aimait qu’il fasse ça pour elle. C’était la preuve flagrante qu’il l’aimait et que ses actions rejoignaient ses paroles. Détachant légèrement ses lèvres, elle lui sourit alors qu’il venait l’adosser à l’une des parois de la piscine. Caressant doucement son torse, elle vint déposer de long baiser dans son cou, puis sur sa gorge alors qu’elle le sentait la caresser de plus en plus intensément. Elle ne put retenir un gémissement puis elle plongea son regard dans le sien avant de se coller un peu plus contre lui.

- Tu crois que c’est trop tôt pour un troisième Wells-Kaine ?

*.*.*.*.*.*.

- T’es pas très bavarde pour quelqu’un qui envahit les magazines de mode depuis plus de deux ans…

- Il n’y a rien à dire. Je passe plus de temps dans des studios photos que n’importe où ailleurs…

- Attends voir… tu vas pas me dire que durant tout ce temps, aucun mannequin nombriliste, sexy et imbu de sa personne n’a même pas essayé de tenter sa chance avec toi ? S’étonna Juddi.

- Disons plutôt que certains n’aiment pas se brûler les ailes de trop près…

- Se brûler les ailes ? J’ai toujours trouvé les mannequins superficiel comme la plupart des gens je crois-

- Disons que dans le milieu… il y a les bonnes et les mauvaises personnes. Pour ma part, je ne me suis pas toujours lié aux bonnes… Tu te rappelles de la personne que j’étais au lycée… en devenant mannequin tu as tout du jour au lendemain alors tu fais parfois des expériences… que tu peux regretter toute ta vie…

- On a tous des moments de doutes ou on peut faire des mauvais choix mais à quoi ça sert de regretter ? j’ai toujours songer qu’il fallait aller de l’avant pour essayer de ne pas recommettre ses erreurs. C’est en faisant qu’on apprend-

- Pas pour tout le monde Juddi…

- pas de petit ami alors ?

- Non… et pour un bon moment.

- Mais… rassures moi, tu sors quand même de temps en temps ?

- Ah ça, sourit Tracy… ton « de temps en temps », tu le changes en tous les soirs. Les soirées de gala, les premières ou encore les boites de nuits, je suis sur toutes les listes !

- Au moins tu ne t’ennuies pas ! Rit Juddi. Je me demande quand même où est passé la jeune fille qui croyait en l’amour ?!

- L’amour ne s’arrête pas à un seul homme je crois-

- Tu rigoles ?!

- Chaque homme est différent, tous autant qu’ils sont, ils t’apportent tous des choses différentes… et personnellement, j’aime ça…

- Ok, fit Juddi qui se trouvait à quelques mètres de la maison de Joan.

S’engageant dans l’allée avec Tracy, Juddi monta les quelques marches et entra dans la maison après avoir frappé et discerné la voix de Joan à l’intérieur. Ouvrant la porte, elle poursuivit sa discussion avec Tracy qui refermait la porte derrière elle. S’approchant du salon où elle vit Joan commencer à se lever, elle lança très vite.

- La future maman est priée de rester allongée !! fit Juddi en contournant le canapé, embrassant son amie sur le front.

- Juddi joue pas à la mère poule-

- C’est pas parce que ton « mari » n’est pas là, que tu dois faire des excès, lui rappela Tracy qui s’asseyait dans un fauteuil à coté d’elle alors que Juddi posait sa main sur le ventre de sa meilleure amie.

- Elle a raison… releva Juddi en fixant Joan. Comment tu te sens ? D’autres malaises ?

- Je vais bien… arrêtez de me poser cette question !! Je suis juste enceinte-

- C’est pas une simple grossesse, tu attends des jumeaux-

- Vous vous en faites pour rien. Je vais beaucoup mieux… les garçons me laissent dormir un peu plus la nuit-

- ça ne sera jamais assez, crois moi… la fixa Juddi.

- ça n’a rien à voir Judd’… et puis Jamie veille à ce que je n’en fasse pas trop…

- D’ailleurs… sourit Tracy, si tu nous disais exactement où vous en êtes…

Croisant le regard inquiet de Juddi puis celui de Tracy, elle leva les yeux au ciel, avant de soupirer et de se réinstaller dans le canapé. Pliant sa jambe, Juddi vient s’appuyer dessus, y posant son bras tout en fixant son amie.

- Il n’y a rien à dire-

- Joan ! l’avertit Juddi en fronçant les sourcils.

- Quoi ?!! Non mais je n’entrerais pas non plus dans les détails ! fit la principale intéressée. On réapprend à se supporter-

- Tu veux dire que tu réapprends ? fit Tracy.

- Tu ne sais rien de ma vie de ses dernières années… Jamie a balayé toute ma vie lorsque je l’ai rencontré-

- Alors c’était vrai… un coup de foudre ? reprit son amie de lycée tandis que Juddi et Joan échangeant un regard complice.

- C’était bien plus compliqué que ça, reprit Juddi. James et Joan, ce sont deux opposés qui se sont affrontés durant des semaines avant que mademoiselle finisse par craquer… sauf que la bouteille de vodka était au trois quart… vide.

- Non ?! fit Tracy avec de gros yeux. T’étais bourré le soir où vous avez couché ensemble ?

- Disons plutôt… que mes souvenirs sont très limité… et qu’il m’a fallut des jours pour comprendre que je le repoussais uniquement parce que je tenais à lui… à ma façon…

- Ce que tu omets de préciser c’est que tu devenais une statue de pierre dès que tu l’apercevais-

- Tu exagères… répondit Joan en secouant la tête. Il est beau, sexy, intelligent, patient… mais ça ne s’est jamais arrêté là. Il a été présent et il s’est préoccupé de moi depuis notre rencontre… et il ne m’a jamais jugé…

Juddi savait tout ça depuis très longtemps. Il lui avait simplement suffit de les voir ensemble. Si proches, si complices et pourtant si différent. Il était rare de voir un homme porter autant d’amour à une femme et pourtant c’est ce qu’elle voyait dans le regard de James à chaque fois qu’il se trouvait dans la même pièce que Joan. Elle était toujours bluffée par ce qu’elle voyait chez James et dans le fond c’était grâce à certains couples si heureux comme l’était également son frère avec Kelly, qui lui faisait encore croire que l’amour pouvait être beau et durable.

- Et pourtant il t’a trompé et tu restes à ne rien dire-

- Je ne tiens pas à parler de ça, lâcha Joan en détournant la tête et croisant le regard de Juddi.

- Je suis sure que t’as fait le bon choix, répondit son amie en caressant son ventre. Tu n’as rien à te reprocher-

- Je ne serais pas enceinte, on sait tous que ma décision serait bien différente-

- Décision que tu pourrais regretter par la suite, rajouta Juddi. Tu dois d’abord penser au bien être de tes enfants. Ton couple s’en remettra quoi que tu en dises…

- Tu n’en sais rien Judd’.

- C’est vrai… mais Jamie est de loin, le mec le plus fidèle et le plus droit que j’ai jamais rencontré. Et il ne supporte pas ta présence… il n’a pas besoin de ça, car il t’aime plus que tout au monde. Combien de type se liguerait contre sa famille pour t’épouser et pour te rendre heureuse…

- Tu dis ça pour me rassurer-

- Et ça marche, sourit elle, fière de son discours.

- Si la plupart des mecs pouvait être rien qu’à la moitié comme le tien, je penserais peut être à « tenter l’expérience »-

- Qu’est ce que tu veux dire ? fit Joan soudain plus soucieuse.

- Je ne sais pas si c’est que je n’ai pas trouvé le parfait spécimen… mais les mecs et moi, ça peut pas durer plus de quelques… nuits…

Le temps d’une seconde, Joan fixa Juddi comme choqué de la révélation. Il était vrai que déjà au lycée les mecs tournaient autour de Tracy et elle n’avait qu’à choisir l’élu mais là, elle était estomaquée. Joan était curieuse d’en savoir plus et ça la démangeait sérieusement. Ça risquait de ne pas être du gout de Juddi mais elle ne pouvait pas laisser passer l’occasion.

- Et… tu te bases sur le physique uniquement ? C’est quoi ton style de mec ?

- Mon style… et bien, réfléchit Tracy. Plutôt grand, musclé mais s’en trop, drôle, attentionné… un peu comme ton frère fit elle à Juddi, un léger sourire aux lèvres.

Joan se mordit la langue plutôt que de faire un commentaire car elle connaissait Tracy. Dès qu’elle avait un objectif et si ça concernait un mec, elle savait que le pauvre risquait de souffrir. Croisant à nouveau le regard de Juddi, elle posa sa main sur la sienne.

- D’ailleurs, j’avoue sans complexe que j’aurais bien mit ton frère dans mon lit-

- Tu oublies immédiatement ça Tracy ! Personne ne touche à Will ! J’ai dit PERSONNE !!

- Attends j’ai rien dit ! Il est casé et a des gosses, tu crois que je m’amuserais à ça ? En plus c’est ton frère-

- J’en sais rien… mais crois moi, tu fais un pas de travers, je te tue… la fixa Juddi avant de s’éloigner dans la cuisine.

- Le prends pas comme ça fit Tracy à Juddi tandis qu’elle rajoutait pour Joan. Y’avait rien de méchant là dedans.

- Peut être à tes yeux… Il correspond surement à ton style… mais à ta place, je me tournerais vers quelqu’un d’autre. Pete est libre si tu veux-

- Et lui non plus tu le touche pas ! la prévint Juddi en la menaçant de son index. De toute façon, il ne couchera jamais avec toi-

- Ah oui et qu’est ce que t’en sais ?!

- Je sais beaucoup plus de chose que vous deux réunis en ce qui concerne Pete.

- Et qu’est ce qu’il faudrait pour le séduire « ton Pete » ?

- Petit a) tu ne le séduiras pas ! Et petit b) ça n’est pas « mon Pete » comme tu dis… c’est mon meilleur ami et je tiens à lui. Alors va… chasser ailleurs !

Joan ne l’avait jamais vu ainsi. Il était rare de voir Juddi s’emporter aussi vite. Elle gardait généralement une marge mais là elle semblait réellement affectée. Par rapport à Will, elle le comprenait complètement, c’était son frère, sa chair et son sang… Mais Pete, elle ne comprenait pas. S’était-il passé quelque chose entre eux dont elle n’avait pas été avertie ? Joan eut à peine le temps de tourner la tête qu’elle aperçut Tracy se lever et quitter la maison tandis qu’une voix masculine se faisait entendre après avoir refermé la porte.

- On dirait que j’arrive au mauvais moment…

Se redressant légèrement, Joan sourit en le voyant avec quelques sacs de courses. Les posant sur le comptoir, il distingua tout de suite Juddi qui semblait contrarié. Il se dirigea alors vers le salon où Joan était toujours allongée.

- Qu’est ce qui se passe ? murmura-t-il après l’avoir embrassé.

- Rien… rien du tout, souffla-t-elle en faisant remonter une main sur son torse. Une histoire de filles…

- Vraiment ? fit il sans y croire une seconde.

- Ouais, tu sais… les femmes, les hommes… parfois on a besoin d’un clash pour que tout rentre dans l’ordre…

- Tu m’en diras pas plus ?

- Y’a rien à en dire… tu sais comment est Juddi. Quand ça sort, ce n’est pas forcément agréable à entendre…

- Ok… dis moi comment tu te sens alors… demanda-t-il en passant une main sur sa joue. Ils t’ont laissé te reposer, pour que je puisse m’occuper un peu de toi ? Souffla-t-il, un sourire aux coins des lèvres.

En fait, elle aimait ça. Elle l’aimait bien sur. Il était attentionné et se préoccupait réellement d’elle. Ses lèvres se promenaient dans son cou et elle ferma les yeux, une longue seconde appréciant juste le moment avant de nouer ses bras autour de son cou. A cet instant, il était avec elle et il ne pensait qu’à elle. Etait ce temporaire ou bien son aventure n’était elle pas le moment d’égarement qu’elle avait pensé que c’était ?

*.*.*.*.*.*.
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MessageSujet: Re: Something's Missing By Sydney   Something's Missing By Sydney - Page 3 Icon_minitimeJeu 29 Mai - 21:04

- Tu penses sérieusement que c’est le moment pour nous-

- T’as entendu le médecin comme moi… lui rappela-t-il. Depuis que je sens mes jambes, c'est-à-dire depuis plus de quinze jours, mon corps peut supporter mon poids. Je suis en bonne santé, je fais ma rééducation… je ne marche pas encore comme dans le passé mais je peux mettre mes deux pieds l’un devant l’autre sans grosse difficulté… donc, s’il te plait… fait sortir ce fauteuil roulant de ma vue.

- Mais si tu es fatigué-

- J’ai l’air fatigué ?

- Tu ne peux pas m’empêcher de m’inquiéter-

- Je ne t’en empêche pas, fit-il en la rapprochant de lui. Je connais ma forme et pour l’instant tout va bien… est ce qu’on peut aller au ciné tous les deux maintenant… ou t’as encore une objection ?

- N’oublie pas ta béquille alors… fit elle en se détournant de lui et sortant de la chambre.

Secouant la tête, il émit un petit soupir puis se leva après avoir attrapé sa béquille. Il savait pertinemment qu’elle s’inquiétait et qu’elle trouvait que c’était trop tôt pour leur première sortie en public mais il avait besoin d’être avec elle aussi, en dehors de la maison. De faire quelque chose d’autre que de s’occuper de lui, de la maison ou des enfants. S’apercevant qu’elle regardait le courrier de la journée, il vint passer son bras libre autour de sa taille.

- Chérie…

- Je trouve toujours que c’est trop tôt-

- Et moi, je trouve que tu t’inquiètes trop. Détends toi un peu… et laisses nous profiter de la soirée. On est heureux et amoureux… je passerais la moitié du film à t’embrasser de toute façon ! fit il avec un petit sourire en coin.

Tournant la tête vers lui, elle ne put cacher son sourire plus longtemps avant de lever les yeux vers lui. Sa sincérité la touchait et bien sur qu’elle le laisserait tout faire à sa façon mais elle aurait aimé qu’il prenne plus son avis en compte. Déposant un baiser sur sa joue, il en profita pour lui murmurer.

- De toute façon, tu seras la plus belle de la salle, il n’y aura que toi que je verrais… tu es la seule qui me fait fantasmer même réveillé !

*.*.*.*.*.*.

Il dormait généralement dans la chambre d’ami. Elle n’avait pas encore réclamé sa présence la nuit et il tenait à ce que le geste vienne d’elle, lorsqu’elle sera prête. Fixant le plafond, elle lui manquait terriblement et il tentait de se faire le moins pesant pour elle. Il était inquiet vis-à-vis de sa grossesse, Joan n’ayant jamais accepté qu’il assiste à une de ses échographies. Il payait cher son erreur et savait qu’elle pourrait continuer à faire de sa vie cet enfer pendant des mois. Lorsqu’il croisait son regard, il remarquait souvent son regard interrogateur. Elle se posait des questions mais ne disait rien. Il savait qu’il devrait plutôt essayer d’en parler avec elle mais c’était comme s’il savait qu’elle ne l’écouterait pas. Depuis qu’elle avait accepté qu’il revienne à la maison, il dormait d’un sommeil très léger la nuit, le moindre bruit le réveillait et parfois il allait même s’assurer qu’elle dormait tranquillement. Il ressentait le besoin de s’assurer que même si elle ne voulait pas de lui, elle se portait bien. La regarder dormir était toujours une chance et un moment qu’elle ne pourrait jamais lui retirer. Il observait, il prenait toujours soin de ne jamais la toucher, il se permettait même de rêver qu’ils se retrouveraient. Allongé dans son lit, il ouvrit lentement les yeux, son sommeil n’avait pas du excéder plus d’une heure. Se passant une main sur le visage, il était bien sûr fatigué mais Joan ne devait rien savoir de ça. Tournant la tête, il la vit appuyé sur le pas de la porte, l’observant. Se redressant sur ses coudes, il plongea son regard dans le sien malgré la pénombre.

- J’arrivais pas à dormir, s’excusa-t-elle.

- M’observer t’apportait un moment de distraction ? demanda-t-il avec douceur.

- ça me rappelait ce que je pouvais perdre…

- C’est pas le genre de chose que je laisserais arriver, se redressa-t-il avant de la rejoindre sur le pas de la porte. Tu sais que c’est important que tu te reposes-

- J’en ais marre de me reposer, Jamie ! Ronchonna-t-elle.

- Je sais, tu préfèrerais vaquer à tes occupations, écrire, faire la fête, t’occuper de moi peut être ? fit il avec un sourire en coin.

S’approchant d’elle, il posa une main sur son ventre et se rendit compte que ses enfants s’étaient consultés pour que Joan ne trouve pas le sommeil. Il n’allait pas être facile pour lui de la toucher sans ne pas avoir envie de lui faire l’amour. Ça devenait un véritable enfer pour lui. Son amour pour elle, ne s’arrêtait pas à quelques sentiments parce qu’il aimait leurs relations parfois si électrisante et d’autres fois si fusionnelles. Sa main remonta à son visage et il déposa un baiser sur son front.

- Allez Madame Callahan, je vais vous mette au lit… chuchota-t-il alors que pour une des rares fois, ce fut elle qui fit le premier pas, glissant sa main dans la sienne.

Sans ronchonner, il la vit prendre la direction de leur chambre. Il s’attendait à ce qu’elle fasse une remarque mais elle était restée silencieuse. Difficile d’interpréter les silences de Joan, elle qui était toujours joyeuse, vivante, elle ne s’arrêtait jamais. S’allongeant dans le grand lit, il vint s’asseoir au bord à ses cotés tandis qu’elle ne lâchait pas sa main. Elle tourna la tête vers lui s’assurant qu’il ne partirait pas immédiatement.

- Tu veux bien rester jusqu’à… ce que je m’endorme ? demanda-t-elle, serrant légèrement ses doigts glissés entre les siens.

A son sourire, elle comprit qu’il serait resté sans qu’elle lui demande. Le remerciant d’un léger sourire, elle le vit faire le tour du lit puis s’allonger à coté d’elle. Sa tête sur l’oreiller, elle combla l’espace entre eux, venant glisser sa tête dans le creux de son cou alors qu’elle sentait son bras glisser sous son corps puis entourer sa taille. Fermant lentement les yeux, elle respira puis s’enivra de l’odeur de James qui l’apaisa un temps limité alors qu’une vague de désir l’envahissait lentement. Ça n’était vraiment pas le moment pour que ça arrive à son goût. Bien sur qu’elle l’aimait et qu’être dans ses bras était son paradis mais elle ne pouvait pas lui montrer combien elle avait envie de lui. Déposant quelques baisers dans son cou, elle fit néanmoins remonter sa main sur son torse.
D’un geste alors très doux et lent, il la fit pivoter sur le dos, se retrouvant à moitié sur elle avant de venir frôler ses lèvres des siennes.

- Je ne suis pas sur que le moment soit bien choisi… pour faire des folies, Madame Callahan… souffla-t-il en lui adressant un de ses regards qui, elle savait, il adorait lui adresser.

- Je sais… soupira-t-elle, mais ose me dire que tu n’y penses pas aussi…

- Le jour où je n’aurais plus envie de toi, n’arrivera peut être jamais chérie. Je pense néanmoins qu’il serait plus raisonnable de patienter jusqu’à la naissance des jumeaux-

- Je ne suis pas sûre d’y arriver, si tu es toujours si sexy et toujours… près de moi, fit Joan en passant une nouvelle fois sa main sur son torse.

- On sait tous les deux que si je t’embrasse, je ne m’arrêterais pas là…

- Tu as toujours prit soin de moi et j’en ais tout aussi envie que toi… alors pourquoi débattre du sujet, souffla Joan en recouvrant les lèvres de James des siennes avant de glisser sa main sous son t-shirt.

*.*.*.*.*.*.

Si dans un premier temps, ils avaient prit quelques précautions pour passer inaperçu, ça n’avait pas duré longtemps. A l’intérieur du cinéma, ils s’étaient mit dans un coin à l’écart, pas très loin de la sortie de secours d’ailleurs. Cependant, ils furent très vite reconnut avant le commencement du film. Ils s’étaient retrouvés entourés de jeunes désirant des autographes et leur posant quelques questions. Will était mal à l’aise en sentant une foule si massive autour de lui. Il avait parfois la sensation que l’un d’entre eux brandirait une arme sur eux. C’était bien évidemment du à l’accident et dans ses moment, sentir Kelly près de lui, lui permettait de calmer son angoisse. Croisant le regard de la jeune femme, cette dernière lui sourit en glissant sa main dans la sienne avant le début du film.
Si pendant la projection, personne ne vint les déranger, la sortie du cinéma ne fut pas aussi évidente. Une dizaine de photographes les attendaient à la sortie et ils ne s’en seraient pas sortie aussi facilement si une voiture ne s’était pas arrêtée devant eux. La portière s’ouvrant de l’intérieur, Kelly aperçut Pete qui les pressait de monter.
Will s’installant à l’avant pour des raisons pratique avec sa béquille, Kelly referma la portière avant de s’engouffrer à l’arrière du véhicule. Sans perdre une seconde, Pete se faufila dans la circulation.

- Besoin d’un bain de foule ? demanda Pete.

- En quelques sortes, répondit évasivement Will. Comment tu as su ?

- Quand j’ai vu qu’aucun de vous ne répondait au téléphone et que Juddi m’apprenne que vous comptiez sortir ce soir. Je ne me suis pas vraiment posé la question et ça fait près d’une demi heure qu’on parle de ta première sortie en public dans un cinéma… il ne me restait plus qu’à trouver le cinéma le plus discret de la ville !

- Je lui avais dit que c’était une mauvaise idée-

- Il aurait bien fallut que ça se produise… ce n’était pas une aussi mauvaise idée, fit Pete en croisant le regard de Kelly dans le rétroviseur. Et puis, je suis sur que ça vous a fait du bien… à tous les deux, précisa-t-il.

Pete les observa un instant tous les deux, Kelly se renfonça dans son siège à l’arrière sans même se préoccuper de Will tandis que ce dernier gardait le regard rivé sur la route.

- Je vous ramène ?

- Tu comptais aller quelque part ?

- Au Webster Hall… mais je peux remettre ça-

- Non, on a qu’à y aller tous les trois… Kelly ?

- Comme tu veux… marmonna-t-elle sans même les écouter.

Pete croisa le regard de Will qui hocha légèrement la tête. Il était rare de voir Kelly ainsi et même s’il ne devait pas s’en mêler, il savait que tous deux seraient bien obligés de parler. Il doutait que le Webster Hall était l’endroit idéal pour ça. Cependant, ils s’y rendirent tous les trois et pénétrant avec des entrées VIP, ils se rendirent immédiatement dans une salle privée de la discothèque où une panoplie de personnalités se divertissait déjà. A peine quelques minutes s’étaient écoulées depuis qu’ils s’étaient installés dans un coin de la salle. Kelly était partie chercher leurs boissons et pour la première depuis déjà quelques temps Pete se retrouva seul avec Will.

- Qu’est ce qui se passe ? S’enquit immédiatement son meilleur ami.

- Quoi ? fit Will au dessus de la musique tandis que son ami poursuivait de le fixer. Tout va bien-

- Ouais, elle t’adresse à peine la parole et tout va bien ! Je suis pas Freud mais j’ai encore mes yeux pour m’apercevoir lorsque quelque chose cloche entre vous.

- Elle pense que j’aurais du attendre… mais depuis des mois, je reste enfermé-

- Elle veut te protéger-

- C’est pas à elle de le faire, Pete ! C’est à moi de veiller sur elle, pas l’inverse !

- Vous êtes quand même incroyable tous les deux ! Tu peux pas faire quelques concessions ? Tu la connais bon sang ! Tout ce qu’elle veut, c’est prendre soin de toi comme tu l’as fait pour elle… constamment !

- Je ne fais que ça !

- Non, tu vis ta petite vie et tu oublies quelques détails ! Si elle a reprit la promotion de l’album, c’est parce que tu l’y as forcé ! Tout ce qu’elle souhaitait c’était te garder à l’abri des médias et te voir retrouver tes jambes. Elle voulait te devenir indispensable et regarde ce soir… vous semblez à des kilomètres l’un de l’autre…

- J’n’ai pas de leçons à recevoir de toi ! D’ailleurs qu’est ce que tu connais à la vie de couple, hein ?!

- Tu n’es qu’un idiot ! Tu n’as pas conscience de l’amour qu’elle te porte et un jour, tu la perdras réellement. Ce jour, je ne serais pas là pour te dire comment la récupérer… tu te débrouilleras tout seul !

Secouant la tête, il pivota sur la banquette avant de finalement se lever. Il détestait parler avec Pete et quand ça tournait vinaigre entre eux, c’était inutile de penser à les rabibocher. Seul dans leurs coins, ils se remettraient en questions. Appuyé sur sa béquille, il s’accoudait à la rambarde où sous lui, il pouvait voir des centaines de gens dansez au rythme de la musique. Sentant une main sur son bras, il tourna la tête et lui adressa un léger sourire en la voyant. Retirant son bras qu’il vint passer autour de ses épaules, il murmura tout en déposant un baiser dans ses cheveux.

- Je t’aime…

Glissant son bras autour de la taille de Will, elle retrouvait un peu de sa sérénité dans ses bras. Elle vint alors poser sa tête contre son épaule alors qu’il l’embrasait tendrement dans les cheveux. Elle entendit parfaitement son murmure et étrangement, elle ne se sentait pas aussi blasé qu’elle avait pu l’être un peu plus tôt. Venant se glisser entre son corps et la barrière à laquelle, il était appuyé, elle fit remonter ses mains sur son torse avant de les nouer autour de son cou, rivant son regard au sien.

- Tu veux aller danser ? lui proposa-t-il en laissant glisser ses mains sur ses hanches.

- Tu t’en sens capable ?

- Tu crois que je te le proposerais si ça n’était pas le cas ?

- Ne cherche pas uniquement à me faire plaisir… murmura-t-elle en s’accrochant un peu plus à lui. Je veux juste être prudente, confia-t-elle.

- Je te promets d’arrêter dès que je sens la fatigue arriver. Deal ? fit il en lui adressant un sourire.

Elle ne savait pas ce qui lui était passé par la tête. Réagissait-elle comme lui, l’avait fait dans le passé en la surprotégeant ? Elle ne savait pas mais sa promesse la rassurait. Il ne ferait pas d’excès, elle venait de le réaliser et s’il le lui proposait n’était ce pas, parce qu’il se sentait vraiment bien ? Scellant leur pacte par un léger baiser, il la prit alors par la main avant de la mener dans une salle adjacente où un slow retentissait. Bien qu’ils ne passaient inaperçus ensemble, ils firent comme s’ils étaient seuls et s’appuyant par moment sur sa béquille, Kelly ne fut pas longue à venir se glisser dans ses bras et à bouger en rythme sur la musique lente.

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MessageSujet: Re: Something's Missing By Sydney   Something's Missing By Sydney - Page 3 Icon_minitimeJeu 29 Mai - 21:04

Debout à parler avec à un musicien qu’il connaissait depuis des années, il ne faisait que guère attention à ce qui se passait autour de lui. Il connaissait du monde à New York. Le groupe avait d’ailleurs toujours leurs entrées dans toutes les discothèques de la ville et pourtant c’était dans celle-ci qu’il se rendait la plupart du temps.

- Vous pourriez reformer le groupe, puisque Will semble de nouveau prêt à rejouer.

- Si seulement, il pouvait être motivé par cette idée, ça m’arrangerait-

- Et pourquoi pas en solo ?

- Je me vois pas sur scène à sauter comme un kangourou… tout seul-

- En tout cas, Wil fait un sacré retour avec les chansons de Miss Wells ! fit son ami.

- Tu sais comme moi, que c’est un génie mais il est le seul à ne pas s’en rendre compte !

Son ami lui sourit et ils continuèrent ainsi de parler jusqu’à ce que Pete sente un bras se glisser autour de sa taille. Ça ne serait pas la première fois que ça arriverait qu’une jolie fille l’accoste pour tenter sa chance mais il n’aimait pas cette façon de faire. Tournant la tête, il reconnut Tracy.

- Miss Johnson…

- Alors mon chéri, tu t’amuse ?! fit-elle, aguicheuse.

Passant un bras autour de ses épaules, il se prêta au jeu devant ses amis, mais il n’en pensait pas moins. De plus, Tracy était loin d’être dans son état normal. Lui aurait elle parlé de cette façon, si elle n’avait pas bu ? Fronçant légèrement les sourcils, il la dirigea vers un coin plus tranquille décidé à avoir une discussion avec elle, si elle ne s’endormait pas d’ici là !

*.*.*.*.*.*.

Claquant la porte derrière lui, elle le tirait par la chemise, les pans de cette dernière pendant déjà par-dessus son pantalon. Son regard rivé au sien, un petit sourire se dessinait sur ses lèvres. Une main glissée sous son léger chemisier, ils savaient qu’ils devraient faire quelques arrêts si elle désirait qu’il la suive. Se stoppant quelques instants près du canapé, où il prit appuis durant quelques secondes alors qu’il la voyait déjà enlever ses chaussures. Son regard glissait sur le corps de sa petite amie, la mère de ses enfants, la seule femme capable de le faire fantasmer sans rien dire ! S’approchant d’elle, elle en profita pour le prendre par la main, le menant à sa cadence jusqu’à la terrasse. Ils avaient la maison pour eux, les enfants se trouvant chez Juddi. C’était leur soirée, ils pourraient profiter l’un de l’autre comme ils l’entendaient. Déjà pied nus sur la terrasse, elle le poussa vers l’un des transats avant de prendre le temps de lui ôter ses chaussures puis ses chaussettes, ce qui le fit rire. La minute suivante, il vint poser ses mains sur sa taille avant de la pousser dans l’eau, alors qu’elle lui criait un « non » plein d’écho. La rejoignant à son tour, ses vêtements lui collant à la peau, dessinant ses muscles parfaits, il la vit disparaître sous l’eau. Le léger éclairage de la piscine donnait un cachet particulièrement intime au moment. Réapparaissant devant lui très lentement, il ne se départit pas de son sourire puis il s’approcha d’elle soufflant contre ses lèvres.

- Rappelle-moi… Comment on fait un bébé ? Sourit-il avant de l’embrasser furieusement, ses mains prenant le relais sur son corps commençant à la déshabiller malgré le fait qu’ils soient en plein milieu de la piscine.
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MessageSujet: Re: Something's Missing By Sydney   Something's Missing By Sydney - Page 3 Icon_minitimeVen 30 Mai - 23:42

Chapitre 18 : Q & A


Récupérant son courrier, elle montait à son appartement comme régulièrement. Elle avait ramené les enfants chez Kelly et Will. A la tête de son frère quand il lui eut ouvert la porte, elle sut que la nuit avait été longue. Elle ne s’était d’ailleurs pas gênée pour lui faire une remarque sur ce fait. Il semblait également qu’il récupérait vite. Elle n’avait jamais pensé qu’il se remettrait si rapidement sur pied et le voir marcher, était la chose pour laquelle elle était certainement la plus fière. Secouant la tête, elle sourit en songeant à la remarque de Cameron lorsque ce dernier demanda à son père pourquoi ses habits étaient dans la piscine. Il n’y avait aucun doute, Camie était le membre de la famille le plus innocent et le plus intelligent. Il posait toujours les bonnes questions, aux bons moments et aux bonnes personnes. Sortant de ses pensées, elle sonna à la porte de son ami, qui vint lui ouvrir habillé de son caleçon et d’un tee shirt. Le poussant dans l’appartement, elle lui colla son courrier contre son torse quand elle entendit la voix d’une femme.

- Pete… ? Fit une voix encore endormie qui se dirigeait dans la pièce principale.

Reconnaissant la jeune femme, Juddi déglutit et adressa un regard furieux à son ami. Elle devait être en plein cauchemar. Ce dernier ne comprenait pas vraiment ce que Juddi semblait vouloir lui reprocher. Il demanda alors sans chercher à répondre à Tracy.

- Un café ?

- Des explications seraient d’usage ! lança Juddi en le suivant dans la cuisine. Ne me dis pas que t’as couché avec elle ?!

- ça te dérangerait ?

- Beaucoup !! Appuya-t-elle, en le fixant. Pete, Tracy c’est-

- T’inquiètes pas… elle a dormit dans la chambre d’ami-

- Oh vraiment ? fit-elle en levant un sourcil avant de voir Tracy prendre la direction de la salle de bains.

- Quoi tu ne me crois pas ?

- J’ai pas dit ça, se détourna-t-elle de lui, en prenant la tasse de café qu’il lui tendait.

- Explique-moi, je suis en plein brouillard… Tracy est ton amie et tu la juges-

- Disons que lorsque j’ai apprit que mon frère était à son goût et qu’elle ne dirait pas non pour le mettre dans son lit… je l’ai pas prit à la légère !

- Sans blague ?! fit-il avec un petit sourire.

- C’était loin d’être drôle… et je lui ais fait comprendre qu’il pouvait faire une croix dessus, sinon je… me chargeais de son cas-

- Et bien… Miss Kaine ne plaisante pas !

- Et je lui aussi clairement demandé de garder ses distances avec toi-

- Je sais encore me défendre, tu sais…

- Ouais…

- Elle était bourrée et j’avais pas son adresse. Je n’allais pas la laisser rentrer avec n’importe qui…

- Si tu le dis-

- Juddi enfin… qu’est ce qui t’arrive ? T’es jalouse ?

- Non, je m’inquiète pour toi. Je ne t’ai pas vu au bras d’une fille depuis presque un mois… en omettant Tracy évidemment.

- J’ai pas vraiment eu le temps de me pencher sur la question-

- Pourtant hier soir, tu aurais pu trouver bien mieux que Tracy, marmonna Juddi en avalant une gorgée de café. Enfin ce n’est pas mes affaires… tu as bloqué les dates que Will t’a demandé ?

- Humm… ah ça, oui… je crois que si j’oubliais ça, il me donnerait à manger à des crocodiles ! Rit-il légèrement.

- Y’en a d’autres qui te donnerait à manger à des crocodiles… rajouta-t-elle en observant Tracy arriver derrière lui.

Fronçant les sourcils, il se retourna une brève seconde avant de croiser à nouveau le regard de Juddi. Il n’avait pas tout comprit dans ce qu’elle reprochait à Tracy. Il reconnaissait que la jeune femme avait surement forcé sur l’alcool mais quel mal y avait il jusque là ? Alors que ce dernier ajouta à l’adresse de la jeune femme que du café chaud se trouvait dans la cuisine, il se tourna vers Juddi en la poussant vers la petite terrasse, fermant la porte derrière lui.

- Je ne comprends rien du tout… Tu connais Tracy depuis le lycée, elle n’est pas du genre à se jeter sur les mecs !

- C’est pas la Tracy que j’ai connu… et je me pose des questions. Ça fait des années que je ne l’avais pas vu. Tu sais après le lycée, on a tous fait notre vie chacun de notre coté. Ce que je sais d’elle aujourd’hui, c’est qu’elle file un mauvais coton. Pour être honnête, je ne la laisserais pas seule en ta présence ainsi que celle de Will…

- Quoi ? Tu ne nous fais pas confiance ?

- Est-ce que j’ai dit ça ? Promets-moi juste d’être prudents… avec la croqueuse d’hommes…

- Ok,… je pense que tu te trompes sur Tracy. C’est une fille équilibrée…

*.*.*.*.*.*.

Moins d’une heure que les enfants étaient rentrés et il les avait laissé monter jouer dans leur chambre. Il profita alors de ce laps de temps pour préparer son petit déjeuner ainsi que celui de Kelly. Au bout de quelques minutes, ce dernier fut près et il rejoignit la chambre avec le plateau qu’il déposa près d’une table qui lui avait servi de bureau où étaient encore entassées des tonnes de partitions. La lumière du jour filtrait à travers les volets qu’il avait jusqu’alors gardé fermés. Un drap recouvrait partiellement son corps. Allongée sur le ventre, sa peau dorée par le soleil ne montrait aucune marque de bronzage et s’allongeant près d’elle, il vint déposer une série de baiser entre ses omoplates remontant lentement le long de sa nuque puis sur son épaule et enfin dans son cou. Il l’entendit gémir puis soupirer de bien être. Se retournant, elle tira le drap sur son corps avant de lever les yeux vers lui, qui ne cessait de lui sourire.

- Mon Dieu ! Si tu continues de me sourire, je ne donne pas cher de mes actes ! Sourit-elle, faisant remonter une main sur son torse. Tu es le diable incarné… Beau, intelligent, gentil, sexy, très sexy plutôt… ça ne devrait pas exister ça ! L’embrassa-t-elle soudainement, nouant ses bras autour de son cou.

- Je t’ai toujours trouvé très sexy moi aussi au réveil… un petit chaton vulnérable que j’aime serrer dans mes bras et embrasser… oh oui, ça j’aime ! Sourit-il contre ses lèvres avant de marmonner entre deux baisers. Ton fils a remarqué nos vêtements dans la piscine-

- Ils sont déjà rentrés ? S’écarta-t-elle doucement.

- Juddi avait des projets pour ce matin.

- Donc notre fils sait que-

- Il sait rien du tout, la fixa-t-il. Je lui ais dit que j’avais oublié d’enlever mes vêtement avant d’entrer dans l’eau-

- Et il t’a cru ? Sourit-elle, pas convaincu pour un sou.

- Aucune idée, mais il n’a plus posé de question…

- Humm, je devrais peut être allé-

- Faire quoi ? demanda-t-il en s’installant sur elle, l’empêchant ainsi de quitter le lit. A moins que tu veuilles lui faire toute l’explication du livre que tu lui as acheté… fit il en attrapant le livre imagé qui était sur le petit bureau. « Comment le bébé arrive dans le ventre de maman ? ».

- Ah… je savais pas si t’avais vu. C’est bien expliqué… commença-t-elle en déviant du sujet initial, prenant un ton neutre.

- Je peux te l’expliquer à ma façon et même le mettre en pratique si tu y tiens… rit il en repoussant le livre sur la table. Qu’est ce que Pete t’as prévu pour cette semaine ?

- J’ai deux émissions, une représentation au Rockefeller Center et j’ai contacté une association pour les femmes et adolescentes victimes de viol… avoua-t-elle en évitant son regard.

Se figeant, Will vint passer une main sur son visage avant de l’obliger à le regarder. Elle gardait tout ça secret, n’en parlait jamais mais il se doutait qu’elle supportait ça encore très mal. Se laissant finalement tomber sur le coté du lit, il se tourna vers elle. Elle reviendrait vers lui. Le temps qu’elle refoule ses mauvais souvenirs. Il n’était pas sur que s’investir dans une association était une bonne idée. La voir souffrir, encore et encore, il ne l’acceptait pas. Tournant finalement la tête vers lui, il leva une main à sa joue et se rapprocha lentement d’elle.

- C’est ton choix et je le respecte… mais essaie de ne pas trop te torturer. Je serais présent si tu requiers ma présence-

- C’est juste que… je ne veux pas que la presse le découvre en fouillant mon passé. Tu comprends ?

- Tu penses qu’ils peuvent le révéler maintenant ? Après tout, tu as changé de nom, ton dossier est confidentiel et l’affaire a été classée depuis longtemps-

- Tu sais comme moi qu’ils savent trouver les informations gênantes… Je pense que Juddi devrait peut être le savoir avant les autres. C’est ta sœur-

- Je lui dirais, si tu y tiens-

- Je peux le faire Will…

- Tu vas avoir une semaine chargée. Je m’occupe de Juddi…

- Tu viendras aux représentations ? Marqua-t-elle une pause. Je t’en demande beaucoup-

- Aucune raison que je loupe ça… Souffla-t-il en la rapprochant de lui.

Aborder le sujet de son viol était toujours délicat et parfois il se sentait démuni face à ce qu’elle avait traversée mais il espérait faire le nécessaire pour lui faire songer à autre chose. Venant se blottir contre lui, il ferma lentement les yeux, passant une main dans son dos, alors qu’il sentait son tee shirt s’humidifier et l’entendait refouler quelques sanglots étouffés. Il avait horreur de la voir dans cet état. Elle ne montrait d’ailleurs jamais cette faiblesse et ne pleurait que très rarement mais Will savait qu’elle restait une personne très sensible, même presque personne ne le savait.

*.*.*.*.*.*.
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MessageSujet: Re: Something's Missing By Sydney   Something's Missing By Sydney - Page 3 Icon_minitimeVen 30 Mai - 23:43

Tourné sur le coté, il l’observait dormir paisiblement. Des images de leur nuit défilaient dans sa tête et un petit sourire s’élargissait sur son visage. Ses cheveux étalés sur l’oreiller, elle semblait sereine même si quelques marques de fatigue la trahissaient encore sur son visage. Allongé tout près d’elle, il avait prit le temps de lui préparer son petit déjeuner. Il adorait ça. L’observer dormir en sachant qu’elle ne pouvait pas ronchonner et l’envoyer au diable pour qu’il fasse autre chose. Ces instants précis, ils les gravaient dans sa tête. Des réveils comme celui-ci, il en voulait tous les jours. Cependant il n’était pas vraiment persuadé que c’était du gout de sa femme. Plongé dans ses pensées, il mit de très longues secondes avant d’entendre au loin la sonnerie de son portable. Sans bruit il sortit de la chambre pour la sienne où son téléphone était posé sur la table de nuit.

Se passant une main sur le visage, elle soupira alors que son estomac grognait. Depuis le début de sa grossesse, elle passait le plus clair de son temps le nez dans le frigo. Elle avait l’impression de manger pour dix alors que sa gynécologue lui avait apprit qu’elle était en dessous du poids moyen pour une femme enceinte de jumeaux. C’était encore bien sa veine. Elle mangeait pourtant sainement ou du moins elle essayait. Tout en passant une main sur son ventre, elle tourna la tête et s’aperçut qu’elle était seule dans le lit. Elle, qui avait secrètement espéré de le voir endormit près d’elle, elle était réellement déçue. Se redressant dans le lit, elle tira les draps, recouvrant alors son corps. Elle le vit alors s’arrêter sur le pas de la porte, croisant son regard.

- Réveillée ? murmura-t-il en s’approchant du lit.

- On dirait… détourna-t-elle les yeux vers la fenêtre où la lumière filtrait à travers les rideaux, laissant pénétrer la douce lumière du soleil.

Un silence s’installa progressivement et il n’était pas sur de savoir comment lui parler, ni quoi lui dire d’ailleurs. Venant finalement s’asseoir au bord du lit, il passa son bras par-dessus son corps, l’observant attentivement.

- Tu regrettes ? demanda-t-il tout bas, cherchant la raison pour laquelle, elle était si fuyante.

- Pourquoi je regretterais ? Finit-elle par dire en tournant la tête vers lui. Je pensais que tu serais avec moi… quand je me réveillerais…

- Oh… j’étais au téléphone.

- Je vois fit elle en désignant son portable dans sa main. Une urgence ?

- Non. C’était la police… je leur avais demandé de me tenir informé de l’enquête…

- Tu vas perdre ta place… pour ce qui est arrivé-

- J’attends que le Directeur me convoque… pour savoir ce qu’il est en de ma place. On dirait que ça t’inquiète…

- Non. Tu es un excellent prof et un danseur de talent. Tu ne resteras pas sans travail bien longtemps si ça devait arriver…

- Il n’y a pas lieu de s’inquiéter pour le moment. Je ne veux pas y penser. Tu crois qu’aujourd’hui on pourrait se concentrer sur nous ? Notre famille ?

Levant les yeux vers lui, elle savait qu’il était inquiet mais ne le montrait pas. C’était tout à fait lui. Présent pour ceux qu’il aime et gardant ses angoisses pour plus tard. D’un geste qu’elle espérait apaisant, elle vint poser sa main sur la sienne, elle croisa alors son regard. Il vint glisser ses doigts entre les siens, se mettant lentement à caresser sa peau.

- J’ai faim, dévia-t-elle de conversation sachant pertinemment qu’il s’attendait à une autre réponse.

Elle ne souhaitait pas encore parler de leur couple. Tout était encore très confus dans son esprit. Elle avait besoin de lui, elle le voulait comme mari mais il y avait cette petite voix qui lui disait qu’elle allait se faire souffrir toute seule, en renouant cette relation avec lui. S’apprêtant à se lever, il l’en empêcha et attrapa le plateau du petit déjeuné, déposé à quelques centimètres de la table de nuit. Le déposant sur ses cuisses, il aperçut un sourire éclairer son visage. Il avait tout préparé un petit moment plus tôt, des pancakes, des croissant, du jus d’orange et… du thé, évidemment.

- Merci, leva-t-elle les yeux vers lui. Je tuerais pour un vrai café ! Soupira-t-elle en voyant le thé devant elle.

- C’est la première chose que je t’apporterais après l’accouchement, promit il avant de plongé sa main dans le jean qu’il avait enfilé. J’ai quelque chose pour toi…

Fronçant les sourcils, elle riva son regard sur sa main qui extirpait un objet de sa poche. Elle ne savait jamais à quoi s’attendre avec lui. Il était toujours mystérieux et trouvait le moyen de la surprendre à chaque fois qu’elle ne s’y attendait pas. Reconnaissant alors l’anneau qu’il retirait de la poche de son jean, elle sentit son regard la parcourir.

- Je l’ai trouvé dans la salle de bain… s’arrêta-t-il une seconde. Je me doute qu’elle représente des choses que tu souhaiterais oublier. Je peux aller te la changer si tu-

- Tu sais que je l’ai toujours adoré. Je ne veux pas la changer, ni que tu le fasses.

Si elle l’avait retiré, il savait que c’était vis-à-vis de lui, pour ne plus avoir à faire à lui, parce que cet anneau lui rappelait trop sa trahison. Elle qui ne montrait jamais ses sentiments, il devait avouer qu’il avait peut être sous estimé sa résistance à la douleur. Faisant tourner l’alliance entre son pouce et son index, il ne savait plus quoi penser mais lorsqu’elle fit glisser sa main sur son avant bras, il se rendit compte qu’il n’avait pas entendu ce qu’elle venait de lui dire. Plongeant finalement son regard dans le sien, elle lui sourit légèrement puis pris sa main avant de faire glisser l’alliance à son annulaire gauche.

- Il y a des choses que j’aimerais te dire… que je garde depuis très longtemps. J’ai toujours eu des difficultés à en parler et ma grossesse ne m’y aide pas…

- Tu n’es pas obligée de le faire-

- Je le veux. Je me dois d’être honnête envers toi… Vous pensez tous que si ma peur d’être une mauvaise mère vient du fait que je suis enceinte…

- Joan, regarde-moi ! fit-il tendrement pour l’arrêter. Il n’y a pas d’urgence. Je sais que les hormones jouent un rôle essentiel dans ton attitude et si tu n’es pas prête à me parler maintenant, ça peut largement attendre.

- Tu ne veux pas… savoir ?

- Je t’aime et ça fait quatre ans que tu gardes ça enfermé à double tour dans ton cœur, ça peut encore attendre… mais si tu tiens vraiment à ce que je sache, tu sais que je serais là, murmura-t-il en venant finalement s’asseoir de l’autre coté libre du lit, tout près d’elle.

- Je ne suis pas sure qu’un jour prochain j’aurais le courage de te le dire… leva-t-elle les yeux vers lui avant de glisser sa tête sur son épaule. J’ai jamais connu mes parents… j’ai été abandonné quelques jours après ma naissance, déposée dans un couffin devant une église. J’ai passé plus de temps dans les orphelinats de New York que n’importe où ailleurs. Gamine, j’ai tout fait pour me faire remarquer, être insolente, agressive… je ne voulais pas être adopté parce qu’ainsi, je savais que mes chances de retrouver mes parents deviendrait inexistante… et que je pourrais aimer les parents qui m’adopteraient… c’était exactement ce que je ne voulais pas. Et puis j’ai rencontré Will et Juddi. Les seules personnes qui ne m’ont pas jugé, les seules personnes qui semblait comprendre la douleur qui résonnaient en moi. A une période, je passais mon temps à écouter jouer Will et il m’avait proposé d’apprendre mais j’ai refusé et on s’est mit à parler. Il m’a dit mot pour mot « la tristesse t’habitera toujours mais que mon destin était entre mes mains et qu’il croyait en moi ». Sur le coup j’ai pas bien comprit… il était le premier à me dire qu’il croyait en moi, murmura-t-elle émue. Est-ce que tout le monde pensait la même chose ? Tout ce que je voulais c’était avoir des racines comme la plupart des gens… j’ai finalement décidé de découvrir qui était mes parents. A l’orphelinat, une personne venait tous les mois pour s’assurer que j’étais bien traitée… j’avais vingt ans quand j’ai appris que c’était ma mère. Je ne lui ais jamais parlé. Au fil de mon enquête, j’ai apprit que c’était une prostituée et que mon père était un de ses clients… Elle est morte d’une overdose, il y a 4 ans et mon père ne connaît pas mon existence… il est marié et a deux enfants plus jeunes que moi… conclut-elle, fermant les yeux alors que ses larmes apparaissaient au fond de ses yeux.

Elle n’avait jamais été désirée et cette constatation la terrifiait. Elle n’avait aucun modèle à qui se référer pour le rôle de mère. Serait-elle capable d’y parvenir ? James, la jugera-t-il ? Déglutissant avec difficulté, elle sentit son bras la rapprocher de lui et ses lèvres frôler son front puis l’entendit murmurer quelques mots réconfortant. Elle souhaitait se détendre mais elle n’arrivait pas à se sortir de la tête, les images du dossier de sa mère, morte d’une overdose et battue par son mac.

*.*.*.*.*.*.

Appuyé sur sa béquille, il remontait la rue qui menait au journal où travaillait sa sœur. Dans un premier temps, il avait pensé à l’appeler et à lui donner rendez vous, mais il avait besoin de prendre l’air. Une casquette sur la tête, ses lunettes de soleil sur son nez, un t-shirt avec un col en V, un jean noir usagé et une paire de baskets aux pieds, il se trouvait désormais devant le journa. Retirant ses lunettes, il entra dans l’établissement et suivit les corridors qui menaient aux ascenseurs avant de monter à la salle de rédaction. Les yeux rivé sur le voyant lumineux, il observait les étages défiler alors que les quelques personnes qui se trouvaient avec lui à l’intérieur de l’ascenseur lui jetait des regards suspicieux. Evitant finalement les regards, il s’engouffra à l’extérieur de l’ascenseur lorsque les portes s’ouvrirent. Son regard balaya la salle de rédaction et il lui fallut plusieurs minutes avant de repérer sa sœur en pleine discussion avec ce qu’il supposa être son rédacteur. S’y dirigeant d’un pas lent, il lui fallut plusieurs minutes et s’arrêtant à quelques pas d’eux, le rédacteur le salua rapidement tandis que Juddi les fixait tour à tour sans rien dire.

- Enchanté William, fit le rédacteur.

- Enchanté fit ce dernier… je peux vous l’emprunter un moment, demanda Will en regardant sa sœur.

- Elle est toute à vous, fit il avec un sourire. Juddi, j’attends ton article pour-

- Demain, le coupa-t-elle, en le fixant. Tu n’as qu’a remplacer mon encart par celui de Maria, son article est déjà prêt, lui lança-t-elle avant de lui faire dos et de s’avancer avec son Will, en direction de son bureau.

Andy Dashwan, le rédacteur en chef, connaissait Juddi depuis des années et il l’avait toujours trouvé mordante et charmante. A l’école de journalisme, ils avaient travaillés ensemble sur divers travaux et maintenant qu’il était son supérieur, il avait du mal à se faire à cette idée. Elle ne devait être qu’une journaliste, rien de plus. Grimaçant, elle venait une fois de plus de lui griller l’herbe sous le pied. Il soupira puis rentra à l’intérieur de son bureau non pas sans jeter un regard en direction de la jeune femme et de son frère.

Debout devant son bureau, il regarda les gens autour de lui alors qu’il la voyait ranger quelques papiers. Elle lui parlait tout en farfouillant dans ses tiroirs à la recherche de quelques choses, bien qu’il ignore de quoi il s’agissait. L’endroit n’était surement pas choisi pour parler de ça mais il devait le faire. Le soir même, Kelly se rendait à cette association et bien qu’elle ne le lui ait pas demandé, il comptait bien l’y accompagner.

- Je croyais que tu voyais Pete aujourd’hui pour programmer la séance de dédicaces de l’album ? l’interrompit-elle dans ses pensées.

- Je verrais ça après… je dois te parler, en privée… lâcha-t-il en la regardant fixement.

Venant de son frère, il était très rare qu’il ajoute ces mots bout à bout. Se figeant à ses paroles, elle se redressa. Elle plongea son regard dans le sien puis fronça les sourcils.

- Un problème ?

- ça pourrait en devenir un dans les jours à venir…

- Suis moi… fit elle en prenant la direction du bureau où était entreposé du vieux matériel informatique. Regardant autour de lui et la voyant fermer la porte, il se tourna vers elle.

- J’avais pensé à un autre endroit-

- On sera tranquille ici-

- Tranquille ? Leva-t-il un sourcil.

- C’est ici que je donnais des rendez vous secret à Andy…

- Andy, tiens donc ! Je ne savais même pas que vous étiez sortis ensemble-

- On n’est pas sortis ensemble, expliqua-t-elle. C’est compliqué… bref, c’est quoi « le problème » ?

- Assieds toi, y’en a pour un moment… fit il avant de prendre place à son tour sur une chaise.

Voyant que sa sœur ne semblait pas prête à s’asseoir, il la fixa avec intensité puis après quelques secondes, elle se décida enfin à poser ses fesses sur la chaise en bois.

- ça concerne Kelly. Tout le monde sait qu’elle est originaire de San José. Seulement on a volontairement tus certains détails dérangeant de son passé.

- Qui sont ?

- Ce soir, elle va participer à une réunion associative de femmes et d’adolescentes luttant contre le viol-

- Hein ?! Ne me dit pas qu’elle a… commença-t-elle avant de croiser le regard de son frère. Elle savait désormais que c’était la vérité et que Kelly avait été abusé, sans pour autant connaître les détails. Elle complètement dingue de se rendre à ce genre de réunion…

*.*.*.*.*.*.
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MessageSujet: Re: Something's Missing By Sydney   Something's Missing By Sydney - Page 3 Icon_minitimeVen 30 Mai - 23:44

Elle ne lui avait rien dit. Depuis quelques jours, elle se préparait à affronter ça. Bien qu’elle aurait pu lui demander sa présence et qu’il aurait accepté, parce qu’elle le connaissait et qu’il tenait toujours à être présent pour la soutenir, elle n’avait rien dit. Elle se trouvait désormais dans cette pièce où elle n’avait pas imaginé une seule seconde que tant de femmes et d’adolescentes seraient présente. Elle, si discrète sur sa vie privée, n’avait pas pensée que venir parler en public l’angoisserait autant. Elle entendit pourtant la psychologue qui se chargeait de l’association appeler son nom. Elle était restée en retrait de toutes ses femmes. Traversant l’allée, elle tenta de garder la tête haute, cherchant ses mots pour expliquer sa présence et son combat quotidien. Près du pupitre, elle remercia la psychologue d’un signe de tête puis fixa le micro. Elle ne savait pas par où commencer. Puis naturellement elle releva la tête vers les femmes présentes dans cette salle et les souvenirs ressurgirent au moment où elle se lança.

- Beaucoup d’entre vous me connaissent sous le nom de Kelly Wells… mais il y a de ça près d’une dizaine d’années, je ne portais pas ce nom. J’étais une jeune adolescente qui poursuivait sa scolarité avec des difficultés comme la plupart des enfants. J’ignorais que la cruauté des hommes, j’ignorais qu’en l’espace de quelques minutes nos rêves pouvaient être réduit à néant. A l’époque j’avais un petit copain et je croyais ce qu’il me disait. Certains diront que j’étais naïve mais la vérité, c’est que j’ignorais qui j’étais. Je n’ai jamais connu mes parents… et les membres de ma famille qui m’ont recueillie ont tout tenté pour essayer de m’apporter un équilibre mais j’avais tendance à être têtu et ne vouloir en faire qu’à ma tête. J’avais à peine quatorze ans et je sortais tous les soirs. Je participais à des fêtes, jusqu’au soir de mon agression… murmura-t-elle, sa gorge se nouant alors que les souvenirs revenait comme dans un film. J’ai été victime d’une tournante lors de cette soirée. C’était l’idée de mon petit copain à l’époque… ça fait dix ans que je vis avec ce poids et si aujourd’hui, je suis parmi vous… ça n’est pas pour vous prouver quoi que ce soit, mais pour vous aider… vous soutenir dans ce combat… mes agresseurs ont été jugés et enfermés… avant d’être libérés pour bonne conduite. Ils ne méritent pas de vivre et si aujourd’hui je semble épanouie… il n’en reste pas moins qu’il s’agit d’un combat quotidien et que parfois, une seule personne peut faire la… différence, s’arrêta-t-elle une longue seconde en l’apercevant tout au fond de la salle. Son regard rivé au sien, elle était émue qu’il soit là, il était là sans même qu’elle le lui ait demandé. Esquissant un bref sourire, elle reprit tout bas. Je n’ai pas suivit de thérapie, je me suis renfermé sur moi-même… puis j’ai quitté le cocon familial. Etrangement il se trouve que cette décision était la meilleure que j’ai pu prendre de toute ma vie… finit elle avant de le voir s’installer sur une chaise du derniers rang.

- Merci beaucoup Kelly, fit la psychologue en se rapprochant de Kelly.

Lui adressant un sourire emplit de larmes, elle le rejoignit à pas lent, sous la foule de regard puis vint s’asseoir près de lui tandis que d’autres témoignages se poursuivaient.
La réunion fut longue et intense pour elle. Elle n’avait pas songé que tout révélé en public serait si éreintant mais le sentir là, sa main posée sur sa cuisse, elle trouvait ça reposant. Il était là et n’avait rien besoin de dire. Sa présence suffisait à calmer ses angoisses naissantes. Laissant retomber sa tête sur son épaule, il la ramena vers lui, enserrant ses épaules.

- Tu étais émouvante. Tu as prit la bonne décision… souffla-t-il contre son front. Ses femmes ont désormais un visage à qui s’identifier. Je suis fier de toi, ma puce…

Ça pouvait semblait banal mais elle aimait l’entendre. Elle n’était pas simplement la mère de ses enfants, il avait été le premier à qui elle l’avait révélé après son arrivé à Tree Hill. Il avait été le premier à qui elle avait donné sa confiance. Certes il avait bafoué cette confiance, mais il était encore là pour la soutenir alors qu’après ça, il aurait pu s’en moquer royalement. Non il était là et ce simple geste la troublait. Pouvait-elle lui accorder à nouveau cette confiance ?

*.*.*.*.*.*.

La tête entre les mains, elle se repassait cette discussion au sujet de Kelly. Elle n’avait rien pu faire de tout son après midi, torturée par les propos de son frère et par la douleur qu’elle avait lu dans son regard. Il lui avait également expliqué les étranges réactions de Kelly. Si aujourd’hui elle comprenait mieux, il n’en restait pas moins que les jours à venir seraient difficile, surtout si la presse s’empare de cette histoire. Elle se retrouvait impliquée là dedans contre sa volonté. Ça faisait plusieurs jours qu’elle n’avait pas parlés à Kelly et elle redoutait ce moment. A chaque fois qu’elle la verrait d’autres images viendront se superposer sur le visage de la jeune femme. Perdue dans ses pensées, elle sursauta en sentant une main sur son épaule. Tournant la tête, elle soupira en reconnaissant le visage d’Andy. Se penchant sur son épaule, ce dernier lui murmura un « suis-moi » plein de douceur. Le voyant prendre la direction de son bureau, elle le fixa plusieurs secondes avant de finalement le suivre. Passant le seuil de la porte, il s’était appuyé contre son bureau et la regardait. Le regard vague, elle semblait avoir apprit une mauvaise nouvelle, songea-t-il.

- Ferme la porte s’il te plait…

S’exécutant, elle ferma la porte et se tourna vers lui puis glissa ses mains dans les poches arrière de son jean. Elle plongea alors son regard dans le sien. Il sembla chercher quelques chose et elle soupira, elle détestait jouer à ce petit jeu avec lui. Qui craquerait le premier à force de fixer l’autre. Elle n’avait pas pour habitude de perdre et une fois de plus, ce fut lui qui détourna les yeux.

- Si tu m’as amené ici pour jouer à ça…

- Depuis que ton frère est passé, tu es absente… tu as relus le même dossier pendant trois heures, tu as à peine réagit lorsque ton téléphone a sonné et tu n’as pas tapé un mot sur ton ordinateur-

- C’est nouveau ça ?! Tu m’espionnes ! Lâcha-t-elle en le fixant, furieuse.

- je ne t’ai jamais espionné… je suis juste préoccupé-

- Mêles toi de tes affaires Andy-

- Tu es en colère contre moi et-

- Et rien du tout ! Fous-moi la paix, je dois terminer mon article-

- Pas ce soir. Je t’invite au resto-

- Non, j’ai pas besoin-

- De manger ? Erreur Miss Kaine… j’ai toujours su quand tu mentais-

- ça ne te regarde pas ! C’est privé et personnel-

- Au point que tu ne puisses pas en parler à un ami ?

- Depuis quand on est ami ?! l

- J’aurais du me douter que tu le prendrais comme ça… Tu m’en veux pour t’avoir plaqué-

- Tout ça, c’est très loin pour moi. Tu es mon supérieur Brendan. Si tu ne sais pas ce que ça veut dire, ouvre ton dictionnaire à la page « hiérarchie ». Je ne coucherais pas avec toi, que ça soit ce soir ou même demain ! J’ai tourné la page sur celle que j’étais à l’université…

- Après demain ? suggéra-t-il avec un petit sourire.

- Va au diable, Andy ! Se tourna-t-elle vers la porte, s’y dirigeant.

- Pas si vite Judd’, fit il, plaquant sa main sur la porte, l’empêchant de sortir.

Tournant la tête vers elle, son regard se vrilla dans le sien. Depuis longtemps, il savait que Juddi enterrait ses sentiments qu’elle arborait une force à toute épreuve. Il ne l’avait jamais vu pleurer. Elle était la plus professionnelle de toutes les journalistes qu’il avait pu rencontrer. Il était troublé par sa présence. Il en avait toujours pincé pour elle et il avait longtemps hésité avant de finalement la plaqué lorsqu’ils avaient partagé ce semestre ensemble à l’université. Elle était si souvent en colère contre tout le monde qu’il avait trouvé ça épuisant et surtout, elle ne l’avait jamais laissé entrer dans sa vie. Chose qu’il n’avait jamais comprit. N’avait il jamais rien représenté pour elle ?

- Quoi encore ? fit elle, l’extirpant alors de ses pensées.

Elle ne parlait jamais de sa vie privée. Il ne savait même pas si elle voyait quelqu’un. Bien sur, si c’était le cas, il se serait effacé mais quelque chose le poussait à tenter sa chance. Éprouvait-elle quelques choses pour lui ? Ne serait ce qu’une colère ou une haine ? Bien qu’il aimerait que ça se rapproche plutôt de sentiments amoureux.

- J’ai apprit ce qui s’était passé en Afrique… murmura-t-il avant de la voir blêmir.

- Personne n’était sensé l’apprendre, soupira-t-elle, et toi encore moins.

- Je pensais que par amitié, tu serais peut être venue m’en parler.

- Tu prends tes rêves pour des réalités ! On est sortit ensemble une semaine à l’université ! Et voilà que Monsieur pense qu’on est des inséparables ! Ouvres les yeux mon grand ! Tu es mon supérieur, point barre ! Fin de la discussion ! Au revoir ! cria-t-elle en prenant la poignée de la porte dans ses mains alors qu’il la poussait l’adossant à cette porte avant de poser furieusement ses lèvres sur les siennes.

Pénétrant dans la salle, il la chercha du regard et aperçu encore ses affaires sur son bureau. Elle ne devait pas être bien loin, il avança un peu plus dans la salle de rédaction et malgré la pénombre de la pièce, elle semblait être la dernière. Se tournant vers le bureau du rédacteur, il la vit alors. Ses lèvres collées à ce type qu’il ne connaissait pas. Il n’en croyait pas ses yeux ! Elle le trompait et entretenait une relation avec son chef ! C’était trop pour lui ! Se passant une main dans les cheveux il fit demi-tour sans un mot et sortit de cette salle de rédaction après avoir bousculer plusieurs bureaux. Il avait cru chacun de ses mots, chacune de ses paroles. L’avait-elle considéré comme un jouet ? Une distraction ? Elle s’était bien foutue de sa gueule et c’était la seule chose qu’il retenait.

*.*.*.*.*.*.

Assise à coté de lui dans l’avion qui les emmenait à Miami pour prendre la route vers Jacksonville, elle gardait son regard rivé à travers le hublot. Un livre ouvert sur ses cuisses, elle n’arrivait pas à se concentrer. Quelques jours s’étaient écoulés depuis sa révélation lors de cette soirée et depuis, les journalistes se faisaient encore plus pressant. Elle avait d’ailleurs songé à évoquer le sujet avec Juddi, mais cette dernière n’avait pas donné signe de vie, d’ailleurs Joan non plus. De la part de Joan, elle était surprise surtout qu’elle connaissait la vérité mais il se trouvait qu’elle devait éviter tout stress pour sa grossesse. Elle ne lui en voulait pas vraiment mais était blessée de voir que ses amies n’avaient pas songé à essayer de la soutenir, ni même à lui adresser un petit mot. Un courant d’air près d’elle la fit revenir à la réalité. Elle s’aperçut alors que Will n’était plus près d’elle. Levant la tête, elle le chercha du regard pendant plusieurs secondes quand elle l’aperçut discutant avec une hôtesse. Elle soupira. Elle devrait se faire au fait que les gens et les femmes le remarquaient. Elle détestait cette jalousie mais elle avait été éprouvé et l’avait vécue à plusieurs reprises. Elle s’apprêtait à se lever pour le rejoindre quand elle le vit revenir toujours en boitillant. Reprenant sa place, elle ne put s’empêcher d’être sarcastique.

- Elle était jolie j’espère… lâcha-t-elle avec sarcasme.

- Qui ? fit il en la fixant.

- Tu te fous de moi, soupira-t-elle, tentant de se replonger dans son livre, qu’il vint lui ôter des mains.

Refermant le livre sous ses yeux, il planta son regard dans le sien. Il ne savait pas ce qui lui passait par la tête. D’ailleurs comment le pourrait-il ? Il passait le plus clair de son temps avec elle où à régler leurs problèmes avec les médias. Elle semblait lui reprocher quelque chose et il ne comprenait pas quoi.

- Si tu me disais réellement ce qui se passait, je comprendrais peut être-

- Ne me fais pas le coup du petit ami transit, ça n’a jamais marché avec moi ! Tu le sais très bien !

- Quoi ?! Tu me fais une crise de jalousie parce que j’ai demandé une bouteille d’eau à l’hôtesse ? comprit-il soudainement. Mais enfin, tu as si peu confiance en notre couple ? En moi ? Chuchota-t-il en croisant enfin son regard.

- Je ne suis pas jalouse-

- C’est pas l’impression que tu me donne, reprit il plus calmement.

- Oublie ça… on arrive bientôt ? Dévia-t-elle volontairement du sujet de conversation.

- Dans trente minutes… répondit-il un peu froidement en lui rendant son livre et se réinstallant dans son fauteuil.

*.*.*.*.*.*.
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MessageSujet: Re: Something's Missing By Sydney   Something's Missing By Sydney - Page 3 Icon_minitimeVen 30 Mai - 23:46

Sur cette scène dont l’éclairage était minimal, tous les musiciens étaient en place. Il avait accepté de reprendre finalement sa place après qu’Owen le lui ait demandé. Il ne lui avait pas donné d’explication et il s’en moquait un peu. Jouer ne lui ferait pas de mal après tout. Enfin, après ce qui s’était produit dans l’avion, il était un peu déboussolé. Tous ses mois, il avait peut être inutilement pensé qu’elle l’avait comprit. Après tout, il n’avait prêté aucun intérêt aux autres femmes. Pourquoi se serait il intéressé à une autre, alors que celle qu’il voulait se trouvait sous ses yeux ?! Il n’avait pas réfléchit ses décisions et il avait été sincère avec elle alors pourquoi fallait il qu’aujourd’hui elle se mette à douter.
Appuyé sur le tabouret haut qui a été mit à sa disposition, il observa le reste du groupe puis le nom de Kelly fut appelé. Instinctivement son regard se braqua sur elle alors que le batteur donnait la cadence. Croisant son regard une longue seconde, elle s’approcha du micro et à son tour, ses doigts se mirent à glisser sur les cordes.

Sur le coté de la scène, il l’observait, elle était parfaite et dans son élément songea Pete. Elle possédait la présence, sa voix était juste et elle vivait sa chanson. Il aurait été idiot de ne pas la pousser un peu à faire de la scène. Elle était faite pour ça, il en était sur. Peu avant la fin de la chanson, il aperçut Will s’appuyer sur le tabouret qui avait été mit à sa disposition. Lui, par contre avait été dingue de penser qu’il pouvait remplacer Owen. Il était en pleine période de rétablissement. C’était son ami et il se doutait qu’il prendrait mal sa remarque mais pouvait il le laisser mettre sa vie en danger ainsi ? La chanson touchant à sa fin, le présentateur remercia Kelly et une poignée de minutes plus tard, ils se retrouvaient tous dans la loge qui avait été mise à leur disposition.

- Tu étais parfaite, fit-il à Kelly avec un sourire encourageant alors que le reste du groupe discutait avec Will, échangeant quelques mots sur son état.

Coulant un regard vers Will, Kelly hésita puis se laissa tomber dans un fauteuil levant les yeux vers Pete. Pouvait-elle lui parler de ce qui avait eu lieu dans l’avion ? Elle ne savait pas en réalité. Tout s’était si bien passé ses derniers mois entre elle et Will, ne s’était elle pas fait un cinéma pour cette histoire de bouteille d’eau ? Il avait paru ne pas comprendre dans l’avion ce qui l’avait attristé, était il sincère ? N’avait il regardé aucune femme hormis elle ?

- Tu veux me dire quelque chose ? demanda-t-il.

- Je… hésita-t-elle. Non. Non, tout va bien… marmonna-t-elle.

- Il ne restait que quatre place sur le premier avion, Will et toi, vous prendrez le second.

- D’accord.

- Je lui ais donné les billets…

Hochant la tête, elle ne l’écoutait même pas. Elle était trop préoccuper par ce qui se passait en elle. Se trompait-elle ? Will avait il changé au point de ne voir qu’elle ? Elle trouvait ça aberrant, c’était tout simplement impossible. Se passant une main dans les cheveux, elle aperçut Will s’appuyer contre la table derrière lui.

- Tu es prête ?

- Ouais…

Il ne bougea pas. Son regard était rivé sur elle. Etait ce à lui d’engager la conversation et de mettre tout à plat ? Il avait tout préparé dans son dos. Elle ne savait rien de ce qui allait arriver dans les heures à venir et il ne souhaitait pas que tout aille de travers. Prenant sa béquille dans la main, il se décida alors.

- Tu veux en parler maintenant ou attendre qu’on soit dans l’avion ?

- Je ne suis pas jalouse, se défendit-elle.

- Moi je le suis… de tous les hommes qui te dévisagent, qui veulent te mettre dans leurs lits, et qui pense que tu as autre chose à faire avec un musicien de pacotille comme moi.

- Dis pas n’importe quoi, soupira-t-elle en se levant. Tu n’as jamais été jaloux…

- Parce que je me suis efforcé de ne jamais te le montrer… mais j’étais loin d’être ravit lorsqu’Owen est venu me demander des conseils pour te séduire. Je me suis retenu de ne pas lui mettre mon poing dans la figure… s’arrêta-t-il avant de la fixer. La jalousie est naturelle et j’aime que tu sois jalouse… c’est la preuve que tu tiens à moi.

- Tu en doutes alors ?!! Tu penses que je ne t’aime pas !!-

- Du calme… je sais que tu m’aimes. Tu ne dis pas certains mots et je ne te le reproche pas. J’aimerais juste que tu comprennes que… j’ai fais des erreurs dans le passé, je les ais acceptés mais ça ne veut pas dire que je me pardonne et je ne te le demanderais surement pas. J’aurais pu chercher à rencontrer d’autres femmes après ma rupture avec Sara… c’est pas les femmes qui manquent à New York… c’est vers toi que mon cœur c’est tourné, tu vas peut être trouvé ça stupide, mais la vérité c’est qu’il n’a jamais battu que pour toi…

- C’est… soupira-t-elle. Je me pose juste des questions. Il n’est pas question de mes sentiments ou des tiens… je n’arrête pas de me demander si cette fois ci, je peux te faire réellement confiance… il y a toujours cette voix en moi qui me dit que tu me décevras forcément à un moment précis et que je ne dois avoir confiance en personne et encore moins à un homme, parce qu’ils sont tous les mêmes…

- On est tous pareil morphologiquement… commença-t-il. Tout ce que je souhaite, c’est nous… j’ai toujours rêvé de toi. Tu as toujours été la seule à me comprendre. Tu lis en moi. Garder quelque chose de secret me demandes des efforts surhumain. Etre prêt de toi me rappelle que l’amour est beau et durable, si on y met du sien… tous les hommes ne sont pas des anges et je n’échappe pas à la règle… mais avec toi, je sais que je peux devenir quelqu’un de meilleur. Tu dois me laisser te le prouver, Kelly.

*.*.*.*.*.*.

7 heures plus tard…

Elle avait finalement rangé sa mauvaise humeur et ses doutes au fond de son sac. Elle pouvait bien se donner un peu de répit et repenser à tout ça plus tard. Elle était toujours dans cet avion et il ne lui avait pas parlé de leur destination. Il l’avait simplement informé qu’ils ne rentraient pas à New York et qu’il était temps qu’ils s’offrent un peu de distraction juste tous les deux. Elle appréciait ses gestes. Cette façon si naturelle qu’il avait de vouloir embellir ses journée, cette façon adorable qu’il avait de parler de leur futur et de se bébé qu’elle désirait. Will trouvait toujours ses mots rassurant. Il avait le moyen de faire d’elle une femme heureuse. Alors que l’avion se posait elle entendit le nom de leur destination et levant les yeux vers lui, elle sourit tendrement.

- La Jamaïque… tu crois qu’on nous aura suivit jusque là ?

- C’est pour ça que j’ai dit à Pete d’embarquer tout le monde avec lui… comme ça, c’est pas nous qui seront traquer pendant quinze jours-

- Quinze jours ?! Mais j’avais des-

- Pete a tout reporté… donc Mademoiselle Wells, vous êtes prié de vous détendre et de passer du bon temps avec moi ! Sourit il avant de se lever et de lui laisser la place pour passer devant lui.

- Et comment t’es venu l’idée de la Jamaïque ?

- Le soleil, le sable fin, l’océan et toi en bikini… souffla-t-il à son oreille, d’une voix très basse.

Elle n’eut pas le temps de lui répondre qu’on la pressait de sortir de l’appareil. La descente des marches puis le tarmac. L’attendant quelques secondes, il se dirigea vers elle avec ce petit sourire dans le regard, elle vint alors glisser son bras sous le sien avant de faire glisser ses lunettes sur ses yeux.

- Des vacances alors ? S’enquit-elle, un sourire naissant sur son visage.

- Oh oui ! Sourit il. Ça fait des semaines que j’y travaille. Pourquoi tu crois que j’ai fait tant d’efforts ?

- Peut être pour me faire plaisir, suggéra-t-elle.

- Ah, ça aurait pu être la bonne réponse… mais non, me dorer la pilule au soleil c’est définitivement mieux ! Rit il… mais avec toi, je sens que ça va être tout de suite plus…

- Plus ?

- Sauvage, sensuel… définitivement meilleur ! Finit-il en passant son bras autour de ses épaules. D’abord on sort d’ici et après je te fais visiter… notre suite !

Le temps nécessaire de récupérer leur bagage, bagage qu’elle n’avait pas eu le temps de faire mais visiblement Will c’était chargé de tout. Tout de suite, l’idée qu’il ait fouillé dans ses vêtements et sa lingerie la fit sourire. L’hôtel se trouvait à quelques minutes en voiture et elle n’avait pas pensé qu’il aurait pu tout entreprendre si vite et sans lui en toucher un mot. Elle était bien évidemment au courant de ce projet de vacances mais elle pensait que c’était prévu dans quelques mois, pas aujourd’hui. Arrivant en bas de l’hôtel, elle leva la tête et resta figé devant un monument. Un hôtel de luxe qui plus est.

- C’est une blague ? Se tourna-t-elle vers lui.

- ça en a l’air ? Sourit il fière de lui.

Les grooms se chargeant de leur bagage, ils montèrent les quelques marches puis se rendirent à la réception où Will leur demanda une certaine discrétion du à leur présence dans l’hôtel. Récupérant les clefs magnétiques, ils prirent l’ascenseur avec le groom qui leur ferait au préalable visiter la suite.
Will était fier de lui, il n’avait pas pensé qu’il s’en sortirait si bien. Elle était subjuguée et il adorait ça. Elle découvrait autre chose, elle était comme une enfant le jour de Noël. Pénétrant alors dans la suite, il donna un billet au groom et referma immédiatement la porte. Il s’avança alors dans son dos tandis qu’elle en profitait pour se retourner vers lui.

- Qu’est ce qu’il t’est passé par la tête ? Cet hôtel, le voyage et les enfants comment tu comptes-

- Les enfants sont chez Joan et James m’a promit de m’occuper d’eux. Ils nous appelleront tous les soirs… pendant que je m’occuperais de ton… « Traitement », c’est bien comme ça que tu l’appelais hein ! Sourit-il malicieusement.
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MessageSujet: Re: Something's Missing By Sydney   Something's Missing By Sydney - Page 3 Icon_minitimeMer 4 Juin - 1:27

Chapitre 19 : Unbelievable…


Devant son écran, elle tentait de se concentrer sur son article qu’elle devait lui donner dans moins d’une heure. Il ne lui restait plus qu’à le taper mais l’idée d’aller le voir la mettait hors d’elle. Pour la énième fois, elle effaça sa dernière ligne pour mieux recommencer. Elle n’arrivait pas à faire le tri dans son esprit. Quelques jours plus tôt, elle ne lui avait rien dit. Il l’avait embrassé et ça aurait été peu dire qu’elle n’avait pas été troublé. Elle s’attendait à s’engueuler avec lui, après tout c’était une habitude entre eux. Ils se criaient dessus et après l’un d’eux s’excusait. C’était généralement lui, réalisa Juddi. Pourquoi avait il fait ça ? Éprouvait-il des sentiments pour elle ? Cette question la torturait depuis qu’elle était partit en courant du journal quelques jours plus tôt. Depuis, elle s’évertuait à ne pas se retrouver seule avec lui. Elle ne souhaitait pas que ça recommence entre eux. Ils étaient sortis ensemble une fois et il l’avait plaqué du jour au lendemain, en prétextant que sa petite amie l’attendait à Los Angeles. Elle l’avait détesté ce jour là. Il avait joué avec elle et ses sentiments et encore aujourd’hui, il était hors de questions qu’elle retombe dans l’un de ses pièges. A la différence près qu’il travaillait au journal depuis des années et qu’elle n’était rentrée que quelques mois plus tôt. Elle n’avait vu aucune femme l’attendre, il restait au bureau très tard tous les soirs. Il ne portait pas d’alliance, par conséquent il devait être célibataire. Mais pourquoi l’avait il embrassé l’autre soir, si ça n’était pas par jeu ?
D’autre part, elle n’avait pas eu de nouvelles d’Owen. Par Joan, elle avait apprit que Will et Kelly s’étaient accordé quinze jours de vacances très loin de tout le monde et qu’ils étaient injoignables. Son problème n’était pas réglé. Elle avait laissé plusieurs message à Owen et ce dernier ne l’ayant pas rappelé, elle s’était alors tourné vers Pete qui lui avait alors apprit qu’il avait laissé sa place à Will sur leur dernière représentation. Jetant un coup d’œil à son portable pour vérifier si elle n’avait pas raté un message ou un appel d’Owen, elle soupira puis se passa une main nerveuse dans les cheveux, elle était incapable de finir son article. Se redressant, elle se renfonça dans son siège et sentit alors un regard posé sur elle. Tournant la tête, son regard balaya un bref instant la salle de rédaction avant de s’arrêter sur Andy, qui la fixait depuis la vitre de son bureau à travers les stores. Un stylo entre les doigts, elle le fit taper plusieurs secondes contre son bureau. Relevant finalement les yeux vers son écran, elle imprima son article rédigé en vitesse puis attrapa sa feuille avant de se diriger vers son bureau. Elle entra directement sans frapper et lui tendit sa feuille.

Andy entrait dans la catégorie qui représentait un danger pour Juddi. Il possédait un charisme effrayant, toujours vêtu avec beaucoup de classe et il possédait un regard qui donnait l’impression qu’il sondait une personne. Il avait beaucoup d’humeur, se trouvait être charmant et charmeur. Physiquement, il était le genre de toutes les femmes. Frôlant le mètre quatre vingt trois, Andy se situait dans la généralité. Il possédait toutefois un corps fin et musclé à la perfection. Il n’entrait pas dans la catégorie des gringalet, ni dans celui des sportifs. Il était au milieu, il prenait soin de son corps et ça se voyait mais il n’avait pas besoin de trop en faire. Les cheveux châtains, il les coupait très régulièrement. Avec une place de rédacteur, il se devait de toujours être impeccable cependant sa coupe de cheveux était peut être l’élément qui contrastait avec le reste de son physique. Les cheveux coupé courts et en bataille étaient certainement la description la plus juste. Il y avait également son regard. Des yeux marron qui prenaient la teinte d’un vert intense où parfois des paillettes jaunes venaient illuminer ses iris, dès qu’il abordait un sujet qui le fascinait. Andy rentrait dans la catégorie des hommes séduisant et résister à un tel personnage pouvait être à la fois dangereux et compliquer pour n’importe quelle femme, mais rares étaient celle qui lui résistaient. Pourtant il en existait bien une et elle se trouvait à moins de deux mètres de lui.

- Qu’est ce que c’est ? fit-il en prenant la feuille qu’elle lui tendait.

- Mon article sur les candidats à la présidence.

- Humm… parcourut-il l’article en diagonale avant de le poser sur son bureau. Je t’ai connu plus inspirée-

- Et bien tu feras avec ! répliqua-t-elle avec aplomb sans le quitter des yeux. Ça ne sera pas la première fois-

- Je n’ai jamais rien eu à redire à tes articles, tu le sais très bien. Je l’enverrais à l’édition, dit-il malgré qu’il sentait l’énervement gagner Juddi.

Se dirigeant vers le fond de son bureau où était disposé une petite cafetière, il versa le liquide noir dans deux tasses avant de se rapprocher et de lui tendre la sienne.

- Noir et sans sucre… comme tu l’aimes, se contenta-t-il de dire.

- Merci, soupira-t-elle en prenant cette tasse dans ses mains. Andy…

- Oui ? demanda-t-il innocemment.

- Ce qui s’est produit l’autre soir n’aurait jamais du se produire…

- ça serait arrivé un jour ou l’autre-

- J’ai quelqu’un dans ma vie-

- Oh… j’ai pensé que depuis ce qui s’était passé… tu… enfin… on oublie-

- Ecoute Andy… je ne sais pas ce qui se passe dans ta tête, et je ne veux pas le savoir pour le moment. On a chacun une place à tenir-

- Tu as toujours mit des barrières autour de toi. Tu ne devrais pas avoir à te battre perpétuellement contre toutes les personnes qui entre dans ta vie-

- Tu ne sais rien de ma vie Dashwan ! Haussa-t-elle le ton. Tu ne sais absolument rien !! Alors garde tes commentaires pour toi !

- Tu as une image fausse de moi… et le jour où tu réaliseras que tu seras passé à coté de ta vie, il sera trop tard.

- Mais de quoi tu parles ?! Fronça-t-elle les sourcils. Et arrête de te mêler de ce qui ne te regarde pas ! Tu ne fais pas partie de ma vie, Andy ! Tu n’en feras jamais partie !

- Tu crois que toute ses années, je n’ai pas suivit la reporter Juddi Kaine ? J’ai lu chacun de tes articles… au conseil d’administration, je me suis fait incendier pour t’avoir fait revenir et pourtant, je sais que c’est la meilleure décision que j’ai prise…

- Quoi?! Je rêve ! S’emporta-t-elle. Tu n’avais aucun droit de faire ça ! Le pointa-t-elle de son index.

- Bien sur ! J’aurais dû te laisser avec des rebelles africains qui risquaient de te faire la peau ! Après c’est ton frère qui me serait tombé dessus-

- Alors tout ça, c’est par rapport à Will ?! Mais il ne sait strictement rien de ce qui s’est passé là bas ! Explosa-t-elle. Je veux repartir-

- Hors de questions !

- Je ne te demande pas l’autorisation. Je pars-

- Quoi ?!

- Tu ne veux pas me laisser aller en reportage ? Alors je démissionne !

- Je ne te laisserais pas faire. Je refuse ta démission ! Se redressa-t-il en s’approchant d’elle.

Les journalistes de la salle de rédaction ne réagissaient plus à leurs cris depuis des semaines. C’était devenu leur habitude de s’engueuler dans le bureau d’Andy. A croire que le rituel ne prenait jamais fin. Posant sa tasse de café sur son bureau, il tenta de se calmer mais il n’arrivait pas à croire qu’elle le mettait au pied du mur ainsi, et pourquoi ? Parce qu’il se souciait d’elle. Juddi et son caractère de cochon. Il savait qu’en la faisant revenir ça ne serait pas facile mais depuis l’université, elle s’était encore endurcie. Il se détourna alors d’elle et ouvrit un tiroir de son bureau avant d’en sortir un dossier qu’il vint lui tendre.

- Tu peux m’en vouloir de beaucoup de choses. De me préoccuper de toi, de ne pas vouloir te laisser partir, de vouloir te protéger… et j’aurais préféré ne pas avoir à te donner ça, reprit-il plus calmement. L’homme que tu as rencontré en Afrique n’était pas celui que tu croyais…

- ça commence à bien faire Andy ! Tu ne peux pas t’en empêcher ?! Il faut à tout prix que tu me traque comme un animal-

- Ouvres et tu comprendras… j’ai fouillé c’est vrai. Ma priorité a toujours été ta sécurité-

- Ma sécurité ?! S’énerva-t-elle en ouvrant finalement le dossier alors que ses yeux parcouraient déjà les pages noircies.

- Il était marié et père de trois enfants… ce dont je doute qu’il t’avait omit de t’apprendre, devina-t-il à l’expression du visage de Juddi.

- Tu n’avais pas le droit de faire ça Andy ! Ça ne te regardait pas ! C’était ma vie PRIVEE !! Appuya-t-elle en le dévisageant.

- Tu me détesteras uniquement un peu plus longtemps… mais tu es trop droite Juddi, je sais que tu ne te serais jamais engagé avec ce type, si tu avais su la vérité. Tu as des valeurs et le mariage est une chose importante à tes yeux. Tu ne détruirais jamais un mariage, tu préfèreras sacrifier tes sentiments et souffrir seule, plutôt que de détruire une famille… parce que tu es bien plus consciente que la majorité des gens du sens de la famille.

- J’ai pas besoin que tu me relates ma vie. Je la connais sur le bout des doigts.

- Dans ce cas… tu sais que ton fils grandit dans un orphelinat de Seattle.

- Quoi ?!! Se figea-t-elle, le dévisageant, une douleur l’envahissant un peu plus à chaque seconde qui s’écoulait. Qui t’a pas de lui ?

*.*.*.*.*.*.

Se redressant sur ses jambes, il sortit à moitié de l’eau, son torse dégoulinant de cette eau chloré. S’appuyant contre la paroi de la piscine, il vint poser ses coudes sur le carrelage qui bordait celle ci. Elle ne mit pas longtemps avant de réapparaitre devant lui. Il l’aimait tant. Surgissant devant lui, son regard la dévora des yeux alors que son bikini ne cachait plus grand-chose de son corps merveilleux. Cette dernière n’était pas en reste et ses mains remontaient sur son torse avant de venir nouer ses bras autour de son cou, se serrant doucement contre lui. Venant à son tour nouer ses bras à hauteur des reins de la jeune femme, il ferma lentement les yeux, savourant le contact de leurs corps et de pouvoir être en harmonie avec elle. Pouvoir être dans un lieu public et la tenir dans ses bras était une chose qui relevait de l’exploit. A New York, impossible de mettre un pied dehors sans qu’il soit prit en chasse par des dizaines de photographes. Alors ici, évidemment qu’il appréciait le bonheur de pouvoir être tout simplement avec elle. Sentant sa tête dans le creux de son cou, il fit remonter ses doigts le long de son dos jusqu’à sa nuque.

- J’aime t’être indispensable… souffla-t-il, caressant lentement ses cheveux.

- Indispensable… tu t’emportes chéri ! Rit-elle, déposant une série de baisers dans son cou. J’ai toujours aimé me blottir dans tes bras, avoua-t-elle, sincèrement.

Il était touché par sa sincérité, par cette douceur qui émanait d’elle. C’était Kelly. Si au début, de par son passé, elle avait évité tout contact avec lui, c’était uniquement parce qu’elle avait éprouvé la sensation qu’il avait les moyens de lui faire du mal. Will était charmeur et bien qu’il n’entrait pas dans la catégorie des hommes qui aimait jouer avec ces atouts, il avait les capacités de la détruire bien plus que n’importe quel homme. Elle était consciente que ce qu’elle éprouvait pour lui n’était pas une simple histoire de quelques mois. Après tout, ils avaient deux enfants et pour lui, elle était capable de tout mettre entre parenthèses, de se consacré uniquement à lui. Mais elle le connaissait et était consciente que c’était bien une chose qu’il ne la laisserait jamais faire. D’ailleurs n’était ce pas la raison pour laquelle, il l’avait convaincue de reprendre la promotion de l’album ?

- Juste te blottir dans mes bras ? releva-t-il avec un doux sourire aux lèvres. Je croyais que tu m’aimais de toute ton âme Miss Wells…

- Comme si tu pouvais en douter, sourit elle avant de l’embrasser sensuellement.

Elle aimait jouer avec lui. Le voir troublé était un vrai plaisir pour elle. Ils avaient toujours été attirés l’un par l’autre mais Will possédait des qualités qu’elle n’avait jamais trouvé chez personne d’autre. Personne n’avait jamais été aussi patient avec elle hormis Will. Il pouvait rester des heures sans lui parler et pourtant, il reconnaissant chaque émotion chez la jeune femme. Il ne la forçait jamais à parler mais il restait près d’elle, à la soutenir et lorsqu’elle se blottissait dans ses bras, elle trouvait l’apaisement immédiatement. Elle ne pouvait néanmoins pas nier qu’elle éprouvait toujours des doutes vis-à-vis de lui. Il lui avait laminé le cœur en morceaux à plus d’une reprise et malgré toutes ses épreuves, ils étaient de nouveau ensemble. Devait elle faire table rase sur ce passé et accepter tout simplement et pourquoi pas, lui laisser une dernière chance ?

- Je suis si fier de toi… souffla-t-il entre deux baisers. De la femme, de l’artiste, de la maman… de la chenille qui s’est transformé en papillon…

Pour elle, il n’était jamais avare en compliment. Elle songeait qu’elle ne les méritait pas et surtout pas autant mais elle aimait l’entendre lui dire ces belles choses. A ses yeux, elle se sentait belle et sexy et elle ne souhaitait pas perdre tout ça. Leur vie n’était pas parfaite, ils avaient chacun leur défaut mais il suffisait qu’il la prenne dans ses bras pour qu’elle oublie tout ça et qu’elle laisse derrière elle tous leurs différends. Se détachant légèrement de lui, elle fit à son tour glisser ses lunettes noires sur ses yeux avant de lui lancer avec un sourire.

- J’ai envie de marcher… souffla-t-elle, le surprenant alors qu’il lui faisait des compliments.

- Tu veux te balader ? fit-il en haussant un sourcil.

- Vous avez un problème avec ça, Monsieur Kaine ?

- Aucun, rit-il doucement. Je trouvais juste ça… étrange de ta part.

- Je peux enfin marcher dans des rues et me tenir à toi, sans qu’un appareil photo surgisse à tous les coins de rue. Je veux en profiter avec toi…

- Ta générosité me surprendra toujours… murmura-t-il en lui volant un baiser.

Sa main dans la sienne, il la suivit vers la sortie de la piscine tout en récupérant leurs affaires disposées sur les transats. Ils firent un léger détour par leur chambre ou plutôt leur suite. Nouant son paréo sur ses hanches pour elle, tandis qu’il vissait sa casquette des Bulls sur sa tête, ils quittèrent l’hôtel main dans la main visitant un peu les rues de Kingston, juste tous les deux et savourant ce moment de tranquillité en amoureux.

*.*.*.*.*.*.
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MessageSujet: Re: Something's Missing By Sydney   Something's Missing By Sydney - Page 3 Icon_minitimeMer 4 Juin - 1:29

Assise dans le canapé, elle jouait avec Cameron à la Wii assit à sa droite et Chloe à sa gauche qui feuilletait un livre de coloriage. Elle observait Camie concentrée sur le jeu. Sa petite langue dépassait à peine de ses lèvres et ses yeux s’agrandissait à chaque fois qu’il parvenait à faire ce qu’il voulait. Esquissant un petit sourire, elle resta figé sur lui de longue secondes, ses grands yeux et ce rire si innocent la ravissait. Plus tard, il ferait le bonheur de beaucoup de jeunes filles. C’était un charmeur tout comme Will. Elle adorait passer du temps avec lui car bien qu’il ne soit qu’un enfant de trois ans, Joan avait l’impression d’être avec une toute autre personne qu’un enfant surdoué. Camie était très intelligent et il ne se chamaillait presque jamais avec Chloe, ils s’entendaient à merveilles, ce qui était toujours très étonnant pour leur jeune âge. Passant une main dans cheveux châtains de son neveu, elle lui demanda d’aller lui chercher une bouteille d’eau dans la cuisine tandis qu’elle se tournait vers Chloe qui avait laisser tomber son livre de coloriage pour son livre de lecture qu’elle connaissait presque par cœur. Joan entendit au même moment la porte s’ouvrir alors que Camie revenait avec un verre et une bouteille d’eau. Ce gamin pensait à tout avant même qu’elle le lui demande. Le remerciant d’un sourire, il arrêta la Wii pour jouer avec ses soldats et ses petites voitures ! Dire qu’elle allait y avoir droit également, songea Joan et en double qui plus est ! Elle secoua alors la tête en sentant un regard posé sur elle. Relevant les yeux, elle le vit puis il vint s’asseoir à la place que Camie venait de laisser libre. Joan se laissa alors aller contre James qui passait son bras autour de ses épaules.

- Ils ont été tranquilles ?

- Oui-

- Mais tu ne t’es pas reposé pour autant… réalisa-t-il en croisant le regard de sa femme.

- Disons que ça a du mal à s’accorder avec le fait que Camie est un petit garçon très vif… ça a donné quoi ? S’enquit-elle pour changer de sujet.

- Je reste prof de danse et toujours en charge du programme de dernière année ainsi que du spectacle… mais j’aurais des évaluations tout au long de l’année…

- C’est mieux que tout ce que tu craignais, murmura Joan en posant sa main sur sa cuisse. Ça ira Jamie…

- En temps normal, ça ne serait jamais arrivé-

- Et en temps normal, on ne se serait pas séparé… murmura-t-elle. Tu dois faire abstraction de tout ça… et repartir du bon pied, releva-t-elle les yeux vers lui, tapotant légèrement sa cuisse.

- ça parait tellement simple quand tu me le dis comme ça… esquissa-t-il un léger sourire. Comment vont les garçons, changea-t-il de sujet en venant caresser lentement le ventre de Joan.

- Ils ont été calme. C’était un vrai plaisir aujourd’hui… reste à savoir comment se terminera la soirée. On est jamais sur de rien avec ses deux là…

- Je te parie qu’ils vont être calmes ! murmura-t-il en déposant un baiser sur la joue de Joan. Tu veux manger quoi ce soir ?

- T’as qu’à commander une pizza… ou chinois si ça te tente-

- Non… de quoi t’as envie toi, murmura-t-il, en la resserrant un peu plus fort dans ses bras.

- J’ai pas vraiment faim pour le moment…

- Chérie-

- Je sais… je veux juste aller m’allonger un moment, souffla-t-elle avant de se lever lentement et de déposer un baiser sur ses lèvres.

Elle n’était pas spécialement fatiguée mais rester plusieurs heures dans la même position provoquait parfois d’intenses douleurs dans son dos. Une main glissée à hauteur de ses reins, elle disparut à travers le couloir qui menait à leur chambre, tandis que les enfants continuaient à jouer sous l’œil avertis de James. Elle ne tarda pourtant pas à le voir réapparaitre dans la chambre, un peu inquiet.

- C’n’est pas la peine de te faire un sang d’encre pour moi-

- D’habitude je dois te rappeler au moins dix fois par jour que tu dois te reposer… et là, tu es partie sans même ronchonner. Je me pose des questions…

- Je suis restée assise trop longtemps, c’est tout. Ça ira mieux dans un moment… le rassura-t-elle d’un doux sourire.

- Appelle-moi, si tu ne te sens pas bien-

- Oui Chef! A vos ordres Chef ! Le railla-t-elle avec son petit air espiègle alors qu’il secouait la tête puis levait les yeux au ciel avant de rejoindre le salon où Camie se faisait beaucoup plus bruyant tout à coup.

*.*.*.*.*.*.

Elle avait fait un détour par son appartement et remarquant son absence elle avait fait demi-tour. Elle ne comprenait pas son soudain silence. Quatre jours s’étaient écoulés depuis la dernière fois qu’elle l’avait vu et à chaque fois elle qu’elle tentait de le joindre, elle tombait sur son répondeur. Elle ne comprenait pas vraiment sa réaction. Devait-elle s’inquiéter ? Lui était il arrivé quelque chose de grave et qu’il ne pouvait appeler personne ? Ou bien avait il prit le large ? Cette hypothèse lui semblait absurde. Pourquoi ne l’aurait il pas prévenu ?
Marchant dans la rue d’un pas lent et perdue dans ses pensées, elle ne faisait pas attention d’où la menait ses pas, quand elle se retrouva à quelques rues du studio de Pete. Elle avait peu de chance de l’y trouver là bas mais toutefois, elle en prit la direction. Pénétrant dans l’ascenseur, son esprit tournait à plein régimes entre questions et réponses introuvables. S’arrêtant au dernier étage, elle sortit de la cabine et parcourut quelques mètres dans un long couloir avant de pousser la porte du studio. Pete se trouvait immergé parmi des centaines de partition autour de lui, mais seul. Sans même saluer son ami, elle jeta un coup d’œil dans la salle d’enregistrement qui était désespérément vide. Se retournant vers Pete, elle s’apprêtait à le bombarder de questions quand elle lut l’étonnement dans ses yeux. Elle se laissa alors tomber dans le fauteuil voisin du sien.

- Un problème ? demanda prudemment ce dernier en relevant la tête de ses partitions.

- Oui… je n’ai aucune nouvelle d’Owen ! Soupira-t-elle bruyamment.

- Oh… souffla-t-il en évitant son regard. Justement… à ce propos-

- Quoi ?!! Aboya-t-elle soudainement. Il lui est arrivé quelque chose ?!

- Non… disons que… hésita-t-il avant de finalement lever les yeux vers elle. Les producteurs m’ont appelés… il a demandé à partir en tournée. Il a quitté New York hier. Je suis désolé-

- Dis-moi que j’ai mal entendu, Pete ! Il est parti ?! Comme ça, sans rien dire ! Sans prévenir personne ?! J’arrive pas à le croire ! Lâcha-t-elle.

- Je l’ai apprit ce matin-

- Il s’est foutu de ma gueule depuis le début ! Il ne comptait pas rester-

- Apparemment, c’était une demande de dernière minute-

- De mieux en mieux ! Se leva-t-elle soudainement, commençant à faire les cent pas dans le studio. Ça explique pourquoi il n’a pas répondu à un seul de mes appels !

- C’est normal que tu lui en veuilles, commença Pete dans l’espoir de la calmer.

- Que je lui en veuille ?! Je le hais Pete ! Je le déteste ! Je le hais et si jamais il ose croiser mon chemin, il saura exactement ce que je pense de son attitude ! Explosa-t-elle.

Pete s’était attendu à une réaction de la sorte. Il la connaissait depuis trop longtemps et si elle avait prit ça calmement, ça n’auraient rien présagé de bon. Il fallait que ça sorte avec Juddi. Dans un sens il était rassuré de la voir ainsi, au moins elle passait ses nerfs et ne se renfermerait pas. Toutefois, il était conscient que désormais parler d’Owen la mettrait dans une rage folle. Se levant finalement, il vint poser sa main sur son épaule d’un geste apaisant.

- Il finira bien par t’appeler…

- J’en ais rien à faire maintenant ! Après tout ce qu’il m’a dit… s’arrêta-t-elle une seconde, il peut aller en enfer !

- Juddi… soupira-t-il. Le haïr te fait du bien ?

- ça ne fait pas de mal !

- Je vois. Tu vas faire quoi aujourd’hui ? fit-il pour changer de sujet.

*.*.*.*.*.*.

Quelques jours s’étaient déjà écoulées et s’ils étaient loin de leurs familles et amis, ils n’en étaient pas malheureux pour autant. Ils passaient enfin du temps tous les deux, rien que tous les deux. En avaient-ils besoin ? Elle, ne le dirait surement mais lui, il s’était languit pendant des semaines de pouvoir passer du temps juste avec elle, en tête à tête. Il ne faisait pas exception aux autres couples. Ils avaient leurs problèmes et le leur n’était pas des moindres. Si Will avait une confiance aveugle en Kelly, cette dernière ne cédait toujours pas. Elle ne lui faisait pas confiance même si elle l’aimait profondément. Elle ne doutait pas de ses sentiments mais il y avait toujours cette voix qui la mettait en garde et qu’elle ne parvenait pas à faire taire. Will pourrait il avoir changé et n’aimer qu’elle et uniquement qu’elle ? Sortant de la salle de bains vêtu simplement d’un peignoir blanc et une serviette à la main qu’elle utilisait pour se sécher les cheveux, elle leva les yeux vers Will. Elle sentit son regard parcourir son corps et elle appréciait ça. Il ne cessait jamais de la regarder. A ses yeux c’était important, tout aussi important que les moments qu’elle passait entre ses bras. Will, habillé d’un pantalon en toile léger et d’un t-shirt blanc laissait deviner sa musculature saillante. Elle ne cachait pas son trouble face à lui. Il était toujours beau, peu importe sa façon de s’habiller. Ses vêtements le mettaient toujours en valeur et par moment, elle se demandait même s’il ne s’habillait pas, juste pour elle !
La main glissée au fond de sa poche, il faisait tourner le petit écrin entre ses doigts. Depuis des semaines, il y songeait et depuis des semaines il avait mit son plan à exécution. Il n’avait pas oublié leur récent désaccord mais à ses yeux c’était anodin. Leur couple avait traversé plus d’une crise et ils s’étaient d’ailleurs toujours retrouvés. Il n’y avait pas péril en la demeure selon lui. De plus, ils étaient en vacances et jusque là, il n’y avait eu aucune dispute. Ils prenaient du bon temps, ils s’amusaient et surtout ils s’aimaient. La voyant s’approcher de lui, il ne cachait pas son petit sourire. Elle respirait la sensualité dans ce peignoir trop grand pour elle. Elle qui était si mince et si sexy, elle le troublait encore. De plus, le regard tendre et espiègle qu’elle lui adressait, le faisait fondre. Elle était bien l’unique personne à pouvoir le mettre dans un tel état de transe en un seul regard. S’approchant lentement, il vint faire glisser ses mains le long de ses avant bras. Penchant sa tête dans son cou, il souffla tout en déposant une série de baiser sur sa peau, ses mains s’immobilisant sur ses hanches.

- Comment veux tu que je te résiste lors que tu es si sexy, sensuelle… et attirante… murmura-t-il en capturant ses lèvres.

- Qui a parlé de résister ? Souffla-t-elle, nouant ses bras autour de son cou.

- Ne me prends pas par les sentiments chérie… chuchota-t-il, en se détachant à regret de la jeune femme, qui le fixait très amusée.

- J’oserais certainement pas… fit elle avec son petit sourire en coin. Ça veut dire qu’on ne testera pas la résistance du matelas de notre lit six places ?

- La soirée n’est pas finit… murmura-t-il avec un sourire mystérieux avant de faire glisser son index sur le bout de son nez.

- Ohhh… fit elle, tout de suite plus curieuse.

- Et si Mlle Wells veut bien profiter de cette soirée avec moi… il serait recommandé qu’elle aille s’habiller… avant que je renonce à nos projets, pour une soirée d’un tout autre genre… finit il à voix très basse en croisant son regard.

Elle ne put retenir son rire. Un rire si innocent, ce rire si semblable à celui de leur fils. Passant sa main sur son torse, elle vint déposer un baiser aux coins de ses lèvres. Il était si adorable avec elle, si tendre qu’elle avait l’impression d’être sur une autre planète. Et si Will était l’homme de sa vie à ses yeux, il était également l’homme le plus romantique qu’elle n’avait jamais rencontré. Il soignait toujours de tous petits détails pour elle. Elle en avait eu encore plus clairement conscience lorsqu’elle l’avait réalisé son album. Il était si minutieux. Des centaines d’idées traversaient son esprit. Elle n’avait jamais rencontré un homme aussi acharné, persévérant, professionnel et perfectionniste que lui. S’éloignant finalement de lui, non pas sans un sourire de réel bonheur sur le visage, elle sortit de la penderie, une robe que visiblement Will affectionnait. C’était lui qui avait fait ses bagages et une fois de plus, il n’avait rien omit. De ses vêtements, sa lingerie à ses produits de beauté, il avait pensé à tout. Elle l’aimait tant pour ça. Disparaissant dans la salle de bain, elle enfila une robe d’été à fine bretelles aux couleurs pastel. Relevant rapidement ses cheveux avec une pince, seules quelques mèches vinrent encadrés son visage halé par le soleil de ses derniers jours. Ajoutant une touche de maquillage, elle ressortit rapidement de la salle de bain et attrapa une paire de chaussure. Will avait songé à ce détail si important à ses yeux. Que ferait-elle si ses chaussures n’étaient pas assorties avec le reste de sa tenue ? Elle était tout simplement stupéfiée qu’il ait remarqué tant de détails dans leur vie de tous les jours. Terminant d’attacher ses chaussures, elle ne perdit pas de temps et se rapprocha de lui, alors qu’il lisait un prospectus.
Sentant une main qui glissait autour de sa taille, il esquissa un sourire et pivota lentement. Face à lui, elle était splendide. Elle allait encore faire tourner des têtes toute la soirée. Il commençait à s’y habituer. Personne ne restait de marbre devant la beauté de Kelly. Bien sur il était jaloux, de voir tant d’hommes la regarder et la dévisager mais elle était à lui. Dans son regard, son propre bonheur se reflétait. Il n’avait jamais été si heureux ou du moins pas depuis des années avec elle. Des bons moments avec elle, il en avait eu dans le passé mais aucun n’égalait celui-ci, si ça n’est peut être la naissance de Cameron. Accompagné de l’un de ses sourires en coin, il vint déposer un baiser sur son front.

- Tu vas encore faire des ravages… murmura-t-il, entourant ses épaules de son bras avant de la mener vers la porte de la chambre.

- Merci… souffla-t-elle, mais je peux en dire autant de toi, chéri… fit elle, alors qu’il tirait la porte derrière eux, prenant la direction des ascenseurs.

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MessageSujet: Re: Something's Missing By Sydney   Something's Missing By Sydney - Page 3 Icon_minitimeMer 4 Juin - 1:30

Il était plus de dix heures du soir. Le dernier message qu’il avait laissé sur son répondeur remontait maintenant à plus de trente minutes. Elle devrait déjà être là, songea-t-il alors qu’il n’appréciait pas de ne rien avoir su de toute cette histoire. De plus, personne n’avait confirmé les rumeurs de cette histoire. Plusieurs grands journaux l’avaient contacté. Il aurait été bien placé pour faire la une sur ce sujet. Après tout, Juddi se trouvait très proche de Kelly et Will. Et là, il n’aimait pas ça du tout. Il était encore à son bureau et il risquait d’y passer la nuit, si elle décidait de le faire poireauter ainsi. Son bureau était éclairé par une lampe disposé sur le bois verni et un halogène qui diffusait une lumière douce dans le reste de la pièce. La salle de rédaction était encore éclairée par quelques néons dispersés dans les coins les plus sombres de la pièce. Assis à son bureau, il tenta de se plonger dans un dossier du conseil d’administration qu’il devait se tenir à la fin de la semaine mais le fait qu’elle n’ait pas répondu à son appel l’exaspérait. Se passant désormais une main dans les cheveux, il marmonnait quelques jurons avant d’entendre du bruit dans la salle de rédaction. Relevant la tête, il vit une silhouette se mouvoir sans être certain qu’il s’agissait d’elle. Se levant il fit le tour de son bureau puis entendit des talons dans la salle de rédaction. Sa porte grande ouverte, il s’approche de la porte quand il tomba nez à nez avec elle. Elle était finalement venue. Son regard trouvant immédiatement le sien, il lut qu’elle préfèrerait se trouver ailleurs qu’au journal.

- Tu voulais me voir… ajouta-t-elle, plutôt calmement comparé à leur discussion qui avait eu lieu un peu plus tôt dans la journée.

- En effet. J’ai des questions à te poser… commença-t-il avant de s’écarter pour qu’elle puisse entrer dans le bureau.

S’appuyant contre un des fauteuils, elle le regarda s’approcher. Il était vraiment préoccuper et pour la énième fois, elle se demandait ce qu’il lui voulait et pourquoi, il l’appelait à une heure si tardive.

- Plusieurs rédacteurs de grands quotidiens m’ont contacté aujourd’hui. Il semblerait qu’une rumeur importante se répande sur Kelly-

- Tu n’aurais même pas dû prendre la peine de m’appeler-

- C’est important Juddi. Elle aurait assisté à une réunion associative de lutte contre les femmes et adolescentes violées-

- Et alors?! Bon sang ! C’est sa vie Andy ! Sa vie ! La sienne ! Elle a beau sortir avec mon frère et même si j’adore Kelly, je ne serais pas celle qui révélera un seul mot à la presse sur ce sujet.

- Donc tu confirmes ? La fixa-t-il suspicieux.

- Je ne confirme rien ! C’est un sujet trop personnel Andy. Si Kelly veut que la vérité éclate, elle fera une déclaration… mais ne compte pas un instant sur moi. Vu que tu me connais si bien, tu aurais dû prévoir que je ne dirais rien.

- Juddi-

- Non, on dirait que t’as pas comprit… leva-t-elle les yeux vers lui. Tu me crois assez stupide pour envoyer ma famille à l’échafaud ?! Kelly n’est pas uniquement la petite amie de mon frère ! C’est la mère de ses enfants et une femme exceptionnelle qui en a bavé, alors non ! Je ne ferais aucun commentaire concernant cette rumeur !

- Pourquoi tu te mets dans cet état ?! Je voulais uniquement m’assurer que tu n’allais pas découvrir ça par-

- Tu te moques de moi ?! Tu m’as appelé uniquement pour savoir si j’allais te révéler des infos que tu pourrais peut être publié. Je ne suis pas idiote Andy !

- Je voulais pas que tu le prennes comme ça, Juddi… fit-il sincèrement. Mais je ne vois pas pourquoi Kelly est allé à cette réunion associative, si elle voulait que ça reste un secret. Surtout qu’aucun homme n’est toléré dans l’enceinte-

- Et bien tu es très mal renseigné parce que mon frère était présent tout au long du discours de Kelly…

- C’était pour ça, qu’il était venu l’autre jour… comprit il, tandis qu’elle affirmait que la rumeur était fondée.

- Je voudrais que tu me promettes de ne rien divulguer à personne et à aucun journaux, ce que je viens de te dire-

- Juddi-

- Pour toi, c’est peut être que deux stars montante… mais pour moi, c’est bien plus que ça. Je ne tourne jamais le dos à mes amis et à ma famille-

- Il y a pourtant Alexander, murmura-t-il avant de croiser son regard froid qui lui lançait un signe d’avertissement.

- J’avais seize ans Andy ! Je ne pouvais pas assumer cet enfant et j’ai prit la décision la plus cruelle de ma vie. Je voulais qu’il ait une vie équilibré-

- A la différence, qu’il n’aurait pas manqué d’amour s’il était resté avec toi et Will-

- Tu ne sais rien de cette période. Tu peux prétendre me connaître aujourd’hui mais à seize ans, j’étais une fille… paumée, terrifié et dévasté quand j’ai apprit que mon mec ne voulait pas entendre parler de bébé. Il m’a plaqué et je ne l’ai jamais revu depuis ce jour… Tu crois que j’ai bien vécu ma grossesse ? Si je n’avais pas eu Will et Joan, je ne serais pas là à te parler…

Andy se sentait mal tout à coup. La vie de Juddi, il ne la connaissait qu’à travers tout ce qu’il avait pu apprendre en fouillant. Ça n’était pas la meilleure façon de faire connaissance avec une femme, mais elle était si fermée qu’il s’était sentit incapable de faire autrement. Se passant une main nerveuse dans les cheveux, peut être qu’il était temps qu’il soit son ami, songea-t-il. Un véritable ami, qui pourrait l’épauler et pas cet homme qui ressentait de profond sentiment pour elle. Venant s’appuyer contre le bureau, il baissa une brève seconde la tête. Il avait tout fait de travers avec elle. Il ne voulait pas être son ennemi, vraiment pas. Comment réagirait-elle s’il lui révélait la vérité ?

- Tu comptes… je veux dire, hésita-t-il, je me doute que tu as dû être hanté d’avoir abandonné ton enfant. Tu n’as jamais songé à prendre de ses nouvelles, d’aller le voir ? fit il d’une voix douce.

- Pourquoi ça t’intéresse tant ? demanda-t-elle sans le quitter des yeux, ne comprenant pas son soudain changement d’attitude.

- Parce qu’à une époque, j’étais ton petit ami et même si c’est lointain, la jeune femme que tu étais existe toujours. Une femme au fort caractère mais qui m’éblouissait par sa fragilité…

- Je t’ai tellement éblouie que t’en a oublié que TU m’as plaqué-

- C’est pas vraiment une chose que je pourrais oublier même si je le souhaite. Je t’avais mentit, avoua-t-il en marquant une pause, observant sa réaction. En réalité, j’ai inventé cette histoire de petite amie californienne… parce que j’étais en train de tomber amoureux de toi…

- Tu ne sais pas à quel point je t’en ais voulu, Andy… mais tout ça, c’est du passé, murmura-t-elle doucement. Je vais rentrer-

- Il y a quelque chose que j’aimerais que tu saches… murmura-t-il en la voyant se tourner vers lui, alors qu’elle s’apprêtait à quitter le bureau. Si un jour, tu veux parler… je sais être un ami et écouter. Je ne suis pas que ton supérieur. J’aimerais me rattraper pour le mal que j’ai dû causer à ton cœur…

- J’ai besoin de temps. Et puis, j’ai des personnes autour de moi. Je ne suis pas seule-

- J’oubliais, tu as Joan-

- Entre autres… j’ai beaucoup d’estime pour toi, même si on passe notre temps à se quereller-

- Si tu étais moins séduisante, j’aurais surement prit bien moins de plaisir à rentrer dans ce jeu…

- Dashwan ! le reprit-elle.

- Je ne vais pas le nier, Juddi. Tu m’as toujours attiré et j’aurais toujours de profonds sentiments pour toi… mais ne t’inquiète pas, je sais que tu attends de moi à ce que je ne sois que ton supérieur HIERARCHIQUE, appuya-t-il doucement.

- Pourquoi tu fais toujours ça ? Soupira-t-elle. Je t’aime bien… mais pas au point d’être suicidaire et de me jeter dans tes bras comme c’est… déjà arrivé.

- J’aime te voir mal à l’aise… et troublé, sourit il légèrement. T’es une femme irrésistible et je suis un homme. Je vais pas froid et distant avec toi parce que tu ne ressens rien pour moi.

- Ne crois pas que je suis insensible… souffla-t-il en évitant son regard. J’avais quelqu’un dans ma vie et bien qu’il soit partit sans un mot… j’ai besoin de réponse avant de songer à passer à autre chose, leva-t-elle les yeux vers lui.

- Je suis désolé Juddi… fit il en posant une main sur son épaule. Parfois certains hommes ont peur de leurs sentiments… et d’autres préfère fuir les engagements…

Son regard plongé dans le sien, elle reconnaissait cette sincérité dans ses iris qui prenait une teinte plus intense. Elle se demandait s’il regrettait leur rupture. En même temps, c’était à lui de se faire des reproches car à l’époque elle n’aurait pas dit non à ce que leur relation devienne plus sérieuse. Elle lui adressa un timide sourire puis retira sa main de son épaule, gardant quelques seconde sa main dans la sienne.

- Je crois aussi que j’ai tendance à m’accrocher aux hommes qui ne me sont pas destinés… t’es bien le seul qui a osé faire un retour dans ma vie, malgré notre histoire…

- Tout le monde me prend pour un fou ici… sourit il. Te faire revenir à New York était important pour moi… et ça n’était pas par rapport à Will que je l’ai fait. Tu es la journaliste que je connais la mieux et la plus fidèle à ce travail. Tu as mis ta vie en danger plus d’une fois… puis retrouver et passer du temps en famille, ça fait du bien non ?

Elle ne répondit pas mais son regard était équivoque. Elle n’avait pas toujours besoin de parler avec lui. Ils se connaissaient bien plus qu’ils ne l’avouaient. Andy était touché par Juddi car elle connaissait son travail mais également, elle avait ce caractère qui faisait d’elle une personne à la fois attachante et si unique à ses yeux. Alors qu’elle se détachait puis s’éloignait en direction de la porte, elle lui souhaita une bonne nuit après lui avoir fait remarquer que personne n’était dupe et que tous savait qu’il passait ses nuits au bureau. Il l’observa alors partir un petit sourire aux lèvres. Il allait bien dormir cette nuit. Il avait avancé avec elle et leurs disputes étaient loin derrière eux.

*.*.*.*.*.*.

Lorsqu’elle était dans la chambre et qu’elle avait enfilé cette robe, elle n’avait pas songé que les chaussures pourraient être un inconvénient à leur soirée. Danser toute la soirée dans ses bras resterait l’un des moments les plus heureux de leur vie, il allait falloir qu’elle oublie qu’elle avait terriblement mal aux pieds. Alors qu’ils marchaient sur la plage, elle avait ôté ses chaussures dans un long soupir de soulagement. Elle le vit esquisser un sourire tandis que d’un seul coup, elle redescendait de dix centimètre. A coté de lui, elle se sentait toute petite. Elle n’était pourtant pas aussi petite qu’on pouvait le présager. Du haut de son mètre soixante et onze, elle était largement dans la moyenne mais Will était grand et lorsqu’elle était à coté de lui comme à présent, elle aimait sentir ses muscles fort l’envelopper. Passant son bras sous le sien, le suivant d’un pas lent, elle était encore étourdie par leur soirée dans le restaurant qui avait une piste de danse aménagée dans une salle voisine. Ils avaient à peine mangé et profiter de la soirée pour être dans les bras l’un de l’autre que ça soit sur toute sortes de musique, endiablé ou romantique. Elle le suivait sur la plage, elle ne savait même pas pourquoi ils se trouvaient là.

- Tu ne m’avais jamais dit que tu étais un aussi bon danseur-

- Il y a des choses que je ne révèlerais jamais, même sous la torture d’une femme affreusement sexy ! Sourit il.

- Oh… et donc on est ici parce que ? Hésita-t-elle.

- Tu sais… quand j’ai commencé à composer et à écrire, je ne savais que le groupe pourrait aussi bien marcher. Je ne savais pas qu’on resterait tous fidèles les uns aux autres. Le groupe aurait pu être recréé si on m’avait cherché un remplaçant-

- Personne ne le souhaitait. Ils ont toujours espéré que tu reviendrais.

- Et finalement Pete t’a prit sous sa coupe et il a fait un travail exceptionnel. Personne ne peut savoir comment se déroulera ta carrière, notre vie, le groupe, la tournée… mais je sais ce que je veux. Et sans hésitation, c’est toi…

- Will-

- Laisse moi finir, s’il te plait, fit il en s’arrêtant au milieu de la plage et de pointer le ciel de son index, alors qu’elle fronçait les sourcils. Tu vois la petite Ourse, traça-t-il avec son doigt. Là, au Sud, c’est Cassiopée et entre les deux, on a une étoile et celle sur le coté, elle a un nom…

- Qu’est ce-

- Je ne sais pas si tu feras une grande carrière, l’interrompit-il, mais je voulais que tu sois parmi les étoiles, fit il en sortant une feuille plié en quatre de la poche de sa veste. Celle là, s’appelle Kelly Wells, pointa-t-il l’étoile du doigt sous le clair de lune. Parce qu’où qu’on soit, ensemble ou non… je pourrais te voir de n’importe où sur Terre… souffla-t-il en plongeant son regard dans le sien.

- Une étoile ?! S’éberlua-t-elle alors qu’elle sentait des larmes lui monter aux yeux. Plus ils passaient du temps ensemble, plus il la surprenait. Elle se demandait bien ce qu’il pouvait encore faire pour la surprendre. Je fais partie du ciel… j’en avais presque oublié le célèbre romantisme de William Kaine ! Sourit-elle en se jetant dans ses bras, tandis qu’émue, des larmes se mettaient à couler le long de ses joues.

Sentant ses bras l’envelopper, elle était à la fois folle de joie et mal à l’aise. Personne ne lui avait fait un tel cadeau. Elle était une étoile et un jour on parlerait de l’étoile Kelly Wells, elle était proche de Cassiopée et c’était un point de repère. Elle aimait ça et surtout, elle l’aimait lui pour songer à ce genre de petit cadeau si romantique et unique. Comment une telle idée avait pu germer dans sa tête. Passant ses bras autour de son cou, elle sut définitivement que Will serait le seul homme dans sa vie. Aucun ne pourrait jamais égaler cet amour qu’il lui portait. Il avait tant à donner même s’il était parfois maladroit dans sa façon de faire. Elle l’aimait comme il était, et surtout elle adorait ce « petit garçon maladroit ».
Passant une main sur sa joue, elle sourit contre ses lèvres avant de l’embrasser furieusement. Elle était folle de lui. Bien que ça datait de plusieurs années, Kelly était toujours étonné qu’il trouve toujours quelque chose pour la surprendre. Will était un mystère et ça ne faisait que renforcer ses sentiments pour lui. Se détachant légèrement, un sourire envahit son visage, soufflant tout bas alors que Will effaçait ses larmes de bonheur sur ses joues rosées.

- T’en as d’autres comme ça ? Sourit-elle, encore émue par son cadeau des plus romantiques.

- Oui… Mlle Wells… me feriez vous l’honneur… commença-t-il plongeant une main dans la poche de son pantalon, serrant le petit écrin dans sa main avant de poursuivre, de prendre un bain de minuit avec moi ? souffla-t-il un sourire espiègle brillait à la fois dans son regard et sur ses lèvres.
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